Les voitures de luxe des Russes en transit remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki

Des voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki le 19 août 2022, à Vantaa, en Finlande. (Photo, AFP)
Des voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki le 19 août 2022, à Vantaa, en Finlande. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 août 2022

Les voitures de luxe des Russes en transit remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki

Des voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki le 19 août 2022, à Vantaa, en Finlande. (Photo, AFP)
  • Une balade rapide dans le parking de l'aéroport d'Helsinki révèle des dizaines, voire des centaines de voitures haut de gamme avec des plaques d'immatriculation russes
  • La Finlande a annoncé la semaine dernière qu'elle limiterait les visas touristiques russes à 10% du volume actuel à partir du 1er septembre en raison du mécontentement croissant à l'égard du tourisme russe en pleine guerre en Ukraine

HELSINKI: La Finlande devenant un important pays de transit pour les touristes russes voyageant en Europe, Porsche, Bentley et autres voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki, d'où les voyageurs continuent leur route. 

Une balade rapide dans le parking de l'aéroport d'Helsinki révèle des dizaines, voire des centaines de voitures haut de gamme avec des plaques d'immatriculation russes, notamment une nouvelle Mercedes-Benz S-Class Sedan et une Porsche 911 Turbo S. 

"Ca me dépasse. J'aurais souhaité qu'ils ne viennent pas avant que la situation avec l'Ukraine ne soit résolue", déclare Jussi Hirvonen, un automobiliste, après avoir quitté le parking. 

L'Union européenne a fermé son espace aérien aux avions russes après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, forçant les Russes souhaitant voyager en Europe à traverser la frontière en voiture ou, moyennant un détour, à voler avec des compagnies aériennes non-occidentales. 

Depuis la levée des restrictions de voyage liées au Covid par Moscou en juillet, le nombre de voyageurs russes s'est accru, en parallèle d'un mécontentement grandissant en Europe contre leur venue, alors que la guerre frappe l'Ukraine. 

Interrogé par l'AFP, le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto observe que la Finlande est devenue un "pays de transit" pour les touristes russes, ajoutant qu'il y a "beaucoup de touristes russes à l'aéroport d'Helsinki en ce moment". 

Volonté d'une décision européenne 

La Finlande a annoncé la semaine dernière qu'elle limiterait les visas touristiques russes à 10% du volume actuel à partir du 1er septembre en raison du mécontentement croissant à l'égard du tourisme russe en pleine guerre en Ukraine. 

Mais les Russes continuent d'entrer en Finlande avec des visas Schengen délivrés par d'autres pays. 

"Ils viennent ici avec des visas Schengen délivrés par plein de pays différents et continuent leur route via l'aéroport d'Helsinki", explique M. Haavisto. 

Selon les gardes-frontières finlandais, près des deux-tiers des Russes traversant la frontière Est de la Finlande utilisent un visa Schengen délivré par un pays autre que la Finlande. 

"La Hongrie, l'Espagne, l'Italie, l'Autriche, la Grèce et l'Espagne (en) délivrent habituellement aux Russes et sont parmi les principaux pays émetteurs chaque année", explique Mert Sasioglu, un représentant des gardes-frontières. 

La réglementation Schengen n'autorise pas la Finlande à fermer sa frontière à des ressortissants spécifiques, note M. Haavisto. Ce genre de mesure ne peut que se décider conjointement au sein de l'UE. 

"Etant donné que la Finlande et les pays de la Baltique prévoient de restreindre ces visas, il serait bon que les pays de l'Union européenne prennent des décisions similaires", ajoute le ministre des Affaires étrangères. 

Ce sentiment est partagé par beaucoup de Finlandais à l'aéroport, comme Jussi Hirvonen: "Il devrait y avoir une décision de l'Union européenne pour fermer la frontière". 

La Finlande compte soulever le problème à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, prévue le 30 août en République Tchèque. 

« Tout le monde devrait voyager » 

Après la levée des restrictions de voyage liées à la Covid par Moscou le 15 juillet, le nombre de touristes russes voyageant en Finlande a augmenté de façon constante. 

Pour beaucoup de voyageurs russes, il serait frustrant de ne pas avoir le droit de se rendre en Europe. 

"Tout le monde devrait pouvoir voyager", déclare Pavel Alekhin, un athlète professionnel russe en route pour un festival du vélo à Bâle. 

Pour le touriste russe Vadim wan der Berg, la situation est "très difficile", de nombreux Russes n'ayant plus l'opportunité de prendre l'avion pour le travail ou les études. 

"On attend tous que ça s'arrête. Nous voulons que la situation redevienne normale dans le monde entier, dans notre pays et aussi en Ukraine." 

Une Europe divisée 

La Commission européenne a admis la semaine dernière que des discussions étaient en cours, pour tenter d'adopter une "approche coordonnée" sur la question des visas. 

Des pays d'Europe de l'Est comme la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont cessé de délivrer de nouveaux visas touristiques aux Russes peu de temps après le début de la guerre. 

L'Estonie envisage même de ne plus permettre le transit aux Russes ayant un visa délivré par un autre pays membre de l'UE. 

Le chancelier allemand Olaf Scholz a cependant émis des réserves face à de telles restrictions. 

"Ce n'est pas la guerre du peuple russe, c'est la guerre de Poutine", a-t-il déclaré. 

Selon lui, limiter les visas touristiques pénaliserait aussi "toutes les personnes qui fuient la Russie parce qu'elles ne sont pas d'accord avec le régime russe". 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.