Biden aux portes de la Maison Blanche, Trump engage la bataille judiciaire

L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé une première offensive judiciaire, dans le Wisconsin, remporté par Joe Biden avec un écart de moins de 1% selon des résultats quasi-complets (Photo, AFP)
L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé une première offensive judiciaire, dans le Wisconsin, remporté par Joe Biden avec un écart de moins de 1% selon des résultats quasi-complets (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 novembre 2020

Biden aux portes de la Maison Blanche, Trump engage la bataille judiciaire

  • Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, Joe Biden dispose désormais de 264 grands électeurs
  • Les républicains veulent demander un recomptage des suffrages et ont demandé à un juge local de réexaminer les bulletins déjà comptés

WASHINGTON : Le candidat démocrate Joe Biden était mercredi aux portes de la Maison Blanche après des victoires précieuses dans deux Etats-clés face à Donald Trump, qui s'est engagé de son côté dans une véritable guérilla judiciaire.

Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, deuxième et troisième Etats repris à Donald Trump avec l'Arizona, Joe Biden dispose désormais de 264 grands électeurs. S'il remportait le Nevada (6) il atteindrait le nombre magique de 270 pour devenir le 46e  président des Etats-Unis.

Plusieurs autres Etats-clés étaient par ailleurs toujours indécis. En Pennsylvanie (20 grands électeurs), Donald Trump avait mercredi plus de 220.000 voix d'avance au total, mais son avance pourrait fondre après la prise en compte de bulletins envoyés par courrier. Ceux déjà comptés étaient à majorité pour Joe Biden.

Pour la première fois depuis 2000, les Américains ne connaissaient pas le nom de leur prochain président (qui prêtera serment le 20 janvier 2021) au lendemain du scrutin. 

« Je suis venu vous dire que, quand le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner », a déclaré Joe Biden lors d'une brève allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.   

Une fois le résultat connu, il sera temps « de mettre les discours agressifs de la campagne derrière nous », a-t-il poursuivi, se posant en rassembleur d'un pays meurtri. « Pour avancer, nous devons arrêter de traiter nos opposants comme des ennemis ». 

L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé une première offensive judiciaire, dans le Wisconsin, remporté par Joe Biden avec un écart de moins de 1% selon des résultats quasi-complets, selon plusieurs médias américains. 

Les républicains veulent demander un recomptage des suffrages et ont demandé à un juge local de réexaminer les bulletins déjà comptés.

Ils ont également déposé un recours pour obtenir la suspension du dépouillement dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, à l'issue toujours incertaine. « Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence », a indiqué Bill Stepien, le directeur de campagne de M. Trump.

Le président lui-même avait menacé dans la nuit de mardi à mercredi, dans une allocution confuse, de saisir la Cour suprême, tout en restant évasif sur les motifs.

Le système électoral américain est par ailleurs fragilisé par une persistante campagne de désinformation. Ses lieutenants commençaient à répandre des rumeurs sur les réseaux sociaux et les ondes sur des tricheries et des irrégularités.

L'Organisation sur la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a critiqué mercredi les « allégations infondées » du président américain sur l'élection.

« Notre démocratie est mise à l'épreuve dans cette élection », a déclaré de son côté le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, appelant à la patience.

Au terme d'une longue campagne d'une virulence exceptionnelle, perturbée par la pandémie, les résultats partiels montrent que Donald Trump n'a pas subi la répudiation électorale que les sondages présageaient, prouvant que même s'il était battu, sa base d'électeurs lui reste largement fidèle. 

Le milliardaire a dénoncé un ratage d'ampleur « historique » chez les sondeurs.

« Hier soir j'avais une bonne avance, dans de nombreux Etats-clés », a tweeté Donald Trump mercredi matin. « Puis, un par un, ils ont commencé à disparaître magiquement avec l'apparition et le comptage de bulletins surprise ». 

Il n'y a pas de bulletins surprise démontrés, mais des bulletins envoyés par courrier et traités lentement par les autorités. Ils viennent majoritairement d'électeurs démocrates, ce qui explique qu'ils aient fait fondre l'avance initiale du président, dont les électeurs ont privilégié le vote en personne mardi.

« Nous ne nous accorderons aucun répit jusqu'à ce que chaque bulletin de vote soit compté », a tweeté l'ancien vice-président de Barack Obama.

Etats débordés

Jamais autant d'Américains n'avaient participé à l'élection présidentielle: 160 millions d'électeurs ont voté, soit une participation estimée à 66,9%, contre 59,2% en 2016, selon le US Elections Project.

Nombre d'Etats ont été débordés par le déluge de bulletins envoyés par correspondance, encouragés en raison de la crise sanitaire. Ouvrir les enveloppes et scanner ces bulletins va prendre dans certaines villes plusieurs jours, en particulier à Philadelphie, fief démocrate.

Et si la justice s'en mêlait, comme en 2000, « cela pourrait durer des semaines », a dit mercredi Ed Foley, spécialiste du droit électoral à l'Ohio State University.

Etats en suspens

Mais même chez les républicains, la menace du président de saisir la justice choquait. 

« Stop. Les bulletins seront comptés et soit vous perdrez, soit vous gagnerez. Et l'Amérique l'acceptera. La patience est une vertu », a tweeté le parlementaire républicain Adam Kinzinger.

Quoi qu'il arrive, le prochain président devra composer avec le Congrès. 

Comme cela était largement anticipé, les démocrates ont gardé le contrôle de la Chambre des représentants, mais les chances d'un basculement du Sénat du côté démocrate s'amenuisaient, après la réélection de plusieurs républicains.


Le vaisseau de SpaceX amarré à l'ISS pour secourir des astronautes

La fusée Falcon 9 de SpaceX transportant les astronautes de Roscosmos Aleksandr Gorbunov (à gauche) (spécialiste de mission) et l'astronaute de la NASA Nick Hague (commandant de mission) de l'équipage 9 décolle du complexe de lancement spatial 40 en direction de la Station spatiale internationale (ISS), le 28 septembre 2024 à Cap Canaveral, en Floride. (AFP)
La fusée Falcon 9 de SpaceX transportant les astronautes de Roscosmos Aleksandr Gorbunov (à gauche) (spécialiste de mission) et l'astronaute de la NASA Nick Hague (commandant de mission) de l'équipage 9 décolle du complexe de lancement spatial 40 en direction de la Station spatiale internationale (ISS), le 28 septembre 2024 à Cap Canaveral, en Floride. (AFP)
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  • La fusée Falcon 9 a décollé samedi à 13H17 locales (17H17 GMT) depuis Cap Canaveral, en Floride, transportant un vaisseau Dragon qui s'est finalement ancré à la station dimanche à 17H30 (21H30 GMT)
  • Les deux passagers de la mission nommée Crew-9, l'astronaute de la Nasa, Nick Hague, et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov, sont entrés dans l'ISS peu après 19H00 (23H00 GMT) et ont enlacé leurs collègues qui flottaient dans l'ISS

WASHINGTON: Le vaisseau de SpaceX, chargé de ramener à son retour sur Terre les deux astronautes bloqués dans la Station spatiale internationale (ISS), s'y est amarré dimanche, selon les images de la retransmission en direct de la mission.

La fusée Falcon 9 a décollé samedi à 13H17 locales (17H17 GMT) depuis Cap Canaveral, en Floride, transportant un vaisseau Dragon qui s'est finalement ancré à la station dimanche à 17H30 (21H30 GMT).

Les deux passagers de la mission nommée Crew-9, l'astronaute de la Nasa, Nick Hague, et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov, sont entrés dans l'ISS peu après 19H00 (23H00 GMT) et ont enlacé leurs collègues qui flottaient dans l'ISS.

"Je veux juste souhaiter la bienvenue à nos nouveaux camarades de Dragon Freedom", a déclaré la commandante de la station, Suni Williams, bloquée à bord de l'ISS avec l'astronaute Butch Wilmore.

"Alex, bienvenue à la Station spatiale internationale, et Nick, bienvenue à la maison", a-t-elle ajouté. Nick Hague a déjà passé six mois à bord de l'ISS en 2019.

A leur retour, prévu en février, Nick Hague et Alexandre Gorbounov doivent embarquer avec eux Suni Williams et Butch Wilmore. Ceux-ci avaient décollé début juin à bord d'un nouveau vaisseau développé par Boeing, Starliner, dont c'était le premier vol test avec équipage vers la station.

Starliner devait initialement les ramener sur Terre huit jours plus tard, mais des problèmes détectés sur son système de propulsion ont conduit la Nasa à remettre en question sa fiabilité.

Après de longues semaines de tests, l'agence spatiale a finalement fait revenir la capsule de Boeing à vide, et décidé de ramener les deux naufragés avec la mission Crew-9.

L'entreprise du milliardaire Elon Musk assure régulièrement des missions de rotation de l'équipage de l'ISS.

Le décollage de Crew-9 avait été retardé de mi-août à fin septembre afin de laisser davantage de temps aux équipes de la Nasa pour prendre une décision concernant le vaisseau de Boeing. Le lancement a ensuite dû être à nouveau repoussé de quelques jours à cause de l'ouragan Hélène qui a touché la Floride cette semaine.

Au total, Nick Hague et Alexandre Gorbounov vont passer environ cinq mois dans l'ISS. Butch Wilmore et Suni Williams, eux, auront passé environ huit mois.

Quelque 200 expériences scientifiques sont prévues durant le séjour de Crew-9 à bord du laboratoire volant.


Grèce: deux morts dans un incendie de forêt près de Corinthe

Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes. (AFP)
Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes. (AFP)
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  • Les corps carbonisés des deux hommes, qui aidaient les pompiers, ont été retrouvés près du village d'Ellinikon, selon des médias
  • Deux pompiers ont été légèrement blessés, a par ailleurs indiqué lundi à l'AFP le bureau de presse des pompiers

ATHENES: Deux hommes sont morts dans un incendie de forêt qui a nécessité l'évacuation de plusieurs village et qui continue de sévir lundi près de Corinthe, à 140 km à l'ouest d'Athènes, ont annoncé les autorités grecques.

"Deux hommes ont été tués" en luttant contre les flammes, a déclaré Anastasios Guiolis, vice-président de la région de Corinthe, évoquant à la télévision publique Ert un "accident tragique".

Les corps carbonisés des deux hommes, qui aidaient les pompiers, ont été retrouvés près du village d'Ellinikon, selon des médias.

Deux pompiers ont été légèrement blessés, a par ailleurs indiqué lundi à l'AFP le bureau de presse des pompiers.

Le feu, qui s'est déclaré dimanche, a rapidement pris de l'ampleur sous l'effet de forts vents et "est difficile à maîtriser", a souligné cette source.

La Protection civile a envoyé des messages d'évacuation à cinq localités proches de la zone touchée par les flammes dont Pyrgos, Elliniko et Kallithea.

Quinze véhicules, sept bombardiers d'eau et trois hélicoptères ont été engagés dimanche dans la lutte contre cet incendie, selon les pompiers.

De nombreuses régions de Grèce ont été placées dimanche et lundi en alerte orange incendie en raison des vents "de 7 à 8 Beaufort", soit de 50 à 75 km/h.

Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes.


Trump menace de poursuivre Google, accusé de partialité contre lui

L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump prononce un discours au Prairie du Chien Area Arts Center à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, le 28 septembre 2024. (Photo par KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)
L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump prononce un discours au Prairie du Chien Area Arts Center à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, le 28 septembre 2024. (Photo par KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)
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  • Donald Trump a menacé vendredi de poursuivre Google en cas d'élection à la présidence des Etats-Unis.
  • "Nous ne manipulons absolument pas les résultats en faveur d'un candidat", a assuré Google.

NEW-YORK : Donald Trump a menacé vendredi de poursuivre Google en cas d'élection à la présidence des Etats-Unis, accusant le groupe technologique de mettre en avant des articles lui étant défavorables au bénéfice de la candidate démocrate Kamala Harris.

Le milliardaire a régulièrement reproché aux géants technologiques de pencher à gauche et de chercher à lui mettre des bâtons dans les roues.

Il s'en était notamment pris à Facebook et Twitter après que les plateformes ont suspendu ses comptes suite à l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. Tous deux ont depuis levé cette suspension.

"Il a été établi que Google a utilisé illégalement un système pour ne proposer que des publications négatives pour Donald J. Trump, certaines inventées pour l'occasion", a écrit le candidat républicain sur son réseau Truth Social.

"Dans le même temps", Google "ne présente que des choses positives sur la camarade Kamala Harris", a poursuivi Donald Trump, reprenant le surnom qu'il utilise pour qualifier la vice-présidente de communiste.

Il faisait référence à une étude publiée par l'observatoire Media Research Center (MRC), proche des milieux conservateurs.

Selon elle, la requête "Donald Trump course à la présidentielle 2024" ne fait ressortir le site officiel du candidat républicain qu'en sixième position, derrière des liens vers des sites d'information que MRC classe à gauche.

Parmi eux figure le New York Times et le Washington Post.

Un observateur du MRC a affirmé que les articles sur ces sites avaient des titres "méprisants" pour Donald Trump.

L'ancien chef de l'Etat a enjoint le ministère de la Justice de se saisir de cette question, faute de quoi il a promis de le faire lui-même en cas de victoire au scrutin présidentiel du 5 novembre.

Sollicité par l'AFP, Google a affirmé que les sites officiels des deux candidats apparaissaient la plupart du temps en tête des résultats pour une recherche ordinaire sur l'élection, estimant que ce n'était pas le cas de la requête utilisée par le MRC.

"Nous ne manipulons absolument pas les résultats en faveur d'un candidat", a assuré Google.