Afghanistan: manifestation contre la fermeture d'écoles secondaires pour filles

Des élèves jouent devant une école à Kaboul, en Afghanistan, le samedi 27 mars 2021. (AP Photo/Rahmat Gul)
Des élèves jouent devant une école à Kaboul, en Afghanistan, le samedi 27 mars 2021. (AP Photo/Rahmat Gul)
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Afghanistan: manifestation contre la fermeture d'écoles secondaires pour filles

  • La semaine dernière, cinq écoles secondaires publiques pour filles de la province de Paktia avaient repris les cours, après que des centaines d'étudiantes et de chefs tribaux ont exigé leur réouverture
  • Les journalistes n'ont pas été autorisés à couvrir la manifestation

KABOUL: A peine rouvertes, les écoles secondaires pour filles d'une province de l'est de l'Afghanistan ont été refermées, suscitant la colère de dizaines d'élèves qui ont manifesté samedi pour demander aux Talibans la levée de l'interdiction, selon plusieurs témoins.

La semaine dernière, cinq écoles secondaires publiques pour filles de la province de Paktia avaient repris les cours, après que des centaines d'étudiantes et de chefs tribaux ont exigé leur réouverture, avait appris jeudi l'AFP.

Après leur arrivée au pouvoir en août 2021, les talibans ont en effet interdit l'enseignement secondaire, collège comme lycée, pour les filles.

Quatre de ces établissements étaient situés à Gardez, capitale de la province, et un dans le district de Samkani.

Mais samedi matin, lorsque les élèves des écoles de Gardez se sont rendues en classe, on leur a demandé de rentrer chez elles, ont expliqué à l'AFP une militante des droits des femmes, Yasmin, et des habitants.

"Quand ils n'ont pas autorisé les filles à entrer dans les écoles, nous avons organisé une manifestation", a indiqué Yasmin, jointe par téléphone.

Les journalistes n'ont pas été autorisés à couvrir la manifestation.

Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des jeunes filles, dont certaines portant des burqas couvrant tout le corps, défiler dans le centre-ville de Gardez sous le regard des résidents et des commerçants.

"Ils (les talibans) ont cassé les téléphones portables de certains manifestants", pour limiter la diffusion des images, a poursuivi la militante des droits des femmes.

Un habitant de Gardez, qui a requis l'anonymat par crainte de représailles, a confirmé que les élèves "ont commencé à protester" quand elles ont vu "les portes de leur école fermées".

"Elles ont protesté pacifiquement, mais rapidement, le rassemblement a été dispersé par les forces de sécurité", a-t-il ajouté.

Un autre résident, Mukhtar, a également confirmé la manifestation.

Depuis leur retour au pouvoir, les talibans ont imposé des restrictions sévères aux filles et aux femmes pour qu'elles se conforment à leur vision ultra-rigoriste de l'islam, les écartant ainsi de la vie publique.

En mars, ils ont ordonné la fermeture de tous les établissements secondaires pour filles, quelques heures seulement après leur réouverture pour la première fois depuis leur retour au pouvoir.

Depuis, les talibans ont soutenu que l'interdiction n'était liée qu'à un "problème technique" et que les cours reprendraient une fois qu'un programme, basé sur les préceptes islamiques, aurait été défini.

Quelques écoles publiques ont néanmoins continué de fonctionner dans certaines régions du pays, sous la pression de notables locaux et des familles. Elles restent cependant fermées dans la plupart des provinces.

Selon l'Unicef, environ trois millions de filles sont actuellement interdites d'accès à l'enseignement secondaire.

 


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
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  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com