Le penseur russe Alexander Dugin a le droit de pleurer le meurtre de sa fille. Le meurtre d'enfants est le châtiment le plus terrible qui puisse être infligé aux parents. La mort de son enfant est une blessure que même le temps ne peut cicatriser. L'amertume s'amplifie lorsqu'un fils ou une fille est tué à cause des idées et de la politique de ses parents… lorsque le père comprend qu'il était la véritable cible, et que le destin l'a sauvé de la mort, mais pas des tourments.
Il est évident que le tueur a voulu utiliser le sang de Dugin pour envoyer un message douloureux au père de la nouvelle Russie sortant du ventre de la guerre russe en Ukraine. Le message est très dangereux. On imagine l'ampleur de la colère qui a balayé le visage de Vladimir Poutine lorsqu'il a été informé du crime, qui s'est déroulé en plein cœur de Moscou. L'assassinat signifie qu'un parti a décidé de franchir toutes les lignes rouges et de transférer la confrontation à une étape encore plus terrible.
L'incident a soulevé une série de questions difficiles. Qui est derrière ? Un parti de l'opposition interne a-t-il décidé de lancer un défi à la vie ou à la mort face à l'homme qui détient la décision et tous les fils ? Un service de renseignement extérieur a-t-il joué un rôle dans le coup porté au maître du pays ? Quel appareil oserait déplacer la confrontation à ce niveau avec le leader issu des rangs du KGB ? Qui peut résister à une réponse de la taille de cette gifle ou plus ?
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