Mostra de Venise: jeux très ouverts dans la course au Lion d'or

L'acteur français Abel Jafri arrive le 9 septembre 2022 pour la projection du film "les Miens" présenté en compétition Venezia 79 dans le cadre du 79ème Festival International du Film de Venise au Lido di Venezia à Venise, Italie. (AFP)
L'acteur français Abel Jafri arrive le 9 septembre 2022 pour la projection du film "les Miens" présenté en compétition Venezia 79 dans le cadre du 79ème Festival International du Film de Venise au Lido di Venezia à Venise, Italie. (AFP)
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Mostra de Venise: jeux très ouverts dans la course au Lion d'or

  • Le jury de la 79e Mostra, présidé par l'actrice américaine Julianne Moore, doit se retirer toute la journée, avant de dévoiler son palmarès à partir de 19H00 (17H00 GMT)
  • Plusieurs des 23 films en compétition ont fait forte impression, dont la comédie irlandaise à l'humour sombre «The Banshees of Inisherin», de Martin McDonagh, l'auteur de «3 Billboards: les panneaux de la colère»

VENISE: Un pied de nez à la censure signé Jafar Panahi, emprisonné depuis cet été en Iran, un doc sur les ravages des opiacés aux Etats-Unis, ou une comédie à l'humour noir avec Colin Farrell ? Les jeux sont ouverts avant la remise du Lion d'or samedi à Venise.

Le jury de la 79e Mostra, présidé par l'actrice américaine Julianne Moore, doit se retirer toute la journée, avant de dévoiler son palmarès à partir de 19H00 (17H00 GMT).

Qui succèdera à "L'évènement", film coup de poing sur l'avortement signé Audrey Diwan, cinéaste française qui a intégré le jury cette année ?

Plusieurs des 23 films en compétition ont fait forte impression, dont la comédie irlandaise à l'humour sombre "The Banshees of Inisherin", de Martin McDonagh, l'auteur de "3 Billboards: les panneaux de la colère".

Il retrouve le duo Colin Farrell/Brendan Gleeson ("Bons Baisers de Bruges"), pour un conte macabre sur une île irlandaise isolée durant la guerre civile des années 1920.

Dans un tout autre genre, le jury pourrait être sensible à la puissance de "All The Beauty and the Bloodshed", un documentaire sur la vie de la photographe Nan Goldin, reine de l'underground new-yorkais des anneés 1970/80, qui fait le lien avec son combat contre les opiacés aux Etats-Unis, dont l'abus a fait des centaines de milliers de morts.

Le film est signé Laura Poitras, la confidente des lanceurs d'alerte Edward Snowden et Julian Assange.

A moins que la Mostra n'envoie un signal politique encore plus fort en sacrant l'Iranien Jafar Panahi (Lion d'or en 2000 avec "Le Cercle"), le seul cinéaste en compétition à n'avoir pas pu fouler le tapis rouge, emprisonné depuis juillet par le régime des Mollahs. Dans "No Bears", il met en abîme sa propre situation, un pied de nez brillant à la censure.

Colin Farrell, Ana de Armas... 

Parmi les autres films remarqués, "Argentina 85", sur le procès contre la junte militaire, "Athena" du Français Romain Gavras sur l'insurrection d'une banlieue, ou "Love Life", un drame familial classique mais émouvant du Japonais Koji Fukada.

Côté interprètes, l'étoile cubaine Ana de Armas, 34 ans, fait figure de favorite pour son interprétation bluffante de Marilyn Monroe dans "Blonde".

Mis en avant depuis des mois par Netflix, le film lui-même a partagé la critique, à l'instar des trois autres films présentés à Venise par le géant du streaming, qui n'a pas accès à la compétition cannoise car ses longs-métrages ne sortent pas en salles.

Le Mexicain Alejandro González Iñárritu a ainsi perdu les spectateurs dans les méandres de son "Bardo", quand l'Américain Noah Baumbach n'a pas retrouvé le charme de ses films précédents avec "White Noise".

A moins que les jurés n'honorent à nouveau Cate Blanchett, pour sa performance marmoréenne en cheffe d'orchestre dans "Tar", ou l'actrice Trace Lisette ("Monica").

Côté masculin, outre Colin Farrell, le prix pourrait être remis à Brendan Fraser, qui déploie une intensité insoupçonnée dans "The Whale", drame larmoyant signé de Darren Aronofsky ("Requiem for a dream").

L'ancien acteur de "La Momie" y fait un come-back inattendu, de l'ordre de la performance, en homme reclus atteint d'obésité morbide.

Le palmarès vénitien est suivi d'autant plus près que le Lido fait figure pour Hollywood de rampe de lancement pour les Oscars, après les "success stories" de films comme "Nomadland" de Chloé Zhao, Lion d'Or en 2020 ou "Roma" d'Alfonso Cuaron, deux ans auparavant.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com