Priya Ragu, R'n'B entre Suisse et Sri Lanka

La chanteuse Priya Ragu se produit sur scène lors de la 18e édition du festival de musique Rock en Seine à Saint-Cloud, en région parisienne, le 25 août 2022. (Photo, AFP)
La chanteuse Priya Ragu se produit sur scène lors de la 18e édition du festival de musique Rock en Seine à Saint-Cloud, en région parisienne, le 25 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 août 2022

Priya Ragu, R'n'B entre Suisse et Sri Lanka

La chanteuse Priya Ragu se produit sur scène lors de la 18e édition du festival de musique Rock en Seine à Saint-Cloud, en région parisienne, le 25 août 2022. (Photo, AFP)
  • Cette trentenaire est en revanche entrée dans les radars du showbiz (signature chez une major, Warner) et une de ses chansons, «Good Love 2.0», figure même sur la bande-son du jeu vidéo-blockbuster «Fifa 202t1»
  • Priya Ragu, qui a travaillé pendant sept ans dans les bureaux d'une compagnie aérienne suisse, avant de tout lâcher pour la musique, n'en revient pas de «prendre l'avion» pour tourner à l'international

PARIS: Il faut « plus de gens comme moi dans l'industrie musicale » lance Priya Ragu: la chanteuse née en Suisse d'une famille sri-lankaise mêle anglais et tamoul dans un R'n'B qui sort des cases. 

Cette trentenaire est en revanche entrée dans les radars du showbiz (signature chez une major, Warner) et une de ses chansons, « Good Love 2.0 », figure même sur la bande-son du jeu vidéo-blockbuster « Fifa 202t1 ».  

L'artiste enchaîne concerts et grands festivals -- The Great Escape en Angleterre, Primavera à Barcelone, Rock en Seine près de Paris, entre autres cet été -- depuis la sortie il y a un an de sa mixtape, collection de morceaux épars sans ossature d'album. 

Le titre de cette première carte de visite est un beau clin d'œil: « damnshestamil », contraction qu'on peut traduire par »putain elle est tamoule ». Des morceaux comme « Kamali » ou « Lighthouse » enlacent ainsi un r'n'b/rap en anglais des passages en langue tamoule ou musiques traditionnelles asiatiques. 

« Je parle tamoul, anglais et aussi suisse-allemand -- langue qui finira peut-être un jour dans ma musique -- je suis fière de ce que je suis et je pense que c'est très important qu'il y ait plus gens comme moi dans l'industrie musicale », confie-t-elle, cheveux mi-longs, lunettes de soleil et maillot de foot italien XXL. 

« Seule à l'école »  

Même si M.I.A., artiste britannique d'origine tamoule, s'était fait un nom dans les années 2000, Priya Ragu se sent encore un peu seule dans le show-biz en raison de ses différents terreaux culturels. Elle a vu le jour en Suisse avec des parents exilés du Sri Lanka, fuyant la guerre civile dès les années 1980. 

Comme elle se sentait « seule à l'école » en Suisse, unique petite fille à la peau brune dans la cour de récré. « Ce n'était pas facile de grandir entre deux cultures, mes parents tamouls sont très stricts, j'avais deux vies, une à la maison, une à l'extérieur ». 

« Je rejetais la culture tamoule au départ car je voulais être comme la majorité, sonner comme les autres, mais avec l'âge, j'ai réalisé qui j'étais ». 

Elle se met sérieusement à la musique en 2017. Un jour, en studio avec son frère (Japhna Gold, metteur en son qui l'épaule sur disque et sur scène), Priya Ragu en vient à fusionner chanson anglo-saxonne et bagage personnel. 

« Ce n'était pas planifié, c'est venu de manière organique en studio: je me suis dit 'ok, mais les radios suisses ne vont jamais jouer ça'. Mais elles l'ont joué et m'ont demandé en interview ».  

Compagnie aérienne suisse 

Autre grande satisfaction, on entend ses parents faire les chœurs dans son morceau « Santhosam ». Son père était réticent à la voir évoluer dans des sphères hip-hop/r'n'b occidentales. Même s'il lui avait mis le pied à l'étrier en la faisant chanter dès 10 ans dans le groupe qu'il avait pour animer occasionnellement mariages et anniversaires. 

« Mon père est musicien, chanteur, a une grande passion pour la musique, mais il n'a pas pu en faire son métier, alors ma réussite est un peu la sienne », se réjouit l'artiste qui a eu pour premières références « Lauryn Hill, Destiny's Child, Donny Hathaway, Aretha Franklin ». Avant d'absorber mélodies brésiliennes et élans jazz. 

Priya Ragu, qui a travaillé pendant sept ans dans les bureaux d'une compagnie aérienne suisse, avant de tout lâcher pour la musique, n'en revient pas de « prendre l'avion » pour tourner à l'international. 

Même si la route vers le succès est encore longue et escarpée. A Rock en Seine, festival à plusieurs scènes, la programmation l'a fait jouer à la même heure que les Irlandais de Fontaines D.C., locomotive dans une soirée dédiée au rock (les Britanniques Idles et Arctic Monkeys étaient également à l'affiche). 

Priya Ragu, qui se présente en « supernova » dans « Illuminous », ne s'est pas démontée et s'est employée à faire briller son étoile, parvenant à faire danser la modeste assistance venue l'écouter. 


Des artistes français présentent une expérience artistique envoûtante à Djeddah

Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
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  • «C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent»
  • «Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager»

DJEDDAH: L’artiste Paul Marlier et la danseuse Jeanne Morel présentent une exposition d’art numérique interactive baptisée «ETH3R» au centre culturel de Djeddah, Hayy Jameel.

Les deux créateurs français exposent des œuvres immersives réalisées à partir des données biométriques de Jeanne Morel recueillies pendant qu’elle effectue des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur.

Ce mélange unique de technologie et de créativité a captivé le public en raison de la réflexion qu’il offre sur la réalité et du contraste saisissant qu’il présente avec la nature souvent banale de la vie quotidienne.

Dans une interview accordée à Arab News, Paul Marlier évoque le processus créatif qui est à l’origine de cette œuvre numérique. Il explique également comment ces productions sont inspirées par les données humaines et scientifiques qu’il a recueillies.

«C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent», déclare-t-il. «Cette expérience représente l’ADN du monde, la danse de nos âmes.»

«ETH3R présente des tableaux, mais aussi des installations dynamiques qui sont dérivées des données biométriques de ma femme, Jeanne Morel, qui danse dans des environnements divers et extrêmes, des profondeurs de l’océan jusque dans les hautes altitudes où s’entraînent les astronautes», poursuit-il.

Paul Marlier a fusionné ces données scientifiques sur la physiologie humaine avec d’autres informations comme la qualité de l’air, l’imagerie satellite et même des faits relatifs à la mer Rouge. «Ces œuvres d’art sont des empreintes émotionnelles qui rappellent des moments de grâce. Il s’agit d’un véritable travail de collaboration.»

Expliquant le processus, il précise: «Jeanne, équipée de capteurs semblables à un pinceau, est le catalyseur. Ses émotions lorsqu’elle danse sont traduites grâce à des codes en art numérique tel qu’on peut le voir dans les peintures. Nous explorons les thèmes de la fragilité, de la spiritualité et de l’unité inhérente entre l’homme et la nature – la danse universelle.»

«Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager. En recueillant une multitude d’informations de cette danseuse singulière, nous nous efforçons de matérialiser l’essence de la grâce», souligne Paul Marlier.

«La danse est le moyen d’exprimer ses émotions les plus profondes, de manière parfois plus simple qu’avec des mots», explique pour sa part Jeanne Morel.

«C’est l’allégorie de la vie. Elle me permet de rester vivante, connectée aux mouvements du monde. Nos corps sont constamment en train de danser, de bouger, sur cette terre qui elle-même danse autour du soleil et reste en équilibre grâce à la gravité», ajoute la danseuse.

À propos de leur première visite dans le Royaume, Paul Marlier livre cette observation: «Les gens sont très accueillants ici. La spiritualité et la poésie sont très présentes.»

«Nous admirons la spiritualité et l’ouverture d’esprit de ce pays pour tout ce qui touche l’art, notamment l’art numérique», ajoute son épouse.

«Observer des œuvres d’art qui dépassent les frontières a été un voyage envoûtant qui a captivé nos sens et a suscité l’émerveillement face à la fusion de l’art et de la technologie. Les démonstrations en direct et la danse ont été incroyablement relaxantes. Cela nous a permis de nous évader sereinement dans un autre monde, imaginaire», confie Walid Harthi, un passionné d’art.

L’exposition se tient jusqu’au 11 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A la Fondation Vuitton, «  L'Atelier Rouge  » de Matisse comme un manifeste

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
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  • "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets
  • L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949

PARIS: Comme un manifeste, il a inspiré d'innombrables peintres abstraits américains, ce qu'Henri Matisse ne savait pas lorsqu'il l'a peint: "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets.

L'exposition réunit en effet pour la première fois toutes les œuvres présentes dans ce tableau, une quinzaine de toiles et de sculptures qui se trouvaient dans l'atelier de l'artiste à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Certaines sont célèbres, comme "Le Jeune Marin II" (1906), exposé en France pour la première fois depuis 31 ans. D'autres moins, comme "La Corse, le vieux moulin" (1898).

L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949 et qui fait partie de ses œuvres les plus prestigieuses, selon Ann Temkin, sa conservatrice en chef.

Des documents d'archives inédits et d'autres œuvres éclairent le contexte de création de ce "tableau-énigme", selon l'expression de la commissaire générale Suzanne Pagé, telles que "La Fenêtre bleue" (1913) du MoMA et "Grand Intérieur rouge" (1948) du Musée d'art moderne du Centre Pompidou.

Révélation

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau".

"Chtchoukine lui a passé commande, a acheté d'innombrables tableaux, dont +La Danse+ et +L'Atelier rose+, mais, cette fois, il refuse", raconte Mme Pagé.

"Dans sa première phase, les murs de l'atelier étaient bleus avec des rayures vertes, le sol rose et le mobilier ocre, représentant un intérieur avec une perspective traditionnelle".

"Matisse l'a laissé reposer pendant un mois et il va le recouvrir entièrement de rouge vénitien très rapidement avec une technique très fébrile", développe-t-elle.

Matisse "ne l'explique pas très bien lui-même. Il a eu une révélation". Le tableau fera "fonction de manifeste pour tous les artistes américains expressionnistes et la génération suivante, du type Mark Rothko puis Ellsworth Kelly. La représentation y est abolie au profit de l'abstraction", ajoute Mme Pagé.

A l'époque, souligne-t-elle, "tout le monde a pensé que Matisse tombait dans une espèce d'errance".

Montré à Londres, il y reçoit un accueil très froid, comme à New York, Boston et Chicago plus tard, au prestigieux Armory Show. Il finira dans un club privé londonien avant d'être revendu à un galeriste new-yorkais en 1940, puis d'entrer au MoMA en 1949.

Tableau « osé »

"L'histoire de l'art n'aurait pas été la même sans lui. C'est l'un des tableaux les plus osés de Matisse, qu'il a fait à l'aube de ses 40 ans, et c'est un moment d'expérimentation dans son travail qui a le plus influencé l'histoire de l'art du reste du XXe siècle", assure Mme Temkin.

"Lorsqu'il est arrivé au MoMA en 1949, c'était au moment où les artistes commençaient à utiliser de très grands formats avec des tableaux plein de couleurs. On raconte que la femme de Rothko se plaignait de le voir aller tout le temps voir +L'Atelier rouge+ au MoMA, ce à quoi il aurait répondu que, sans lui, elle n'aurait pas la maison dans laquelle elle vivait, façon de dire qu'il n'aurait pas eu lui-même la carrière qu'il a eue", confie-t-elle.

Parallèlement à Matisse, la fondation présente une exposition consacrée justement à un artiste américain de l'abstraction, Ellsworth Kelly (1923-2015), la plus grande de cette ampleur organisée à Paris où il vécut plusieurs années, intitulée "Formes et Couleurs", en collaboration avec le Glenstone Museum (Potomac, Maryland).

Connu pour ses œuvres monochromes, à mi-chemin entre peinture et sculpture, Ellsworth Kelly a aussi conçu pour la Fondation Vuitton le décor de son auditorium, juste avant de mourir.


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
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  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.