Tous les yeux sont rivés sur les stars du football arabe à la veille de la Coupe du monde au Qatar

Pour l’Arabie saoudite, qui affrontera l’Argentine lors de son premier match de la Coupe du monde de football 2022, le complexe d’infériorité n’est pas de mise. (AFP)
Pour l’Arabie saoudite, qui affrontera l’Argentine lors de son premier match de la Coupe du monde de football 2022, le complexe d’infériorité n’est pas de mise. (AFP)
Vue d’ensemble du stade Lusail au Qatar qui peut accueillir jusqu’à 80 000 spectateurs cette année lors de la Coupe du monde 2022. (AFP)
Vue d’ensemble du stade Lusail au Qatar qui peut accueillir jusqu’à 80 000 spectateurs cette année lors de la Coupe du monde 2022. (AFP)
Le stade Lusail au Qatar est situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Doha. (Comité suprême du Qatar pour la livraison et l’héritage/AFP)
Le stade Lusail au Qatar est situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Doha. (Comité suprême du Qatar pour la livraison et l’héritage/AFP)
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Publié le Mardi 06 septembre 2022

Tous les yeux sont rivés sur les stars du football arabe à la veille de la Coupe du monde au Qatar

  • La première Coupe du monde organisée sur le territoire arabe comptera un record de quatre nations arabes, tout comme en Russie quatre ans auparavant
  • Le quatuor arabe a la possibilité de fournir ce que ses supporters attendent vraiment: des buts, des victoires et un football dont on peut être fier

DUBAÏ: Le 22 novembre, l’Arabie saoudite affrontera l’Argentine lors de son premier match de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Nous parlons certes de l’Argentine de Lionel Messi. Les joueurs seront sans doute impressionnés de voir le plus grand footballeur du monde qui suscite une admiration justifiée.
Si affronter une équipe deux fois championne du monde et Lionel Messi reste un honneur, il est peu probable que l’entraîneur français de l’Arabie saoudite, Hervé Renard, permette à ses joueurs de penser à autre chose que le score au stade Lusail.
Pour l’Arabie saoudite, le complexe d’infériorité n’est pas de mise.

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La première Coupe du monde organisée sur le territoire arabe comptera un record de quatre nations arabes, tout comme en Russie quatre ans auparavant.
La présence du pays hôte – le Qatar –, de l’Arabie saoudite, du Maroc et de la Tunisie revêt une importance tant culturelle que sportive.
Quand des dizaines de milliers de supporters du monde entier se rendront à Doha, le soutien aux équipes arabes ne se limitera pas, pour une fois, à quelques drapeaux éparpillés çà et là dans les stades, comme cela a souvent été le cas lors des tournois précédents.

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Le Qatar abrite d’importantes communautés arabes, dont beaucoup viennent de pays qui ne sont pas qualifiés pour la Coupe du monde, mais qui, on l’espère, apporteront leur soutien à leurs voisins participants. Par ailleurs, des milliers d’autres supporters devraient faire le court voyage depuis les pays voisins, ou le voyage un peu plus long depuis l’Afrique du Nord.
Les équipes arabes devraient, peut-être pour la première fois lors d’une Coupe du monde, être sous le feu des projecteurs. Plus que jamais, les joueurs arabes ont un véritable statut de star.
L’équipe du Qatar, championne d’Asie en titre, est composée de joueurs qui s’entraînent depuis leur plus jeune âge pour participer à ce tournoi, progressant à travers l’Aspire Academy pour atteindre le but ultime.

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L’équipe nationale de football du Qatar. (Fédération de football du Qatar via Twitter)

Les médias du monde entier, dont certains ne sont pas toujours bien intentionnés, seront probablement à l’affût de chacun de leurs mouvements et performances comme jamais encore auparavant.
Avec le trio d’Al-Hilal – Salmane al-Faraj, Salem al-Dawsari et Yasser al-Shahrani – l’Arabie saoudite compte trois des meilleurs joueurs d’Asie, comme en témoignent les rôles de premier plan qu’ils ont joués lors des récentes victoires de leur club en Ligue des champions d’Asie (AFC).
De leur côté, le Maroc et la Tunisie ont depuis des années des équipes renforcées par des stars qui jouent dans certaines des meilleures ligues européennes et que les fans du monde entier connaissent.

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Les joueurs tunisiens posent pour une photo de groupe lors du match de quart de finale de la Coupe arabe de la Fifa 2021 entre la Tunisie et Oman à Ar-Rayyan, le 10 décembre 2021. (AFP)

Nous sommes loin de certaines des premières participations des pays arabes à la Coupe du monde. Il convient de mentionner qu’ils avaient, à l’époque, été traités avec une condescendance à peine dissimulée par les experts et les commentateurs.
Les joueurs émiratis qui ont participé à la Coupe du monde de 1990 en Italie ont évoqué le manque total de connaissances des journalistes étrangers au sujet des Émirats arabes unis (EAU) à cette époque.
Trop souvent, les équipes ont elles-mêmes terni leur image, comme le Koweït en 1982 et l’Irak quatre ans plus tard. Sur le terrain, comme en dehors, ces incidents ne devraient plus se produire.
Seules huit équipes arabes se sont qualifiées pour la Coupe du monde depuis que le premier tournoi a eu lieu en 1930: l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Koweït, l’Irak, les EAU et l’Arabie saoudite.
Étonnamment, aucun nouveau pays arabe ne s’est qualifié depuis que les Faucons verts ont participé à la Coupe du monde pour la première fois en 1994 aux États-Unis. Le Qatar, pays hôte, sera le premier depuis, en affrontant l’Équateur lors du match d’ouverture de la Coupe du monde 2022, le 20 novembre.

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Les joueurs marocains s’alignent derrière leur drapeau national lors du match de quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021 contre l’Égypte à Yaoundé, au Cameroun, le 30 janvier 2022. (AFP)

Cela signifie que le monde arabe a dû compter sur le même groupe de nations pour porter ses espoirs au cours des trois dernières décennies. L’Arabie saoudite a participé à quatre autres tournois depuis sa première qualification, tandis que le trio nord-africain composé du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie se qualifie régulièrement pour la Coupe du monde.
Ces quatre nations, malgré l’élimination choc de l’Algérie, ne rêvent plus de qualification, mais l’attendent.
Cela implique – ou devrait impliquer – la responsabilité de garantir une performance de haut niveau et de gagner. Se contenter de côtoyer les meilleures équipes du monde ne suffit plus.
Lorsque l’Arabie saoudite affrontera Lionel Messi et son équipe à la Coupe du monde, le contexte leur sera certes défavorable.
Mais ce fut également le cas le 29 juin 1994 au stade RFK de Washington D.C. Après avoir perdu contre les Pays-Bas et battu le Maroc, l’équipe saoudienne a joué son dernier match de groupe contre la Belgique, avec encore une chance de se qualifier pour les huitièmes de finale pour sa toute première participation à la Coupe du monde. La mauvaise nouvelle était que c’était contre une formidable équipe belge.

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Le joueur saoudien Ahmed Madani tente d’arrêter la progression de l’attaquant suédois Kennet Andersson lors de leur match de football de la Coupe du monde, le 3 juillet 1994 à Dallas, au Texas. (AFP)

Ce qui s’est passé ensuite restera comme l’un des plus grands moments de sport du pays et certainement le plus emblématique.
Cinq minutes seulement après le début du match, le joueur saoudien Saeed al-Owairan se lance dans une course sensationnelle qui a déstabilisé la défense belge, avant d’envoyer le ballon dans les filets du gardien Michel Preud’homme.
Il s'agit de l’un des buts les plus spectaculaires de l’Histoire de la Coupe du monde, qui mérite d’être mentionné au même titre que la course légendaire de Diego Maradona contre l’Angleterre au Mexique en 1986 et du brillant effort en solo de Roberto Baggio pour l’Italie contre la Tchécoslovaquie en 1990.

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Saeed al-Owairan. (AFP)

L’instant magique de Saeed al-Owairan a suffi pour assurer la victoire 1-0 des Saoudiens et une qualification pour les huitièmes de finale où, après un vaillant effort dans la chaleur torride de Dallas, ils ont perdu 1 à 3 face aux futurs demi-finalistes suédois.
Les choses ne s’amélioreront plus jamais pour l’Arabie saoudite à la Coupe du monde, malgré quatre participations ultérieures, dont la dernière remonte à quatre ans.
C’est d’ailleurs ce que Hervé Renard et ses joueurs chercheront à rectifier au Qatar.

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Les joueurs saoudiens portent l’entraîneur français Hervé Renard pour célébrer leur victoire contre l’Australie lors de leur match des éliminatoires de la zone Asie pour la Coupe du monde du Qatar à Djeddah, le 29 mars 2022. (AFP)

Les nations arabes d’Afrique ont également toutes été impliquées dans des moments mémorables de la Coupe du monde, même si ceux-ci se sont très souvent soldés par des échecs.
En 1978, la Tunisie, grâce au légendaire entraîneur Abdelmajid Chetali et au talent exceptionnel de Tarek Diab, réussit à battre le Mexique, champion en titre de la Gold Cup organisée par la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), 3-1, lors de sa première participation à la Coupe du monde en Argentine.
Ce fut la toute première victoire d’une nation arabe lors du tournoi mondial.
Les Aigles de Carthage ont même arraché un match nul 0-0 contre les vainqueurs en titre de la Coupe du monde, l’Allemagne de l’Ouest, mais la génération dorée tunisienne a manqué de peu la qualification pour les huitièmes de finale.

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Les joueurs algériens se préparent avant le match de football du groupe D de la Coupe arabe de la Fifa 2021 contre le Liban au stade Al-Janoub d’Al-Wakrah, au Qatar, le 4 décembre 2021. (AFP)

Quatre ans plus tard, en Espagne, l’Algérie surprend le monde entier en battant la puissante équipe de l’Allemagne de l’Ouest 2-1, à Gijón, un résultat d’autant plus satisfaisant que les joueurs et l’entraîneur européens avaient manqué de respect à l’égard de l’équipe africaine adverse quelques jours avant le match.
Mais la participation de l’Algérie se termine dans des circonstances controversées lorsque l’Allemagne de l’Ouest bat l’Autriche seulement 1-0 dans le tristement célèbre match baptisé «Disgrâce de Gijón», qui a assuré la qualification des voisins européens aux dépens de la nation arabe.
À la suite de ce scandale, il a été décidé que les derniers matchs de groupe commenceraient en même temps pour éviter toute collusion à l’avenir. Maigre consolation pour les Guerriers du désert qui sont néanmoins rentrés chez eux en héros.
Mais l’on peut se demander comment une manœuvre aussi flagrante se déroulerait désormais, compte tenu de la couverture médiatique impitoyable et d’une armée d’utilisateurs de réseaux sociaux prêts à attaquer.
Ensuite, il y a eu la deuxième participation du Maroc à la Coupe du monde au Mexique, en 1986. Alors qu'on s'attendait à ce que les joueurs rentrent chez eux prématurément après avoir été placés dans le «groupe de la mort» avec l’Angleterre, la Pologne et le Portugal, les Lions de l’Atlas ont pris la tête du classement du groupe avec une victoire étonnante 3-1 contre le Portugal lors de leur dernier match de poule.

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Vue d’ensemble du stade Lusail au Qatar lors de l’événement d’orientation des bénévoles pour la Coupe du monde 2022. (Reuters/Mohammed Dabbous)

Lors des huitièmes de finale, le Maroc affronte l’Allemagne de l’Ouest, mais perd à cause d’un but marqué par Lothar Matthäus. Une nation arabe est, une fois de plus, si près du but et pourtant si loin.
Le poids d’une telle histoire peut être paralysant, mais le quatuor arabe a une chance de changer le cours des événements et de rendre fiers ses supporters au Qatar.
Que veulent donc ces supporters? Rien de plus que ce que tous les autres supporters du monde entier veulent: des buts, des victoires et un football dont ils peuvent être fiers. Il n’y a plus aucune excuse.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".

 


Incursion israélienne au Liban-Sud et frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth

 Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  •  Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés
  •  Les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin

BEYROUTH: Des combats acharnés entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont éclaté dans la ville de Khiam et à la périphérie de la ville de Biyyadah au Liban jeudi.

Les Israéliens ont repris leurs frappes aériennes intenses dans la matinée sur la banlieue sud de Beyrouth et les villages du gouvernorat de Baalbeck-Hermel, après une pause qui a coïncidé avec la visite de 48 heures de l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth avant de se rendre à Tel-Aviv.

Le Hezbollah a poursuivi ses attaques contre le nord d'Israël, des roquettes atteignant Nahariya. Selon les médecins du Magen David Adom, ces attaques ont «tué un homme de 30 ans à cause des tirs de roquettes».

Le Liban fait l'objet d'attaques israéliennes de grande envergure depuis le 23 septembre.

Israël a pris pour cible les quartiers généraux du Hezbollah, les maisons civiles dans les villages du sud, poursuivant les personnes déplacées vers leurs nouveaux lieux de résidence et détruisant des quartiers entiers dans la banlieue sud de Beyrouth, la région de la frontière sud, les villes du sud et les villages de Baalbeck-Hermel.

Les frappes israéliennes ont également ciblé Beyrouth à plusieurs reprises. Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés.

Les affrontements dans le sud se sont concentrés entre la ville de Chamaa et la ville côtière de Biyyadah, à la suite de la prise de Chamaa.

Le Hezbollah a déclaré que ses membres «ont repoussé une nouvelle tentative de progression des forces israéliennes à la périphérie sud de Chamaa en direction de Biyyadah».

Une bataille féroce a également fait rage à Khiam, alors que des rapports suggéraient mercredi soir que la ville était tombée aux mains de l'armée israélienne. Cependant, le Hezbollah a fait état de «batailles continues sur quatre fronts, utilisant tous les types d'armes».

Les rapports de sécurité indiquent que l'armée israélienne «procède à des démolitions à grande échelle à Khiam, faisant exploser des maisons et des bâtiments résidentiels au cours de son incursion dans la ville».

Le contrôle de Khiam est important, car il s'agit d'une ville stratégique située au sommet de la colline Al-Hamames, à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Khiam est également l'une des plus grandes villes du Liban-Sud en termes de superficie, ce qui permet à l'armée israélienne de surveiller le nord d'Israël d'un côté et le plateau du Golan de l'autre.

Un raid israélien sur la route de Khardali, qui relie Nabatieh à Marjaayoun et est considérée comme une route d'approvisionnement du Hezbollah, l'a complètement bloquée.

Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin.

Ces frappes ont été précédées d'une série d'ordres d'évacuation adressés aux habitants de Ghobeiri, Hadath, Haret Hreik, Bir Abed et Kafaat.

Les raids ont détruit un nombre important de bâtiments résidentiels et de magasins. Ils ont également atteint un bâtiment adjacent à une école spécialisée à Kafaat.

L'armée israélienne a affirmé avoir «ciblé le quartier général et les infrastructures du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth».

Les raids menés à Younin, dans le nord de la Békaa, ont tué au moins quatre personnes après avoir visé une maison habitée sans avertissement préalable.

Les raids israéliens ont touché Brital, Makneh, Nahleh, Chaat dans les montagnes de l'Anti-Liban, et Bouday dans la chaîne de montagnes de l'Ouest.

Mercredi soir, des dizaines de citoyens ont reçu des appels mystérieux leur demandant d'évacuer leurs maisons dans les quartiers de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment à Mazraat Yachouh, dans le Metn, où le Hezbollah n'est pas présent.

Ces appels ont semé la confusion, les habitants de quartiers entiers attendant dans les rues la confirmation des autorités. Ces appels ont été perçus comme «faisant partie d'une guerre psychologique».

À la veille du 81e Jour de l'indépendance du Liban, le chef de l'armée, Joseph Aoun, a déclaré que «le Liban se révoltera toujours contre ses ennemis et ceux qui portent atteinte à sa sécurité et à sa souveraineté, notamment l'ennemi israélien».

M. Aoun a précisé que cette commémoration intervenait dans le contexte d'une guerre destructrice et brutale menée par l'ennemi israélien depuis plus d'un an, qui a fait des milliers de blessés et entraîné le déplacement de populations de leurs villages et villes dans le sud, dans la Békaa et à Beyrouth.

«Alors que l'ennemi persiste dans ses violations et agressions quotidiennes, les efforts s'intensifient pour parvenir à un cessez-le-feu qui rétablirait le calme dans notre pays, ouvrant la voie au retour de notre peuple dans le sud sur ses terres et au retour des autres personnes déplacées dans leurs foyers.

M. Aoun a déclaré que l'armée était «toujours déployée dans le sud, où les soldats sacrifient leur vie pour le Liban. Nous ne l'abandonnerons pas car elle fait partie intégrante de la souveraineté nationale et opère en coordination avec la Finul dans le cadre de la résolution 1701. L'armée est également aux côtés de son peuple et de ses citoyens, remplissant son devoir national et poursuivant ses missions malgré les défis et les dangers».

Il a ajouté qu'«il n'y a pas de retour en arrière ni de crainte pour l'armée, qui restera inébranlable aux côtés des Libanais en toutes circonstances, protégeant le Liban et défendant sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté. L'armée continuera de rassembler tous les Libanais de différentes origines, se tenant équitablement aux côtés de chacun».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com