La mannequin saoudienne Amira al-Zouhair évoque ses défilés de Paris

Amira al-Zouhair défilant pour Giambattista Valli lors de la semaine de la haute couture à Paris, le 4 juillet 2022 (Photo, Getty Images).
Amira al-Zouhair défilant pour Giambattista Valli lors de la semaine de la haute couture à Paris, le 4 juillet 2022 (Photo, Getty Images).
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Publié le Samedi 20 août 2022

La mannequin saoudienne Amira al-Zouhair évoque ses défilés de Paris

  • Cette mannequin très demandée fait un tabac sur les podiums et dans les salles de classe
  • Cela demande beaucoup de discipline et une bonne gestion du temps, car chaque seconde compte, a-t-elle affirmé

DUBAÏ: Amira al-Zouhair, mannequin saoudienne de 21 ans, a connu une année exceptionnelle. Le mois dernier, lors de la semaine de la haute couture à Paris, elle a défilé pour certains des couturiers les plus renommés du monde, dont le styliste libanais Georges Hobeika et Giorgio Armani, faisant ainsi la une des journaux internationaux. Quelques semaines auparavant, elle avait obtenu sa licence (avec mention très bien) en philosophie, politique et économie au King's College de Londres.

Al-Zouhair a signé à l'âge de 15 ans dans la prestigieuse agence Elite Model Management. «Je déjeunais avec ma famille dans un restaurant à Paris et j'ai été repérée par un ancien représentant d'Elite qui m'a dit que je devrais aller à l'agence et qu'ils m'apprécieraient beaucoup. J'y suis donc allée, et en dix minutes, j'ai obtenu un contrat, ce qui était assez surréaliste», raconte Al-Zouhair à Arab News.

Amira al-Zouhair en coulisses avant le défilé Alexis Mabille Haute Couture automne-hiver 22-23 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris, le 5 juillet 2022. (Photo, Getty Images)

Mais elle n'est pas devenue mannequin à plein temps avant l'âge de 18 ans. Au lieu de cela, elle a eu une introduction progressive à l'industrie avec des séances d'essai et des éditoriaux.

«L'école et mon éducation ont été une priorité absolue», explique-t-elle. «J'ai toujours été un peu intello — j'ai représenté mon école dans des concours nationaux de mathématiques, j'ai été chef de l'équipe de mathématiques et membre du Parlement des jeunes du Royaume-Uni. Et puis je me suis concentrée sur mon diplôme. C'est toujours mon objectif aujourd'hui de devenir avocate.»

Al-Zouhair est née à Paris d'une mère française et d'un père saoudien. Elle a cependant été élevée à Londres. «Mon père voulait que je suive ses traces et que je sois diplômée d'une université britannique», affirme-t-elle. La famille voyageait souvent entre le Royaume-Uni et Riyad. Al-Zouhair ressent donc un fort attachement culturel et émotionnel au Royaume.

Al-Zouhair défile sur le podium lors du défilé Alexis Mabille Haute Couture automne-hiver 22-23 à la Semaine de la mode de Paris. (Photo, Getty Images)

«J'adore l'Arabie saoudite. C'est une grande partie de mon identité et j'apprécie vraiment tout ce qui se passe en ce moment — les progrès au niveau de la culture, l'éducation, l'économie et les infrastructures», souligne-t-elle. «Les dirigeants actuels ont fait un travail extraordinaire pour mettre le pays au premier plan de la scène mondiale et je suis vraiment fier de voir ces changements.»

Bien qu'elle ait grandi en Europe, Al-Zouhair affirme avoir été élevée avec des «valeurs traditionnelles» et que sa religion lui est très chère. Dès le départ, elle a été claire sur ce qu'elle serait prête à faire en tant que mannequin.

«Je crois que l'industrie est très accommodante», signale-t-elle. «Tout dépend des limites que l'on se fixe. Mon agence est formidable — et ces limites ont été respectées dans tous les aspects de mon travail et avec tous mes clients. J'ai eu la chance d'avoir une très bonne expérience.»

Amira al-Zouhair (troisième à droite, au premier rang) dans les coulisses du défilé de Georges Hobeika lors de la semaine de la haute couture à Paris, avec Georges Hobeika et son fils Jad. (Photo, Getty Images)

La semaine de la Haute Couture à Paris a été un triomphe pour Al-Zouhair — si l'on fait abstraction de la fois où un type à vélo a tenté sans succès de lui voler son sac à main vintage. Le même mois, elle a également participé au défilé monumental de Dolce & Gabbana en Sicile, où la marque a célébré les 10 ans de sa ligne Alta Moda. Vêtue d'un habit noir et d'une robe noire à panneaux transparents, elle était une vision absolue sur le podium situé sur la place historique Piazza Duomo de Syracuse.

Al-Zouhair a également travaillé avec certains des plus grands noms de l'industrie sous la forme de campagnes publicitaires et d'éditoriaux, notamment Tiffany & Co, Burberry et Carolina Herrera. En 2020, elle a fait sa première couverture de Vogue Arabia, ce qui lui a valu de nombreux éloges.

«La représentation a été tournée à NEOM et nous étions le premier groupe à y tourner», déclare-t-elle. «C'était une expérience tellement exaltante parce que j'ai découvert une toute nouvelle facette de l'Arabie saoudite. C'est tout simplement l'un des plus beaux paysages que j'ai jamais vus — la mer, les montagnes, la terre — vous ne pouvez pas vous lasser de ces vues. Nous avions beaucoup de remorques au milieu du désert ; on se serait cru sur un plateau de cinéma. J'ai également pu rencontrer de nombreux membres de la production et stylistes saoudiens locaux. C'était très agréable d'avoir cette représentation.»

Al-Zouhair défilant pour Alexis Mabille à la Semaine de la Haute Couture à Paris le 5 juillet (Photo, Getty Images).

Jongler entre une carrière de mannequin exigeante et un cours universitaire à plein temps n'était pas chose facile. «C'était l'un des aspects les plus difficiles — l'équilibre. Cela demande beaucoup de discipline et une bonne gestion du temps, car chaque seconde compte. Chaque jour, je devais étudier, faire du sport, manger, aller à l'université et voir ma famille. Il n'y avait pas assez de temps. Une fois, je suis allée à Milan pour le travail, et en 48 heures, j'avais été dans cinq villes différentes et quatre pays.»

Al-Zouhair ne montre pourtant aucun signe de ralentissement. Elle s'est déjà inscrite dans des universités pour poursuivre ses études et il est clair que sa carrière de mannequin est sur une trajectoire ascendante, les labels et les marques s'arrachant ses services. Il semble qu'elle saisira autant d'opportunités que possible.

«À chaque défilé, l'atmosphère, l'humeur et l'énergie sont différentes. Il y a une inspiration différente derrière chaque collection et cela se reflète dans les vêtements et dans notre façon d'agir et de marcher. Je suis très reconnaissante de toutes les opportunités qui m'ont été offertes et à tous ces stylistes de m'avoir fait confiance. C'est une grande responsabilité», estime-t-elle. «Je vois le travail qui se fait en coulisses et c'est une expérience très émotionnelle. Pour moi, la mode est un art et une forme d'expression de soi. Je suis honorée de pouvoir présenter ces collections et les œuvres d'art des stylistes au monde entier.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com