Tencent, Sony, Microsoft, Nintendo... Les grands acteurs du jeu vidéo

Des jeux vidéo Nintendo dans la section jeux d'un magasin à Tokyo (Photo, AFP).
Des jeux vidéo Nintendo dans la section jeux d'un magasin à Tokyo (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 septembre 2022

Tencent, Sony, Microsoft, Nintendo... Les grands acteurs du jeu vidéo

  • Le N.1 mondial Tencent règne aussi bien en Asie que dans le reste du monde
  • Le groupe japonais Sony a vendu plus de 500 millions d'exemplaires de sa Playstation

PARIS: Dans un marché mondial du jeu vidéo estimé à plus de 300 milliards de dollars par le cabinet Accenture, l'heure est à la consolidation avec plusieurs acteurs comme Microsoft, Tencent et Sony qui se renforcent à coups d'acquisitions. Revue des forces en présence.

Tencent, l'Empire du milieu

Le N.1 mondial Tencent règne aussi bien en Asie -- le marché le plus important de l'industrie vidéoludique -- que dans le reste du monde, grâce à une myriade d'investissements.

Le géant chinois possède notamment Riot Games, l'éditeur du succès planétaire "League of Legends", et des jeux mobiles très populaires comme "Honor of Kings" et ses plus de 100 millions d'utilisateurs actifs quotidiens ou "PlayerUnknown's Battlegrounds" (PUBG).

Il avait aussi acquis le studio finlandais Supercell ("Clash of Clans", "Clash Royale", "Brawl Stars") en 2016 pour 8,6 milliards de dollars. Un record à l'époque.

Tencent possède également des parts dans Epic Games, l'éditeur du jeu phénomène "Fortnite" avec à son actif plus de 350 millions d'utilisateurs, et dans le français Ubisoft ("Assassin's Creed", "Far Cry", "Just Dance"...), sur lequel il vient d'aider la famille Guillemot à renforcer son emprise.

Sony et sa politique de rachats ciblés

Le groupe japonais Sony a vendu plus de 500 millions d'exemplaires de sa Playstation -- tous modèles confondus -- depuis 1994.

Á travers sa filiale Sony Interactive Entertainment, il contrôle une kyrielle de studios (Insomniac, Housemarque...), qui ont développé des titres exclusifs pour ses machines comme la saga "Spider-Man".

L'acquisition en janvier 2022 du développeur et éditeur américain Bungie (créateur de "Halo" -- gros succès de la Xbox -- et "Destiny") pour 3,6 milliards de dollars a renforcé son portefeuille de jeux.

Sony a également annoncé en avril l'investissement de 2 milliards de dollars dans Epic Games, réalisé conjointement avec la maison mère du Danois Lego (à hauteur d'un milliard chacun), pour financer les efforts de l'éditeur de Fortnite dans son développement du "métavers".

Microsoft, le boulimique

Le mastodonte américain Microsoft n'hésite plus à mettre les moyens, à l'image de la plus grosse acquisition de l'histoire du secteur réalisée en janvier : le rachat d'Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars. Une opération qui lui a permis de mettre la main sur des titres majeurs comme "World of Warcraft" et "Diablo".

Le groupe à l'origine des consoles Xbox s'était déjà renforcé avec le rachat du studio suédois Mojang, créateur de "Minecraft", en 2014 et de ZeniMax Media en 2020 ("Elder Scrolls", "Fallout"...).

Microsoft ambitionne aussi de s'imposer comme le "Netflix des jeux vidéo" grâce au Xbox Game Pass, sa plateforme en ligne qui vient de dépasser les 25 millions d'abonnés. Elle permet de télécharger des jeux sur un support physique ou d'y jouer via le cloud.

Un marché sur lequel se sont positionnés ses grands concurrents, Sony et Nintendo, mais aussi d'autres "Gafam" comme Apple (Arcade) ou Google (Stadia).

Nintendo, priorité au «fait maison»

Avec ses sagas maison mythiques comme "Mario", "Zelda" ou "Pokémon", Nintendo se singularise de ses concurrents avec son positionnement grand public autour de sa console Switch, sans participer à la frénésie d'acquisitions.

Tout juste a-t-il par exemple racheté début 2021 le canadien Next Level Games, un studio auquel il avait déjà confié plusieurs de ses marques pour qu'il développe des titres sur ses machines.

La sortie en mars 2020 de son jeu "Animal Crossing: New Horizons" est devenue un phénomène de société, alors que les modes de vie casaniers s'imposaient dans le monde en raison de la pandémie de Covid-19.

Sur son exercice 2021/2022, 23 millions de Switch ont été écoulées dans le monde.

Take-Two, Electronic Arts et les indépendants

Bien que le vent de la consolidation se soit levé depuis un moment, plusieurs éditeurs de premier plan restent indépendants et pourraient constituer autant de cibles à l'avenir, à l'image des américains Take-Two et Electronic Arts ou du japonais Square Enix.

Développeur, éditeur et distributeur, Take-Two est un poids lourd avec ses jeux très populaires comme "Grand Theft Auto", "NBA 2K" ou "Red Dead Redemption".

Il a déboursé 12,7 milliards de dollars pour acquérir le développeur des jeux mobiles Zynga, créateur de la simulation agricole "FarmVille".

Avec un chiffre d'affaires de 5,6 milliards de dollars en 2021, Electronic Arts possède également un portefeuille de licences très plébiscitées comme "Fifa", "Battlefield", "Apex Legends", "Les Sims", "Madden NFL" ou "Need for Speed".


Selon Faisal al-Ibrahim, l’économie saoudienne est en train de changer radicalement

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
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  • Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie
  • «Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim

RIYAD: Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie et à une transformation de son environnement des affaires en raison de la création de nouveaux secteurs: c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Économie du Royaume.

Faisal al-Ibrahim a pris la parole mercredi lors d’une conférence à Riyad au cours de laquelle il a mis en lumière l’évolution rapide du paysage des affaires du Royaume, qui s'efforce de diversifier ses sources de revenus afin de ne plus dépendre du pétrole.

Lors de cet événement, intitulé «Politiques industrielles pour promouvoir la diversification économique», le ministre a précisé que les réglementations législatives et économiques qui visent à promouvoir le développement durable avaient subi des changements fondamentaux depuis le lancement de la Vision 2030.

Il a indiqué que les efforts du Royaume pour diversifier son économie avaient conduit à la création de nouveaux secteurs grâce au lancement de plusieurs mégaprojets tels que Neom et le Red Sea Project, entre autres.

«Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies pour garantir une économie flexible et durable.

«La présence d’investissements étrangers permettra de développer la compétitivité à long terme», a encore expliqué le ministre.

Ce dernier a également assuré que le Royaume travaillait sur le moyen terme pour se focaliser sur la transformation des secteurs qui représentent un changement technologique.

L’Arabie saoudite est désireuse de parvenir à un développement à moyen terme en équilibrant les profits à court terme et en promouvant le succès à long terme, a souligné M. Al-Ibrahim.

Depuis le lancement de la Vision 2030, le ministère de l’Économie et de la Planification a mené plusieurs études économiques qui ont pour objectif de diversifier l’économie en élaborant des objectifs pour tous les secteurs, en augmentant les niveaux de complexité et en étudiant les économies émergentes afin de renforcer les capacités du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gastat: les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite augmentent de 4,4%

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  • Selon l’Autorité générale des statistiques, la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens
  • La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite, notamment les réexportations, ont connu une hausse de 4,4% en février par rapport à la même période en 2023, selon des données officielles.

Selon l’Autorité générale des statistiques (Gastat), la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit une hausse par rapport aux 20,93 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (1 SAR = 0,25 euro).

L’augmentation des exportations non pétrolières est due à une hausse de 8,3% des exportations de produits en caoutchouc et en plastique en février, qui représentent 24,1% des exportations totales.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est essentiel pour l’Arabie saoudite, qui poursuit ses efforts de diversification économique qui visent à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole.

Le rapport dévoile une baisse de 4,1% en glissement annuel des exportations non pétrolières du Royaume, à l’exclusion des réexportations, en février. En revanche, la valeur des marchandises réexportées a grimpé de 32,3% au cours de la même période.

Cependant, la Gastat a noté qu’en février, le nombre total de marchandises expédiées par l’Arabie saoudite a diminué de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le rapport, ce déclin est principalement dû à une diminution de 3,8% des exportations de pétrole en février par rapport au même mois en 2023.

De même, le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales est tombé à 77% en février, contre 78,4% au cours de la même période de l’année précédente.

Les exportations de pétrole ont chuté en raison de la décision du Royaume de réduire sa production de brut, conformément à un accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’«Opep+».

En avril 2023, l’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, une décision que le ministère de l’Énergie vient de prolonger jusqu’à la fin décembre 2024.

Par rapport à janvier 2024, la valeur des exportations totales de marchandises a connu une légère hausse de 0,1% pour atteindre 95,02 milliards de SAR.

La Gastat a révélé que les importations de l’Arabie saoudite ont progressé de 12,3% en glissement annuel en février.

D’autre part, l’excédent de la balance du commerce des marchandises a diminué de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février, les exportations vers le pays asiatique s’élevant à 12,57 milliards de SAR. L’Inde et le Japon viennent ensuite, avec des exportations respectives vers ces pays de 9,43 et 8,55 milliards de SAR.

La Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Pologne figurent également parmi les principales destinations des exportations saoudiennes, de même que l’Égypte, les États-Unis et la France.

La Chine a par ailleurs occupé la première place du côté des importations, représentant 19,9% des échanges, soit 12,58 milliards de SSAR, en février.

D’après le rapport, le port maritime du roi Abdelaziz de Dammam a été classé comme le point d’entrée le plus important pour les marchandises en Arabie saoudite, accueillant 26,7% des exportations totales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La mythique verrerie française Duralex au tribunal de commerce

Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
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  • Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française
  • Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitant

ORLEANS: Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française dont la vaisselle réputée incassable est vendue dans le monde entier.

Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française, déjà en difficulté il y a trois ans.

A l'extérieur, plusieurs militants de la CGT et du PCF seront réunis pour apporter leur soutien aux salariés de l'entreprise.

"Le problème, c'est qu'on commence à s'habituer", se désole le délégué Force ouvrière (FO) de l'entreprise, Gualter Teixeira, 50 ans dont la moitié passée dans l'usine Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), près d'Orléans.

Pour cet élu, la situation relève d'"un problème de gestion de la société", dont "les coûts fixes de 2,5 millions d'euros mensuels" sont trop importants.

Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitante de la célèbre marque la semaine dernière.

L'entreprise espère ainsi trouver un repreneur et sauver l'usine, qui emploie 230 salariés.

Si le tribunal accède à la demande de Duralex, alors un administrateur et un mandataire seront nommés pour une période d'observation, dont la durée est variable.

« La tour Eiffel de la vaisselle »

En attendant, si "les fours continuent de fonctionner, les camions des fournisseurs sont à l'arrêt et les agences d'intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex", s'inquiète auprès de l'AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT.

"Ici, avant, il y avait 1.500 salariés Duralex, 1.500 ouvriers chez Michelin un peu plus loin", se souvient avec amertume M. Dufranne, aux côtés d'anciens collègues, désormais retraités, venus les soutenir.

Las. La seconde a fermé et il ne reste plus que quelque centaines de salariés dans la première entreprise, qui a pourtant fait la fierté de la production industrielle française avec ses verres et ses assiettes, colorés et réputés incassables, qui sont un peu comme "la tour Eiffel de la vaisselle", selon Duralex.

Dans un communiqué transmis la semaine dernière, la CGT du département dénonce une "décision politique" qui vise "à rationaliser et optimiser l'investissement des actionnaires aux dépens des 230 salarié.e.s concerné.e.s et de l'ensemble du bassin d’emploi de l'Orléanais".

"Les belles promesses auront tout de même permis aux actionnaires d'empocher des millions d'euros d'aide financière de l'Etat et des collectivités territoriales, dont les 15 millions versés dernièrement" par les autorités, épingle encore la centrale syndicale.

Duralex, confrontée à la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, a été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'Etat. De quoi permettre à l'usine de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.

En vain, puisqu'en 2023, l'inflation, une consommation "en fort retrait" et une "concurrence exacerbée" ont aggravé de nouveau la situation.

En parallèle, NDI dit avoir été condamné récemment à payer les droits à polluer de l'ancien propriétaire de Duralex.

Incompréhensible selon les élus syndicaux: "On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu'en 2030, de belles présentations, un grand 'speech' et 3 semaines après, on apprend la demande de redressement judiciaire", s'agace François Dufranne.

Gualter Teixeira n'en démord pas: à l'audience, "il va falloir nous expliquer ce qui s'est passé".