Les vols palestiniens depuis l'aéroport israélien inquiètent de plus en plus les Jordaniens

Le député jordanien Khalil Attia a déclaré qu'il exigerait qu’on empêche chaque Palestinien qui part de l'aéroport Ramon d'entrer en Jordanie. (AFP)
Le député jordanien Khalil Attia a déclaré qu'il exigerait qu’on empêche chaque Palestinien qui part de l'aéroport Ramon d'entrer en Jordanie. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 26 août 2022

Les vols palestiniens depuis l'aéroport israélien inquiètent de plus en plus les Jordaniens

  • Les autorités jordaniennes perçoivent 14 millions de dollars par an des Palestiniens qui entrent sur leur territoire
  • Plus de 90% des passagers qui voyagent avec Royal Jordanian à destination et en provenance de Chicago, une destination clé pour la compagnie, sont palestiniens

RAMALLAH: Quelques jours seulement après le décollage du premier vol qui transportait des citoyens palestiniens de l'aéroport Ramon, en Israël, la Jordanie a fait part de ses inquiétudes croissantes au sujet des pertes économiques importantes qui en résulteront.
L'Autorité palestinienne a tenté de rassurer les Jordaniens. Le Premier ministre, Mohammed Shtayyeh, a déclaré le 24 août que l'aéroport ne deviendrait pas une alternative aux vols de Jordanie pour les Palestiniens. Cette déclaration n'a pas apaisé les inquiétudes des autorités jordaniennes et du monde des affaires.
Le député jordanien Khalil Attia a déclaré qu'il exigerait qu’on empêche chaque Palestinien qui part de l'aéroport Ramon d'entrer en Jordanie. Les Palestiniens qui prennent un vol doivent choisir entre la Jordanie, qui soutient la Palestine, et l'occupant de leur terre, a-t-il ajouté.
Samih Maaytah, ancien ministre jordanien de l'Information, a accusé l'Autorité palestinienne (AP) d'être de connivence avec les autorités israéliennes pour faciliter les déplacements des Palestiniens à partir de l'aéroport de Ramon et pour leur offrir une alternative à un voyage en Jordanie et un vol à partir de là-bas. Il a déclaré que l'AP, qui est capable de contrôler la Cisjordanie et d'empêcher les tirs sur Israël, devrait également être capable d'empêcher les Palestiniens de prendre l'avion à l'aéroport Ramon.
Les autorités jordaniennes perçoivent 14 millions de dollars (1 dollar = 1 euro) par an des Palestiniens qui entrent sur leur territoire. Le Trésor public risque donc de perdre une partie de cet argent si un grand nombre d'entre eux commencent à utiliser l'aéroport Ramon.
Souleimane Jamhour est un agent de voyage palestinien. Il travaille avec des compagnies aériennes jordaniennes, internationales et arabes qui desservent l'aéroport international Reine-Alia, près d'Amman. Il déclare à Arab News que Royal Jordanian et d'autres compagnies aériennes en Jordanie pourraient perdre plus de 70% de leurs passagers palestiniens. Royal Jordanian est considérée comme le transporteur national des Palestiniens depuis de nombreuses années, précise-t-il.
À titre d'exemple, il indique que plus de 90% des passagers qui voyagent avec Royal Jordanian à destination et en provenance de Chicago, une destination clé pour la compagnie, sont palestiniens.
L'aéroport Reine-Alia sera lui-même également touché, a prédit Jamhour, ainsi que les compagnies aériennes régionales telles que Fly Dubai et Pegasus.
Royal Jordanian Airlines a lancé à Ramallah le 21 juin une promotion qui offre un certain nombre d'avantages et de nouveaux services aux passagers palestiniens. Il s'agit notamment de réductions de 15% sur le prix des billets en classe économique et de 10% sur les billets en classe affaires, ainsi qu’un hébergement gratuit à Amman pour les passagers qui voyagent vers des destinations d’Amérique du Nord et d’Europe.
Dalia Kaddoura, représentante de la compagnie aérienne pour les relations avec les médias, déclare que, si les Palestiniens passent par l’aéroport de Ramon, cela portera un gros coup économique à la compagnie aérienne et pourrait entraîner un déficit du Trésor public.
Certains économistes ont averti que les pertes annuelles pour le secteur du transport et du tourisme en Jordanie pourraient s'élever à 700 millions de dollars, soit 50% des recettes actuelles.
Les autorités palestiniennes ont déclaré que le coût moyen d'un voyage via la Jordanie est de 143 dollars par personne et que ce coût tombe à 49 dollars si le voyage s'effectue à partir de l'aéroport de Ramon.
Un directeur d'hôtel à Amman, qui a demandé à ne pas être nommé, signale à Arab News que les Palestiniens réservent environ 50% de ses chambres d'hôtel, en particulier pendant l'été. Il alerte sur le fait que le secteur hôtelier de son pays subira sans aucun doute des effets économiques négatifs si les Palestiniens n'ont plus besoin de passer par la Jordanie.
Ahmed Amer, qui conduit les Palestiniens en Jordanie via le pont du roi Hussein, affirme à Arab News que ses deux cents collègues et lui sont très inquiets de la baisse possible du nombre de passagers et de sa répercussion sur leurs emplois, que certains exercent depuis plus de vingt ans. De nombreuses autres entreprises de transport, des sociétés de location de voitures, des hôtels, des magasins et des restaurants redoutent également d’en pâtir.
Les experts estiment qu'entre cinquante mille et cent mille passagers palestiniens passeront par l'aéroport Ramon au cours de la première année de fonctionnement. Ils s'attendent à ce que ce chiffre augmente fortement, car Israël devrait autoriser 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza à prendre l'avion à partir de l'aéroport, en plus des 3 millions de Palestiniens de Cisjordanie.
Les Palestiniens préféreront peut-être utiliser l'aéroport Ramon, car il permet de réduire les temps de trajet et de faire des économies. Il leur évitera de devoir traverser trois pays sur une distance de seulement cinq kilomètres et d’attendre des heures aux frontières pour être fouillés, ce qui arrive fréquemment.
En outre, des milliers de citoyens de Cisjordanie n'ont pas le droit de se rendre en Jordanie ou d'y passer pour des raisons de sécurité, car ils ont déjà été arrêtés par les forces de sécurité israéliennes.
Samir Hulileh, un économiste palestinien, fait savoir à Arab News qu'il s'attend à ce que les pertes économiques de la Jordanie dues à la réticence des Palestiniens de Cisjordanie à la traverser dépassent 700 millions de dollars par an.
«La Jordanie doit améliorer la situation et le traitement réservé aux voyageurs aux points de passage avec la Cisjordanie, car c'est sa responsabilité envers chaque visiteur sur son territoire; cela ne doit pas être considéré comme une faveur pour les Palestiniens, car nous nous enrichissons les uns des autres et nous devons nous entraider», soutient-il.
M. Hulileh pense que la raison pour laquelle Israël autorise les Palestiniens de Cisjordanie à prendre l'avion à l'aéroport Ramon est avant tout économique. Néanmoins, il ne pense pas que les relations palestino-jordaniennes seront sérieusement affectées par l'ouverture de l'aéroport aux Palestiniens.
«La relation palestino-jordanienne ne repose pas sur le transit par la Jordanie, mais sur des intérêts communs», affirme-t-il.
«Les Palestiniens ne rompront pas leurs relations avec la Jordanie en raison de la disponibilité d'un aéroport alternatif. Néanmoins, les Jordaniens doivent comprendre qu'ils ne voyageront peut-être pas à travers la Jordanie.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Sécurité publique met les citoyens en garde contre les publicités frauduleuses sur les réseaux

Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux, notamment celles en lien avec le Hajj. (AFP)
Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux, notamment celles en lien avec le Hajj. (AFP)
Short Url
  • La direction soutient que des sanctions sévères seraient imposées aux personnes appréhendées pour s’être livrées à de telles activités
  • Elle indique également que le Projet d’utilisation de Hady et Adahi est la seule plateforme officielle autorisée à vendre et à promouvoir les obligations d’Adahi

RIYAD: Les citoyens d’Arabie saoudite ont été mis en garde, samedi, par la Direction générale de la sécurité publique, contre les publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux.

Les autorités ont mis en avant des publicités prétendant faussement faciliter divers aspects du Hajj, notamment l’accomplissement du Hajj pour le compte d’autrui, l’obtention et la distribution d’Adahi (sacrifices), la vente de bracelets du Hajj et la fourniture de moyens de transport, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

La direction soutient que des sanctions sévères seraient imposées aux personnes appréhendées pour s’être livrées à de telles activités.

Elle indique également que le Projet d’utilisation de Hady et Adahi est la seule plateforme officielle autorisée à vendre et à promouvoir les obligations d’Adahi.

La Sécurité publique a, par ailleurs, exhorté les citoyens et les résidents à se conformer scrupuleusement aux réglementations et directives du Hajj.

Elle ajoute que toute violation doit être rapidement signalée en appelant le 911 à La Mecque, à Riyad et dans la province orientale, ou le 999 dans le reste du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Plongez dans le passé avec les perles des îles Farasan

Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucrative au cours des siècles précédents. (Agence de presse saoudienne)
Short Url
  • Les longs mois de pêche à la perle étaient associés aux épreuves, à la fatigue et aux risques
  • Les pêcheurs ont inventé les chansons folkloriques d’Al-Dana pour se divertir

RIYAD: Le festival Hareed des îles Farasan, qui a récemment pris fin, marque le début des voyages annuels de pêche à la perle, un savoir-faire ancien et une source majeure de  prospérité pour les habitants de l’île.

Les navires transportaient autrefois 30 à 40 insulaires à la recherche de perles, source de revenus lucratifs au cours des siècles précédents.

Les perles jouaient un rôle majeur dans l’activité commerciale et économique de Farasan. (Agence de presse saoudienne)
Les perles jouaient un rôle majeur dans l’activité commerciale et économique de Farasan. (Agence de presse saoudienne)

Cheikh des îles Farasan, Mohammed ben Hadi al-Rajhi, décrit les étapes de préparation des voyages de pêche à la perle. D’abord, l’armateur inspecte et prépare son navire. Il fournit aux maisons des marins des fournitures et des denrées alimentaires qui suffiront à leurs familles pendant toute la durée de leur voyage en mer.

Il prépare également de la nourriture pour le voyage, notamment du maïs rouge ou du blé entier, ainsi que de l’eau potable stockée dans des récipients en argile.


Le chef du KFSH&RC d’Arabie saoudite salue la transformation de l’hôpital dans un discours à Harvard

Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh tenant un discours lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard. (Agence de presse saoudienne)
Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh tenant un discours lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard. (Agence de presse saoudienne)
Short Url
  • L’hôpital utilise des techniques de pointe pour traiter les maladies cardiaques, le cancer et les maladies génétiques chez les patients du Royaume et du Moyen-Orient
  • La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai

RIYAD: L’hôpital spécialisé et centre de recherche du roi Faisal (KFSH&RC) fournit des soins de santé de premier plan dans la région après avoir fait l’objet d’un plan de transformation sur plusieurs décennies, déclare son PDG.

Le Dr Majid Ibrahim al-Fayyadh a tenu ces propos lors de la Conférence des créateurs du Golfe de l’université Harvard aux États-Unis.

Il a mis en lumière le rôle de l’hôpital dans la fourniture de soins de premier plan à Riyad, réduisant ainsi la nécessité pour les patients de la région de faire de longs trajets pour se faire soigner.

La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai. (Agence de presse saoudienne)

L’hôpital utilise des techniques de pointe pour traiter les maladies cardiaques, le cancer et les maladies génétiques chez les patients du Royaume et du Moyen-Orient, rapporte samedi l’Agence de presse saoudienne.

La conférence à Harvard, organisée par le Diwan, une organisation étudiante de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts, se tiendra du 10 au 12 mai.

Lors de la conférence, le chef du KFSH&RC a également participé à une table ronde sur l’avenir du secteur de la santé et la transformation de l’hôpital en matière de soins aux patients. Le Dr Al-Fayyadh a souligné l’impact de l’innovation hospitalière dans le Royaume pour soutenir les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé et la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Innovation 

Le Dr Al-Fayyadh a mis l’accent sur la transformation de KFSH&RC, qui est conforme à sa vision stratégique visant à diriger l’innovation en matière de soins de santé à l’échelle mondiale grâce à l’excellence et à l’investissement dans les technologies de pointe.

«Les dirigeants saoudiens ont une vision claire pour leKFSH&RC, qui a fait l’objet d’un arrêté royal visant à le transformer en une institution indépendante à caractère privé et à but non lucratif», souligne-t-il.

La transformation comprend l’amélioration des services existants et l’exploration de nouvelles tendances médicales pour améliorer la santé et le bien-être, poursuit-il.

Le Dr Al-Fayyadh fait part des efforts de l’hôpital qui vise à être pionnier en matière d’efficacité dans les dépenses de santé et d’adhésion à des pratiques fondées sur des preuves pour des résultats optimaux pour les patients. En adoptant des initiatives qui élargissent l’accès à des traitements de qualité dans le monde entier, l’hôpital continue de jouer un rôle de premier plan en matière d’innovation dans les soins de santé, ajoute-t-il.

L’établissement enregistre des progrès significatifs dans la recherche sur la thérapie par cellules CAR-T, la chirurgie robotique, la transplantation d’organes et la médecine personnalisée. Il cherche à améliorer sa compétitivité internationale en investissant dans des installations médicalesde pointe, en développant des techniques diagnostiques et thérapeutiques et en améliorant les services de ressources humaines, poursuit le Dr Al-Fayyadh.

Lors de la conférence, le chef du KFSH&RC a également participé à une table ronde sur l’avenir du secteur de la santé et la transformation de l’hôpital en matière de soins aux patients.

Le Dr Al-Fayyadh insiste sur l’impact de l’innovation hospitalière dans le Royaume pour soutenir les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé et la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com