La banque centrale chinoise proteste trop. Pékin se méfie d'exagérer ses efforts pour consolider le système financier en difficulté et l'économie chancelante, mais continue d'être poussé à déployer de nouvelles mesures. De nouvelles étapes sont annoncées presque quotidiennement, même si beaucoup sont de portée modeste. La Chine fait face à au moins une autre année d'expansion terne, et la croissance mondiale sera confrontée à des défis importants si la tyrannie de l'incrémentalisme se poursuit. Il y a peu de raisons d'être optimiste.
Les dernières initiatives de la Banque populaire de Chine révèlent des inquiétudes croissantes. Les investisseurs ont été surpris par les baisses des taux d'intérêt officiels la semaine dernière, même si l'ampleur de l'ajustement était maigre par rapport aux normes mondiales. Les entreprises d'État sont poussées à accorder plus de crédit et 29,3 milliards de dollars de prêts spéciaux seront offerts pour garantir que les projets immobiliers soient livrés aux acheteurs. Le yuan est proche de son niveau le plus faible depuis deux ans et a perdu plus de 5 % face au dollar au cours des 12 derniers mois ; les responsables voient probablement une certaine dépréciation comme un moyen de renforcer les exportations, à condition que le recul de la monnaie ne soit pas dramatique. Mercredi, le cabinet chinois a présenté un ensemble de 19 points pour maintenir l'économie à flot. Cela semble impressionnant, même si les détails étaient moins encourageants. L'engagement d'un financement supplémentaire de 1 billion de yuans (146 milliards de dollars), largement axé sur les infrastructures, n'aura pas un impact énorme.
Il est prudent de supposer que d'autres développements sont en cours. La semaine dernière, un journal soutenu par la PBOC a approuvé un soutien supplémentaire dans un article en première page. Pas étonnant que les économistes prévoient de nouvelles baisses de taux et des mesures supplémentaires pour mettre un plancher sous la décélération de l'expansion - en supposant qu'il en reste un à protéger. Les dirigeants semblent constamment rattraper leur retard. Les objectifs semblent se concurrencer : à peine les plans de soutien à la croissance sont-ils annoncés que les responsables nous rappellent qu'ils répugnent à se lancer dans une cure de désintoxication à grande échelle de l'économie.
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