L'Ukraine annonce une percée militaire, Blinken à Kiev avec une nouvelle aide

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre le secrétaire d'État américain à Kiev, le 8 septembre 2022 (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre le secrétaire d'État américain à Kiev, le 8 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

L'Ukraine annonce une percée militaire, Blinken à Kiev avec une nouvelle aide

  • «Les unités militaires ont pénétré les défenses ennemies sur une profondeur de 50 km. Au cours des opérations actives menées dans la direction de Kharkiv, plus de 20 localités ont été libérées», a indiqué un haut responsable de l'état-major ukrainien
  • Dans la région de Kharkiv, les forces ukrainiennes affirment avoir percé les défenses russes sur 50 kilomètres de profondeur

KIEV: L'Ukraine a annoncé jeudi avoir percé les défenses russes et repris notamment une ville de 27 000 habitants dans l'Est, au moment où le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est à Kiev avec une nouvelle aide militaire de 2,8 milliards de dollars.

Dans son intervention quotidienne sur internet, le président Volodymyr Zelensky a affirmé que ses forces avaient repris à l'armée russe la ville de Balaklia, dans la région de Kharkiv (Est).

"Les choses sont comme elles doivent l'être. Le drapeau ukrainien flotte sur une ville ukrainienne libérée, sous le ciel d'Ukraine", a publié M. Zelensky, avec une vidéo montrant des soldats ukrainiens marchant dans cette ville de 27 000 habitant, conquise par l'armée russe début mars.

Alors que les troupes ukrainiennes mènent depuis la semaine dernière une contre-offensive, notamment pour reprendre la région occupée de Kherson (sud), l'état-major avait plus tôt dans la journée revendiqué une série de succès.

Dans la région de Kharkiv, frontalière de la Russie dans le nord-est, les forces ukrainiennes affirment avoir percé les défenses russes sur 50 kilomètres de profondeur.

Dans le sud de l'Ukraine, les forces de Kiev disent avoir percé "profondément", jusqu'à "plusieurs dizaines de kilomètres", les lignes russes et "libéré plusieurs localités", selon Oleksiï Gromov, un haut responsable de l'état-major ukrainien.

«Progrès clairs et réels»

Dans le Donbass, bassin minier de l'Est où les combats les plus violents de la guerre s'étaient déroulés ces derniers mois, Kiev dit que ses troupes ont avancé de deux à trois kilomètres près de Kramatorsk et de Sloviansk et repris le village d'Ozerné.

Ces gains, qui ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante dans l'immédiat, seraient les plus importants pour l'Ukraine depuis le retrait des troupes russes des environs de Kiev fin mars.

Ils sont annoncés au moment où le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken effectue une visite surprise à Kiev, sa deuxième depuis le début de l'invasion russe, avec la promesse d'une nouvelle tranche d'aide.

"C'est très tôt encore, mais on voit des progrès clairs et réels sur le terrain, notamment dans la zone autour de Kherson mais aussi des développements intéressants à l'Est dans le Donbass", a commenté le diplomate.

La progression de la contre-offensive ukrainienne est "régulière", s'est félicité aussi le chef d'état-major américain, Mark Milley à l'issue d'une réunion des alliés de l'Ukraine organisée sur la base américaine de Ramstein (Allemagne) et destinée à coordonner l'aide militaire à Kiev.

La Russie n'a pas commenté.

Aide à l'armement

Après s'être entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, M. Blinken a promis le soutien des Etats-Unis "jusqu'à ce que l'agression (russe) cesse et que l'Ukraine soit totalement souveraine".

M. Zelensky a qualifié cette aide de "signal très important, qui donne "la garantie que nous pouvons reprendre nos territoires, nos terres".

"Ce que nous voyons, c'est le prix que la Russie a à payer qui est déjà extraordinaire, et qui va être de plus en plus lourd", a abondé M. Blinken, venu pour discuter d'une nouvelle tranche de 2,8 milliards pour Kiev et 18 pays de la région.

Dans cette somme, 675 millions iront directement à Kiev sous forme de livraisons d'armements, de munitions et de systèmes d'artillerie HIMARS qui ont déjà permis à Kiev de frapper les lignes d'approvisionnement russes.

Pour les 2,2 milliards restants, ils seront versés en tant que prêts et subsides à l'Ukraine et aux pays se sentant menacés par la Russie, pour l'achat d'armes américaines.

Cette nouvelle tranche fixe à 15,2 milliards de dollars le montant total de l'aide américaine à l'Ukraine depuis le début de l'invasion.

À Kiev, M. Blinken avait commencé par visiter un hôpital traitant des enfants victimes de la guerre, en compagnie de son homologue ukrainien. "J'ai ramené des amis", a-t-il dit aux jeunes patients, leur amenant des peluches.

«Succès manifeste»

Quelques heures avant l'arrivée de M. Blinken à Kiev, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s'était félicité du "succès manifeste" des forces ukrainiennes.

Sur la base militaire de Ramstein en Allemagne, il a participé à une réunion avec les représentants de plus de 40 pays et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, consacrée aux défis posés par les livraisons d'armes, cruciales pour l'Ukraine.

Le général américain Mark Milley a relevé que l'Ukraine utilisait un nombre "significatif" de munitions, un facteur que ses alliés doivent prendre en compte.

Il a cependant refusé une nouvelle fois de livrer des ATACMS, missiles tactiques capables de frapper à 300 kilomètres de distance, réclamé par Kiev.

Parmi les nouvelles promesses faites à l'Ukraine, la Norvège a offert 160 missiles Hellfire et de l'équipement de vision de nuit, l'Allemagne a fourni des équipements pour l'hiver et les Pays-Bas une formation sur le déminage.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.