Un prisonnier palestinien arrête une grève de la faim entamée en mars

Khalil Awawdeh, un Palestinien qui fait une grève de la faim depuis plusieurs mois, à l'hôpital Asaf Harofeh, Be'er Ya'akov, Israël, le mercredi 24 août 2022 (Photo, AP).
Khalil Awawdeh, un Palestinien qui fait une grève de la faim depuis plusieurs mois, à l'hôpital Asaf Harofeh, Be'er Ya'akov, Israël, le mercredi 24 août 2022 (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Un prisonnier palestinien arrête une grève de la faim entamée en mars

  • Âgé de 40 ans, l'homme originaire de la région de Hébron, en Cisjordanie occupée, est depuis décembre dernier en détention administrative
  • Il avait lancé en mars une grève de la faim pour protester contre sa détention

JÉRUSALEM: Le prisonnier palestinien Khalil Awawdeh, détenu par Israël et dont le sort est au coeur d'une trêve fragile entre le Jihad islamique et l'Etat hébreu, a annoncé mercredi soir avoir cessé sa grève de la faim entamée en mars à la faveur d'un accord de libération.

Âgé de 40 ans, l'homme originaire de la région de Hébron, en Cisjordanie occupée, est depuis décembre dernier en détention administrative, une mesure controversée permettant à Israël d'écrouer des personnes sans accusation formelle.

Il avait lancé en mars une grève de la faim pour protester contre sa détention, dont les raisons n'ont pas été révélées. Des responsables palestiniens ont chiffré mercredi à 172 jours au total sa grève de la faim, sachant qu'il avait fait une pause de quelques jours.

Mercredi soir, le Club des prisonniers palestiniens, une organisation défendant les détenus palestiniens, a annoncé que M. Awawdeh avait mis un terme à sa grève de la faim à la faveur d'un "accord" avec Israël.

Puis, dans une vidéo diffusée par sa famille, depuis son lit d'hôpital, M. Awawdeh, rachitique et affaibli, a déclaré cesser sa grève en raison d'un accord en vue de sa libération.

"La nouvelle de la libération est tombée aujourd'hui, de sorte que je serai libéré le 2 octobre. D'ici là, je resterai à l'hôpital pour (...) récupérer", a-t-il déclaré en arabe, évoquant une "grande victoire pour le peuple" palestinien.

Un médecin de l'ONG Physicians for Human Rights Israel s'était rendu vendredi à son chevet et avait affirmé qu'il devait être libéré immédiatement pour avoir "une chance de survivre". Il "pèse environ 36 kilos et souffre de douleurs dans tout le corps", avait-il dit.

Après une escalade militaire meurtrière de trois jours, début août, Israël et le Jihad islamique, second mouvement islamiste armé palestinien après le Hamas, avaient annoncé un accord de trêve qui prévoyait, selon des responsables palestiniens, la libération de Khalil Awawdeh et celle de Bassam al-Saadi, ténor du Jihad islamique.

Bassam al-Saadi, arrêté le 1er août, a été formellement inculpé par un tribunal militaire israélien pour soutien et transfert de fonds à une organisation "terroriste".

Plusieurs analystes palestiniens craignaient que la mort en détention de M. Awawdeh ne mène à de nouveaux affrontements entre le Jihad islamique et Israël.

"Il a arrêté sa grève de la faim après un accord pour sa libération le 2 octobre (...) cela fait partie de l'accord de trêve", a déclaré à l'AFP un haut responsable du Jihad islamique requérant l'anonymat.

Israël n'a pas communiqué dans l'immédiat sur cette annonce.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.