DAMAS: Deux civils ont été blessés jeudi soir dans une série de frappes israéliennes contre des positions dans les environs des villes de Hama et de Tartous, dans l'ouest de la Syrie, a rapporté l'agence de presse officielle Sana.
"Vers 19h15, nos défenses aériennes ont fait face à une agression israélienne venant de la mer, dans le sud-ouest de la région de Tartous", a écrit Sana, ajoutant que la plupart des missiles largués avaient été interceptés.
Selon l'agence, deux civils ont été blessés par ces frappes et il y a eu des dégâts matériels et plusieurs incendies dans les zones visées.
"Les frappes israéliennes ont ciblé des positions et des dépôts d'armes et de munitions de milices affiliées à l'Iran" au cours de plusieurs raids aériens, a de son côté précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), faisant état de "plusieurs victimes", sans plus de précisions.
L'ONG dont le siège à Londres et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie a ajouté qu'environ quatre heures après, les explosions retentissaient toujours par moment dans les dépôts, continuant d'alimenter des incendies, "dont certains de manière très importante".
Ce sont "parmi les plus violentes frappes israéliennes contre des positions des milices iraniennes au vu des explosions qui perdurent", a-t-elle poursuivi.
Un officier de l'armée de l'air syrienne est également, selon la même source, porté disparu.
Ces dernières années, Israël a procédé à des centaines de frappes aériennes en Syrie, contre des positions du régime ainsi que des forces alliées soutenues par l'Iran et des combattants du mouvement chiite libanais pro-iranien Hezbollah.
Israël, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais a reconnu en avoir effectué des centaines depuis 2011. L'armée israélienne les a présentées comme étant nécessaires pour empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.
Parallèlement, l'armée américaine a annoncé jeudi avoir tué quatre membres de groupes armés liés à l'Iran en 24 heures dans l'est de la Syrie, en réponse à des tirs de roquettes ayant fait plusieurs blessés dans les rangs des soldats américains dans la zone.
Il s'agit de la troisième journée consécutive d'échanges de tirs en Syrie entre les forces américaines et des groupes armés soupçonnés d'être liés à l'Iran.
Téhéran a toutefois démenti mercredi tout lien avec les groupes visés par les frappes américaines en Syrie.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, des factions favorables à l'Iran ont été envoyées pour combattre aux côtés du régime de Bachar al-Assad.
L'Iran assure n'avoir aucune troupe en Syrie mais dit que des "conseillers" militaires issus des Gardiens de la Révolution, son bras armé idéologique, opèrent aux côtés du régime.