Tourisme: quelles solutions face à la surfréquentation de certains sites ?

Des personnes sautent d'une falaise dans le parc national des Calanques à Marseille, dans le sud de la France, le 24 juin 2022. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
Des personnes sautent d'une falaise dans le parc national des Calanques à Marseille, dans le sud de la France, le 24 juin 2022. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
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Publié le Vendredi 26 août 2022

Tourisme: quelles solutions face à la surfréquentation de certains sites ?

  • Avec la reprise du tourisme qui retrouve peu à peu ses niveaux de 2019, avant la pandémie, plusieurs sites ont été confrontés à un afflux de touristes jugé ingérable
  • L'action la plus médiatisée a été la limitation pour la première fois cet été de la fréquentation de deux criques des calanques de Marseille par des réservations obligatoires

PARIS : Réservation obligatoire pour les calanques, sites interdits aux camping-cars, parkings éloignés des chemins de randonnées: avec la reprise du tourisme, la France voit apparaître des initiatives pour éviter la surfréquentation de certains sites.

L'action la plus médiatisée a été la limitation pour la première fois cet été de la fréquentation de deux criques des calanques de Marseille par des réservations obligatoires. Mais avec la reprise du tourisme qui retrouve peu à peu ses niveaux de 2019, avant la pandémie, plusieurs sites ont été confrontés à un afflux de touristes jugé ingérable, et mettent en place pour y faire face des techniques que l'on pensait jusqu'ici réservées à des villes comme Venise ou Barcelone.

Guides touristiques, succès cinématographies, influence des réseaux sociaux, les causes de la surfréquentation, parfois éphémère, de certains sites sont multiples. Pour faire face à ce «surtourisme», «il y a deux solutions», explique à l'AFP l'anthropologue Jean-Didier Urbain, «l'interdiction ou la régulation».

L'interdiction pure et simple d'un site comme l'a été Maya Bay en Thaïlande, victime du succès du film «La plage» avec Leonardo DiCaprio, n'est pas encore à l'ordre du jour pour l'instant en France où les sites touristiques lorgnent davantage sur la régulation.

Celle-ci peut prendre différents aspects, selon Jean-Didier Urbain. Il y a le système de réservation, comme dans les Calanques. «Les musées ont été les premiers à adopter ce type de régulation», souligne-t-il, «cela entre dans les mœurs, on s'achemine vers ce genre de chose».

La Compagnie des Alpes, propriétaire des notamment du Parc Astérix ou du Futuroscope, «expérimente sur (ses) parcs à l'étranger» la réservation obligatoire pour gérer les flux alors que ses parcs français ont connu une croissance cet été de 20% par rapport à 2019, explique à l'AFP François Fassier, directeur des parcs de la Compagnie des Alpes.

La régulation peut aussi se faire sous forme de quotas. L'île de Porquerolles dans le Var a instauré depuis juillet 2021 une jauge de 6.000 visiteurs par jour. L'île de Bréhat dans les Côtes d'Armor, qui accueille certains jour d'été sur ses 3 km² plus 5.000 personnes pour 400 habitants, n'a pas encore instauré de quotas mais a décidé de compter ses visiteurs et mesurer leur impact cet été, selon le Télégramme.

- Méthodes de dissuasion -

«Il y a aussi la dissuasion avec le terme nouveau de +démarketing+, un discours qui déconseille de venir tel ou tel jour», voire de ne pas venir du tout, ajoute Jean-Didier Urbain. Le site de la mairie de Bréhat prévient ainsi des jours de fortes affluence.

La commune de Crozon (Finistère) compte 7.600 habitants l'hiver, mais 30.000 l'été et essaie, en vain, de dissuader les touristes de se rendre sur une petite crique vantée comme l'une des plus belles plages d'Europe, et aujourd'hui fermée au public. Le maire Patrick Berthelot, avait dit en 2021 à l'AFP faire désormais de «la contre-publicité» pour la plage.

Autre solution: la «dispersion» avec «une déconcentration dans l'espace en multipliant les lieux d'attraction ou une déconcentration dans le temps», explique l'anthropologue soulignant que «certaines villes réfléchissent même à un tourisme nocturne».

Les parcs de la Compagnie des Alpes «deviennent de moins en moins saisonniers», «on passe par de l'extension de saison», selon M. Fassier.

Le Réseau des Grands Sites de France, qui réunit des espaces touristiques comme le Mont-Saint Michel, la Dune du Pilat ou les falaises d'Etretat, communique ainsi sur le «hors-saison» ou encore développe des circuits parallèles comme dans le Cantal où ont été ouvertes «cinq Maisons de Site» pour «offrir aux visiteurs la possibilité d'une découverte plus large des vallées du Massif et du département, évitant ainsi de cristalliser la fréquentation sur le Pas de Peyrol».


Soudan: le chef de la diplomatie française exhorte les belligérants à cesser les hostilités

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations
  • Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés

ADRE: Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations.

Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés, a assuré que le Tchad gardait "sa stricte neutralité dans le conflit".

Le ministre français n'a pas cité de pays précisément.

"La guerre au Soudan menace le Tchad parce que les combats les plus violents ont lieu dans nos frontières et nous partageons plus de 1.084 km de frontières avec le Soudan", a souligné de son côté le ministre tchadien.

"Nous avons intérêt à ce que la paix revienne au Soudan et à rester le plus neutre possible dans cette guerre au Soudan" a ajouté M. Koulamallah.

M. Barrot a également annoncé que la France allait "allouer 7 millions d'euros supplémentaires pour soutenir l'action des organisations onusiennes et non gouvernementales dans la lutte contre le choléra et dans l'accompagnement des femmes et enfants en bas âge" au Tchad.

 


Courrier suspect en Saône-et-Loire: aucune trace de peste après de nouveaux tests

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
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  • Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire
  • Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué

LYON: Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire.

Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué.

"Il n'existe, à ce jour, plus aucun risque biologique" et "les six personnes exposées ont été déconfinées", précise-t-elle.

Mercredi soir, la préfecture avait indiqué que le centre de formation Colint School avait reçu des enveloppes en provenance de l'étranger, dont l'une contenait de la poudre. Des premières analyses avaient révélé la présence de peste.

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires.

Cette poudre s'apparente finalement plutôt à une matière noire "inoffensive", selon la commandante Magali Perrin du commissariat de Mâcon, interrogée par l'AFP. Les enveloppes, postées en Slovaquie, portaient l'inscription "Joyeux Noël" écrite en alphabet cyrillique, a-t-elle ajouté.

"Quel était le but de tout cela ? Nous n'en savons rien", a-t-elle commenté. Aucune enquête judiciaire n'a pour l'instant été ouverte.

En juillet, une poudre noire retrouvée dans un courrier au centre de tri de Longvic, en Côte-d'Or, et adressé à l'ex-ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait aussi révélé de légères traces de peste après de premières analyses.

La poudre avait fait l'objet de tests supplémentaires, mais il s'agissait là aussi d'un "faux positif": "Il n'y a jamais eu de trace de peste", a rappelé Magali Perrin.

Aucun cas de peste n'a été récemment signalé en Europe, et en France, les derniers cas survenus datent de 1945, en Corse, selon l'Institut Pasteur.

Cette maladie sévit toujours de nos jours en Afrique, Asie et Amérique où près de 50.000 cas humains ont été déclarés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) entre 1990 et 2020.


Budget en France: le ministre de l'Economie prêt à «des concessions» pour éviter une «tempête»

Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
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  • Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile
  • La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution

PARIS: Le ministre français de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, s'est dit jeudi disposé à faire "des concessions" sur les textes budgétaires afin d'éviter la "tempête" économique et financière qu'entraînerait selon lui la chute du gouvernement.

"Quelles que soient les différences de valeur qu'on a, on est aujourd'hui face à une situation extrêmement grave pour le pays. Le Premier ministre a parlé de tempête. Ce n'est pas un mot choisi au hasard, c'est un mot qui a une résonance financière, économique et budgétaire, et nous sommes évidemment prêts à des concessions pour éviter cette tempête", a déclaré M. Armand sur les médias BFMTV et RMC.

Le ministre a notamment évoqué la taxe sur l'électricité, dont l'augmentation envisagée est jugée "inadmissible" par le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), qui dispose du plus grand nombre d'élus à l'Assemblée nationale.

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile.

La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution - qui permet de faire passer un texte sans vote en engageant la responsabilité de l'exécutif - sur le budget de la Sécurité sociale ou celui de l'Etat.

"Ce que je dis aux partis politiques qui n'ont rien en commun (...) ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec une politique qu'on met un pays dans le rouge (...), qu'on plonge le pays dans l'inconnu budgétaire et financier", a lancé Antoine Armand, à la veille de la décision de l'agence de notation S&P sur la dette de la France.

La France est lourdement endettée et le gouvernement veut faire voter de nombreuses économies, très critiquées.

Menaçant de voter la censure avec la gauche, la cheffe de file de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a demandé des "engagements clairs et fermes sur l'abandon des 3 milliards d'euros de hausses du prix de l'électricité (au budget de l'Etat), l'abandon du déremboursement de nouveaux médicaments et de la désindexation des retraites" sur l'inflation.