WASHINGTON: Les Etats-Unis ont nié lundi retarder les négociations sur un accord sur le nucléaire iranien, comme Téhéran les en a accusés, mais assuré qu'il restait encore des "questions en suspens" à résoudre.
"Nous sommes encouragés par le fait que l'Iran semble avoir laissé tomber certaines de ses demandes non acceptables, comme la levée de la désignation des Gardiens de la Révolution" en tant qu'organisation terroriste, a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, soulignant que "nous sommes plus proches d'un accord qu'il y a deux semaines".
"Mais il reste des questions en suspens qui doivent être résolues", a-t-il ajouté lors d'un point de presse, refusant de les détailler.
Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.
Malgré d'intenses consultations, les Etats-Unis n'ont pas encore formellement répondu au "texte final" soumis par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, contrairement à l'Iran.
Téhéran a critiqué lundi les Etats-Unis pour leur "retard" à donner leur avis sur les propositions iraniennes à ce "texte final".
Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien a en effet soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l'accepter pour éviter une "dangereuse crise".
Les discussions ont repris le 4 août dans la capitale autrichienne pour une énième tentative de sauver l'accord international conclu en 2015 entre d'une part l'Iran et de l'autre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie.
"L'idée selon laquelle nous aurions retardé les négociations de quelque façon que ce soit n'est tout simplement pas exacte", a affirmé M. Price en précisant que les Etats-Unis continuaient "à examiner" les réponses iraniennes et que Washington répondrait dès "que cet examen et ces consultations (seront) terminés".
"S'il y avait eu une réponse claire de la part de l'Iran, je ne suis pas sûr qu'on aurait eu ce va-et-vient comme maintenant", a-t-il relevé.