Abed Rabbo Mansour Hadi : «L’accord de Riyad est la clé pour vaincre les Houthis»

Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi (REUTERS)
Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi (REUTERS)
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Abed Rabbo Mansour Hadi : «L’accord de Riyad est la clé pour vaincre les Houthis»

  • L’accord de Riyad a été signé en novembre de l'année dernière
  • Hadi a réitéré dimanche à Riyad son soutien à Maeen Abdelmalik Saeed, Premier ministre désigné du Yémen

AL-MUKALLA: Appliquer l'accord de Riyad est la clé pour écarter les Houthis, déjouer les complots de l'Iran au Yémen, et mettre en place un système fédéral efficace dans le pays, a déclaré le président yéménite à l'occasion de l'anniversaire de l’entente historique.

Les propos d’Abed Rabbo Mansour Hadi sont venus lors d'une réunion avec ses conseillers, et pendant laquelle il s’exprimait sur les négociations entre les différentes parties sur la formation d'un nouveau gouvernement.

«Notre réunion tombe à la veille du premier anniversaire de la signature de l'accord de Riyad. Nous continuons de voir dans ce document un moyen de restaurer l'État, d'unir les efforts, et de mettre fin au coup d'État des Houthis», a-t-il déclaré.

L’accord de Riyad a été signé en novembre de l'année dernière. Il a pour but de désamorcer les hostilités entre le gouvernement internationalement reconnu d’une part, et le Conseil de transition du Sud (CTS) dans les provinces libérées du Sud d’autre part. L’entente compte aussi recadrer les efforts sur la lutte contre les Houthis et relancer les institutions étatiques.

Les modalités de l’accord prévoient un retrait bilatéral d'Aden et d'Abyan, et un redéploiement des troupes dans les batailles contre les Houthis.

Malgré la nomination d'un nouveau gouverneur et chef de la sécurité pour Aden, l’opposition de certaines parties à la répartition des ministères retarde la formation du nouveau gouvernement avec le CTS. Hadi a réitéré dimanche à Riyad son soutien à Maeen Abdelmalik Saeed, Premier ministre désigné du Yémen, pour les efforts qu’il déploie afin de former un nouveau gouvernement. Selon les médias officiels, Hadi aurait assuré à Saeed l’engagement de son gouvernement à la réalisation des aspirations des Yéménites, et qu’il travaillerait pour faire face à la crise humanitaire causée par les activités militaires des Houthis dans le pays.

Un nombre de sources du gouvernement et du CTS ont affirmé la semaine dernière à Arab News que le Premier ministre est sur le point de finaliser son gouvernement. D’autres sources à Riyad lundi ont cependant révélé que l’annonce est retardée en raison de certains partis, particulièrement le Congrès général du peuple et le parti Islah. Mécontents des portefeuilles respectifs qui leur sont attribués, ils refusent de nommer leurs ministres.

Le Congrès et Islah, les deux grands partis qui dominent le paysage politique au Yémen depuis des siècles, exigent une meilleure représentation dans le nouveau gouvernement.

Parallèlement, le commandant des forces de la coalition arabe dans la province centrale de Marib, le major général Yusef Al-Shahrani, a promis dimanche de maintenir son soutien ininterrompu aux forces de l'armée yéménite, ainsi qu’aux tribus alliées luttant contre les Houthis soutenus par l'Iran.

Lors d'une visite sur le terrain avec le chef d'état-major de l'armée yéménite, le lieutenant-général Sagheer ben Aziz, Al-Shahrani a déclaré que la coalition continue de soutenir les forces armées du Yémen jusqu'à ce que les Houthis soient vaincus, et que le pays revienne sous le contrôle de l'État.

Ben Aziz a réitéré l’appréciation des forces du Yémen pour le soutien de la coalition, et il s'est engagé à poursuivre les opérations militaires jusqu'à ce que les Houthis soient éliminés des zones qu’ils contrôlent.

A Ta'izz, ville densément peuplée, des habitants ont déclaré lundi que les bombardements sporadiques des Houthis ont fait plusieurs blessés civils, forcé des étudiants à fuir leurs écoles, et endommagé des propriétés à l’est de la ville.

Les Houthis imposent un siège Ta'izz, dont ils contrôlent la périphérie, depuis cinq ans. Ils ont bombardé sans merci les zones résidentielles du centre-ville dans le but d'obliger les forces gouvernementales à se rendre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".