Des institutions du Monténégro visées par une importante cyberattaque

Des institutions gouvernementales du Monténégro étaient visées samedi et depuis la veille par une importante attaque informatique (Photo, Reuters).
Des institutions gouvernementales du Monténégro étaient visées samedi et depuis la veille par une importante attaque informatique (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 28 août 2022

Des institutions du Monténégro visées par une importante cyberattaque

  • Après avoir réuni tard vendredi le Conseil de sécurité nationale pour décider des mesures à prendre, le chef du gouvernement, Dritan Abazovic, qui gère les affaires courantes, ne s'est pas exprimé sur les origines de cette attaque
  • Mais son ministre de la Défense a désigné la Russie

PODGORICA: Des institutions gouvernementales du Monténégro étaient visées samedi et depuis la veille par une importante attaque informatique et certains responsables y voient la main de la Russie, même si le Premier ministre reste prudent sur l'origine de cet acte.

Il s'agit de la deuxième cyberattaque en une semaine, après une première vague ayant frappé des institutions de ce pays de 620 000 habitants et membre de l'Otan, dans la foulée d'une motion de censure qui a renversé le 19 août son gouvernement.

Après avoir réuni tard vendredi le Conseil de sécurité nationale pour décider des mesures à prendre, le chef du gouvernement, Dritan Abazovic, qui gère les affaires courantes, ne s'est pas exprimé sur les origines de cette attaque, mais son ministre de la Défense a désigné la Russie.

La Russie a ajouté en mars le Monténégro sur sa liste de "pays ennemis", après son alignement sur des sanctions de l'Union européenne contre Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine en février.

"Nous n'avons pas pu faire confirmer, au conseil, par des gens compétents dans ce domaine, si un individu, un groupe ou un Etat était derrière (cette attaque), mais nous n'avons pas pu exclure cela non plus", a déclaré M. Abazovic en conférence de presse.

Les systèmes informatiques de plusieurs institutions ont été "infectés", dont celui du ministère des Finances, a-t-il ajouté.

"Le Monténégro adressera une demande aux partenaires internationaux pour recevoir une aide d'experts afin de recouvrer éventuellement des données récupérées dans cette attaque et pour prévenir des attaques à l'avenir", a dit le Premier ministre.

Le ministre de la Fonction publique, Maras Dukaj, a dit samedi qu'il s'agissait de "l'attaque de la plus grande intensité" à avoir été commise.

"Grâce aux mesures rapides, il n'y a pas eu de dégâts durables pour les infrastructures informatiques", a-t-il tweeté.

La France assistera le Monténégro

La France va apporter son expertise en matière de cybersécurité aux institutions gouvernementales du Monténégro, à la demande de ce pays membre de l'Otan.

"Le gouvernement français répond positivement à la demande des autorités du Monténégro et met à disposition l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) pour assurer une mission de soutien et d’assistance à la détection, l’analyse et la remédiation de cybersécurité", ont déclaré à l'AFP samedi le ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot et la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

"L’ANSSI apportera sa capacité d’analyse et de conseil, son expertise et ses savoir-faire aux Monténégrins pour comprendre la situation et entamer les premières mesures immédiates de remédiation", ont-ils indiqué.

Ils ont souligné que cette mission s'inscrivait "en droite ligne du projet de création d'un centre régional de développement capacitaire cyber, porté par la France et la Slovénie, qui sera basé au Monténégro".

M. Dukaj avait assuré samedi soir que "les comptes des citoyens et des entreprises, tout comme leurs données, (n'étaient) pas menacés".

Pour le ministre de la Défense, Rasko Konjevic, il s'agit d'"attaques très sophistiquées qui ne peuvent pas être menées par des individus".

"Qui pourrait avoir une sorte d'intérêt politique pour infliger de tels dégâts au Monténégro ? Je trouve qu'il y a suffisamment (d'éléments) pour soupçonner que la Russie est derrière l'attaque", a déclaré M. Konjevic à la télévision nationale.

Plusieurs médias, citant un "briefing informel" pour la presse locale à l'Agence de sécurité nationale (ANB), affirmaient samedi que l'attaque était mené par "plusieurs services russes".

Selon la même source, "toutes les infrastructures essentielles" sont en danger, notamment les systèmes d'électricité et d'approvisionnement en eau.

Les centrales électriques ont basculé sur le mode manuel de fonctionnement.

L'ambassade des Etats-Unis a émis un avertissement aux ressortissants américains dans le pays, précisant que ces cyberattaques "persistantes" pourraient causer des "perturbations dans les secteurs des services publics, des transports, y compris sur des passages frontaliers et dans les aéroports, ainsi que dans le domaine des télécommunications".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.