Rentrée scolaire: trop d'élèves handicapés restent pas ou mal scolarisés, dénonce une association

Des milliers d'enfants atteints d'un handicap intellectuel ou cognitif ne seront scolarisés à la rentrée que «quelques heures par semaine, voire pas du tout», s'est alarmée l'Unapei. (Photo, AFP)
Des milliers d'enfants atteints d'un handicap intellectuel ou cognitif ne seront scolarisés à la rentrée que «quelques heures par semaine, voire pas du tout», s'est alarmée l'Unapei. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 août 2022

Rentrée scolaire: trop d'élèves handicapés restent pas ou mal scolarisés, dénonce une association

Des milliers d'enfants atteints d'un handicap intellectuel ou cognitif ne seront scolarisés à la rentrée que «quelques heures par semaine, voire pas du tout», s'est alarmée l'Unapei. (Photo, AFP)
  • «Encore une fois», les élèves porteurs de ce type de handicap «sont les invisibles, les oubliés» et «leurs droits sont toujours bafoués», a dénoncé dans un communiqué Luc Gateau
  • L'Unapei appelle à une meilleure formation des enseignants et à une adaptation des effectifs des classes accueillant des élèves handicapés

PARIS: Des milliers d'enfants atteints d'un handicap intellectuel ou cognitif ne seront scolarisés à la rentrée que "quelques heures par semaine, voire pas du tout", s'est alarmée lundi l'Unapei, l'une des principales associations du secteur. 

"Encore une fois", les élèves porteurs de ce type de handicap "sont les invisibles, les oubliés" et "leurs droits sont toujours bafoués", a dénoncé dans un communiqué Luc Gateau, le président de cette fédération regroupant des associations de personnes handicapées mentales et leurs familles. 

L'absence de scolarisation, ou une scolarisation inadaptée, a des "conséquences dramatiques" pour les familles, souvent "éreintées", dénonce l'Unapei, qui pour la première fois cette année a souhaité quantifier les manques. 

Pour ce faire, elle a constitué un échantillon de 7 949 enfants ou adolescents en situation de handicap accompagnés par ses antennes locales dans toute la France. Sur ce total, 18% "n'ont aucune heure de scolarisation par semaine", 33% entre 0 et 6 heures, 22% entre 6 et 12 heures, et seulement 27% bénéficient d'au moins 12 heures d'enseignement hebdomadaires. 

Le gouvernement, de son côté, met en avant la hausse du nombre d'enfants handicapés accueillis à l'école chaque année: ils seront plus de 430 000 en cette rentrée 2022, contre près de 410 000 l'année dernière, selon des chiffres communiqués début août par les ministères de l'Education nationale et des Personnes handicapées. 

Ce nombre a "triplé en moins de 15 ans" et ne prend pas en compte quelque 67 000 élèves scolarisés dans des établissements hospitaliers ou des structures spécialisées, comme les instituts médico-éducatifs (IME), souligne-t-on de même source. 

A l'école, les dispositifs déployés par le gouvernement le sont "sans s'attacher à la qualité de la scolarisation" qui suppose un temps d'enseignement suffisant et un accompagnement adapté aux besoins de chacun, souligne auprès de l'AFP Sonia Ahehehinnou, la vice-présidente de l'Unapei. 

L'Unapei appelle notamment à une meilleure formation des enseignants et à une adaptation des effectifs des classes accueillant des élèves handicapés. 

Certaines familles attendent pendant des années une solution satisfaisante, souligne l'association qui cite le cas d'une fillette de 6 ans dont les parents ont longtemps espéré bénéficier d'un service d'accompagnement à domicile (Sessad). Après deux ans de vaine patience, ils n'ont rien obtenu et on les a finalement orientés vers un IME, avec... quatre ans d'attente à la clef. "Nous repartons de zéro", se désolent les parents, cités par l'Unapei. 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.