BEYROUTH: La décision de la municipalité de Taraya, dans la Bekaa, de déplacer un mémorial pour le personnel des forces armées libanaises de l'entrée de la ville vers le bord de la route a été critiquée.
Il a été affirmé que le mémorial a été déplacé pour ne pas déranger une photo associée à un parti politique.
Le monument — un véhicule militaire blindé — a été offert en signe de fidélité aux habitants de la ville qui sont morts en défendant le pays.
L'organisation Al-Islah' Al-Baladi (réforme municipale) de Taraya a déclaré que la décision de placer le monument sur le côté de la route était inappropriée.
Elle a indiqué que les avis étaient partagés lors de la réunion du conseil municipal, certains soutenant la décision et d'autres la refusant.
Taraya, qui se trouve à 75 km de Beyrouth, est un bastion du Hezbollah et de son allié, le Mouvement Amal, comme la plupart des villages et villes de la Bekaa centrale et du Nord, qui abritent une majorité de chiites.
Al-Islah' Al-Baladi a condamné le comportement du maire de la ville, Rifaat Hamiya, qui est un général de brigade de l'armée à la retraite ayant plus de 25 ans de service.
Al-Islah' Al-Baladi a signalé: «Nous avons espéré qu'il utilise les principes nationaux, qu'il applique les lois, qu'il demande des comptes aux corrompus, qu'il applique et s'engage à respecter les règlements de l'armée nationale, au lieu de s'engager aux ordres des partis et d'exploiter le conseil municipal et ses membres à des fins personnelles.»
Comme les autres villes de la Bekaa, Taraya souffre actuellement sur le plan social et économique, en attendant la mise en place d'une politique de développement.
Des partis ont pris le contrôle des municipalités de ces villes, notamment le Hezbollah, qui a infiltré la vie sociale, imposé les traditions et même contrôlé les décisions dans ces lieux.
Ali al-Amin, rédacteur en chef d’Al-Janoubia, a déclaré à Arab News: «Ce qui s'est passé s'inscrit dans le cadre de la trajectoire bien définie du Hezbollah au niveau libanais et de sa focalisation sur la secte chiite après que ses relations ont été secouées par les forces avec lesquelles il s'est allié depuis le 17 octobre 2019, lorsque les gens sont descendus dans la rue et ont protesté contre tout le monde.»
Al-Amin a ajouté que le Hezbollah essayait de profiter de son autorité sur l'État et la société pour transmettre ses idéologies. Il ne se soucie pas de l'opposition, qui reflète la vulnérabilité de l'État.
Al-Amin a révélé: «Cependant, je crois que le Hezbollah essaie de se concentrer sur des questions mineures car il est incapable de répondre aux questions stratégiques.»
«Le Hezbollah pratique les mêmes options car il n'a pas de réponses sur le type d'État et d'économie qu'il souhaite pour le Liban et sur la manière de lutter contre la corruption. Ce sont les préoccupations des gens, et ce parti profite de la structure sectaire», a-t-il expliqué.
Le Hezbollah a célébré vendredi la pose de la première pierre d’un monument touristique à Janta, dans le gouvernorat de Baalbek, similaire au Mleeta Landmark dans le sud — le repère idéologique du parti qui raconte l’histoire de la résistance à l’occupation israélienne du point de vue du parti.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dans un discours que l'issue des négociations nucléaires à Vienne n'aurait aucun impact sur les pourparlers maritimes visant à délimiter la frontière du Liban avec Israël.
Il a prévenu: «Qu'un accord nucléaire avec l'Iran soit signé ou non, si le médiateur américain ne donne pas au Liban ce qu'il a demandé en termes de droits, nous nous dirigeons vers une escalade — nous nous dirigeons vers un problème.»
Nasrallah a appelé à garder un œil sur le champ gazier de Karish, les frontières libanaises et le médiateur américain, ajoutant que le médiateur perdait actuellement du temps et était en retard.
Les loyalistes du Hezbollah de la «campagne civile pour la protection de la richesse maritime» ont appelé à une marche le 28 août.
La marche partira de tous les ports libanais et se dirigera vers les frontières maritimes à Ras al-Naqoura.
Le coordinateur de cette campagne, Hani Soleiman, a signalé que chaque citoyen libanais était concerné par cet événement afin de confirmer «notre droit à nos eaux, comme notre droit à nos terres».
Soleiman a affirmé que les ports de Tripoli, Beyrouth, Sidon, Tyr et Al-Naqoura seraient prêts cette semaine et que les derniers préparatifs avaient été mis sur pied.
La marche commencera par des bateaux et des yachts de différentes tailles, dont le nombre devrait dépasser la centaine.
Ils hisseront le drapeau libanais pour envoyer un message à la communauté internationale et témoigner de la situation des populations au cœur du conflit avec les Israéliens.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com