Yémen: les autorités déjouent une tentative de contrebande pour extraire de Socotra des graines de plantes rares

Une rose du désert (Adenium obesum) en fleur photographiée le 13 avril 2021 dans les montagnes de Hajhir, à Socotra. Elle fait partie de la flore remarquable que l’on retrouve sur l’île. (AFP)
Une rose du désert (Adenium obesum) en fleur photographiée le 13 avril 2021 dans les montagnes de Hajhir, à Socotra. Elle fait partie de la flore remarquable que l’on retrouve sur l’île. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Yémen: les autorités déjouent une tentative de contrebande pour extraire de Socotra des graines de plantes rares

  • Les écologistes ont salué la saisie et ont demandé des mesures de sécurité plus strictes le long des points de sortie de l’île pour mettre un terme à la contrebande
  • L’Unesco a désigné l’île yéménite comme l’un des sites de flore et de faune les plus importants du monde. Elle abrite en effet de nombreuses espèces inhabituelles

AL-MOUKALLA: Les autorités chargées de la sécurité de l’île isolée de Socotra, au Yémen, ont déjoué une tentative pour faire passer en contrebande des graines d’espèces végétales menacées. Cette décision a été saluée par les défenseurs de l’environnement locaux, qui se battent depuis longtemps pour préserver la diversité écologique de l’île. 

Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de la contrebande d’au moins trois kilogrammes de graines en provenance de douze espèces végétales rares cachées à l’intérieur d’un bateau naviguant vers Al-Moukalla, la capitale de la province de Hadramout, dans le sud-est du Yémen, déclare une source locale à Arab News.

Selon les habitants, la saisie a eu lieu au hasard, alors que les forces de sécurité tentaient de retrouver de l’or qui avait été volé dans une maison de l’île.

L’incident a poussé le ministre yéménite de l’Eau et de l’Environnement, Tawfid al-Sharjabi, à émettre un décret exigeant que l’Autorité pour la protection de l’environnement et ses bureaux sur l’île restent présents dans ses ports maritimes et aériens et qu’ils travaillent avec les responsables de la sécurité pour contrecarrer toute tentative ultérieure de contrebande de plantes rares.

Les écologistes ont salué cette saisie et ont demandé des mesures de sécurité plus strictes le long des points de sortie de l’île afin de mettre un terme à la contrebande. 

Après avoir inspecté personnellement la cargaison saisie, Ahmed Saïd Souleimane, écologiste et ancien chef du bureau de l’Autorité pour la protection de l’environnement à Socotra, a expliqué à Arab News qu’elle contenait des graines de douze arbres cultivés originaires de l’île: Adenium obesum, Commiphora ornifolia, Commiphora socotrana, Commiphora sp, Dorstenia gigas, Sterculia africana var. socotrana, Boswellia ameero, Boswellia elongata, Boswellia socotrana, Boswellia nana, Boswellia dioscorides et Dendrosicyos socotrana.

en bref

Socotra abrite 37% des 825 espèces de plantes du monde, 90% de ses espèces de reptiles et 95% des espèces d’escargots terrestres de la planète. 

Un tiers des plantes de l’île principale sont uniques – des arbres à bulbes et des concombres aux aloès exotiques.

L’emplacement isolé de l’archipel l’a aidé à forger sa nature remarquable il y a des millénaires.Cependant, cette île de 130 kilomètres de long surplombe également des voies de navigation mondiales très fréquentées, à la croisée de l’Afrique et de la péninsule Arabique. 

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M. Souleimane note que les contrebandiers ont tiré profit des contrôles laxistes dans les ports maritimes et aériens de l’île ainsi que de l’anarchie qui résulte du conflit actuel au Yémen pour faire sortir des arbres rares de l’île de manière clandestine. 

«La protection des espèces indigènes ne devrait pas seulement s’appliquer aux plantes, mais aussi aux insectes et aux oiseaux», souligne-t-il. 

M. Souleimane a exigé la mise en place de règles et d’inspections plus strictes dans les ports de l’île, la réactivation des bureaux de l’Autorité pour la protection de l’environnement et la sensibilisation des habitants à la préservation de la diversité de la flore et de la faune de l’île afin de lutter contre la contrebande.

«Ces dernières années, le chaos et les changements dans les secteurs civil et militaire ont eu une incidence négative sur les services dans les ports maritimes et aériens, qui se sont limités à la seule sécurisation des avions», ajoute-t-il.

L’Unesco a désigné l’île yéménite comme l’un des sites de flore et de faune les plus importants du monde. Elle abrite en effet de nombreuses espèces inhabituelles de plantes, d’oiseaux et de flore marine.

Selon l’organisation internationale, Socotra abriterait 37% des 825 espèces de plantes du monde, 90% de ses espèces de reptiles et 95% des espèces d’escargots terrestres de la planète.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.