LOS ANGELES: L'Américaine d'origine marocaine Marwa Lahlou a réalisé son rêve d'enfance lorsqu'elle a été couronnée au concours Miss Arab USA 2022 en Arizona. Elle confie à Arab News avoir surmonté «d’importantes intimidations» pour arriver là où elle en est aujourd'hui.
Maintenant, la reine de beauté a pour mission de défendre ses racines tout en faisant honneur à sa vie d'Américaine, une responsabilité qu'elle affirme ne pas prendre à la légère.
«En tant qu’Arabo-Américaine, j'ai fait de mon mieux pour représenter mes deux racines de la meilleure façon possible avant le titre. Et maintenant, avec le titre, c'est un véritable honneur et une grande responsabilité, et je suis prête à l’assumer, et j’en suis réellement heureuse», affirme-t-elle.
Elle a décroché ce titre prestigieux parmi vingt femmes Arabo-Américaines remarquables.
Cependant, au départ, lorsqu'elle a participé au concours, son rêve de victoire semblait tout à fait hors de portée.
«Même de la part de mon entourage ou d'amis proches, il y avait ce genre de commentaires: “Oh, je ne pense pas que tu puisses y arriver. Tu es petite. Tu es ceci. Tu es cela. Il semble que ce soit une compétition très difficile.” Et c’était bien le cas. Toutes les candidates qui étaient avec moi étaient formidables, géniales, intelligentes et belles», précise Lahlou.
Cependant, ce n'était pas la première fois que Lahlou surmontait les obstacles. S’établissant aux États-Unis à l'âge de 12 ans après avoir vécu au Maroc, elle a dû se battre en tant que l’une des rares Arabes de son école.
«J'ai été malheureusement victime d’importantes intimidations, lors de ma première année là-bas, mais j'étais heureuse et j'étais fière, et j’avais de la chance d'avoir des parents et une famille qui me soutenaient. J'ai décidé de ne pas laisser cette nouvelle expérience me briser, mais au contraire, de faire de moi la personne que je suis aujourd'hui», ajoute-t-elle.
Lahlou a obtenu une maîtrise en gestion des affaires internationales et en marketing de l'Université de New Haven, dans le Connecticut. En outre, elle parle couramment l'arabe, l'anglais, le français et l'espagnol.
La future reine de beauté a commencé à enseigner la culture anglaise et américaine aux Arabes qui s'installaient aux États-Unis. Son esprit de travail communautaire était le même que celui du concours de Miss Arab.
«Leur mission correspond exactement à ma mission, qui est d’aider les personnes dans le besoin, aider les réfugiés, aider les enfants, les sans-abri, les jeunes femmes, être les porte-parole des personnes qui ont besoin d'aide. Ils se concentrent davantage sur l’intellect et la beauté intérieure», précise-t-elle.
Ce concours annuel a fait son retour en juillet, après une interruption de deux ans en raison de la pandémie du coronavirus. La Palestino-Américaine Joanna Rashid a été élue première dauphine et la Libano-Américaine Maria Bassil deuxième dauphine.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com