Élections en Angola: L'opposition conteste les résultats préliminaires officiels

Un homme passe devant une affiche de campagne du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (Photo, AFP).
Un homme passe devant une affiche de campagne du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 août 2022

Élections en Angola: L'opposition conteste les résultats préliminaires officiels

  • Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays
  • Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat

LUANDA, Angola: Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives disputées qui doivent décider du prochain président et donnent une avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels diffusés jeudi soir par la commission électorale, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés, l'ancien parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%.

Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. En Angola, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), le premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05% des voix.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires de la commission électorale", a déclaré le chef du parti qui a réalisé son propre comptage, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections", a-t-il ajouté, appelant à la création d'une commission de vérification.

Les scores définitifs n'avaient toujours pas été annoncés tard dans la soirée.

En 2017, l'opposition avait déjà contesté les résultats. Le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) avait conservé la victoire avec 61% des voix contre 26,67% (Unita).

Des craintes de fraudes avaient été évoquées avant le dernier scrutin, avec un parti au pouvoir qui a la mainmise sur le processus électoral et les médias publics.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

«Confortable»

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Aucun incident n'a été signalé. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit une jeunesse qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex-chef d'État (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le mois dernier à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

«Gangrène»

"Sous dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda qui a voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Une manne qui lui a servi à s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'État africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais celui-ci a surpris en s'affranchissant du système avec une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.