Le roi Mohammed  VI réitère son appel pour la consécration des femmes marocaines

Le roi a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays pour faciliter l’accès des femmes à la justice ainsi qu’à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme prévues par la Constitution de 2011. (AFP).
Le roi a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays pour faciliter l’accès des femmes à la justice ainsi qu’à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme prévues par la Constitution de 2011. (AFP).
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Publié le Vendredi 19 août 2022

Le roi Mohammed  VI réitère son appel pour la consécration des femmes marocaines

  • «Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible que la femme soit privée de ses droits légitimes», a déclaré Mohammed  VI
  • Le roi a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays pour faciliter l’accès des femmes à la justice

CASABLANCA : «Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible que la femme soit privée de ses droits légitimes. […] Nous insistons une fois encore sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines.» C’est en ces termes que le roi du Maroc, Mohammed VI, s’est adressé à son peuple, le 30 juillet dernier, dans un discours historique prononcé à l’occasion de la Fête du trône. 

Selon le souverain, «la condition sine qua non pour que le Maroc continue de progresser est que [les femmes] occupent la place qui leur échoit et qu’elles apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement». Le discours du roi réformateur et progressiste a été très clair et sans ambages. Il pose les jalons d’une nouvelle réforme du Code de la famille. 

Si ce Code de la famille, jugé révolutionnaire dans un pays arabe et musulman à l’époque, a réhabilité la femme marocaine dans son statut et dans ses droits, il serait aujourd’hui caduc et dépassé. Pire, c’est le fait que les mentalités rechignent à changer qui lui aurait fait le plus de mal. 

Sur ce point, le roi a été on ne peut plus ferme et catégorique: «Au nombre de ces écueils figure l’application incorrecte du code en raison de divers facteurs sociologiques. L’un d’eux tient notamment à la propension tenace d’une catégorie de fonctionnaires et d’hommes de justice à considérer que le code est réservé aux femmes», a lancé le souverain. 

«Il s’agit d’un discours très clair et historique. Je suis très fier de cette réponse royale à nos revendications relatives au changement de certaines dispositions du Code de la famille qui sont mal interprétées. Le Maroc a changé sur le plan démographique et socioculturel et une refonte globale du Code de la famille est aujourd’hui plus que nécessaire. Le roi est, encore une fois, venu à la rescousse grâce à son appel urgent pour réformer les lois, garantir à la femme tous ses droits et lui faciliter l’accès à la justice», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat et fervent défenseur des droits des femmes. 

Dans son discours, le souverain a en effet mis le doigt sur plusieurs manquements à l’esprit du Code de la famille, qui était censé depuis son instauration, en 2004, réhabiliter le statut de la femme au sein d’une société marocaine en pleine métamorphose grâce aux chantiers majeurs lancés par le roi Mohammed VI au lendemain de son intronisation, en juillet 1999. 

«Ce discours appelle de manière claire à un changement radical des lois et des mentalités. Il représente un appel direct à certains juges qui ont fait de quelques exceptions une règle, notamment en ce qui concerne le mariage des mineurs, qui a explosé ces dernières années», commente Omayma Achour.  

Par ailleurs, le roi a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays pour faciliter l’accès des femmes à la justice ainsi qu’à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme prévues par la Constitution de 2011, mais qui n’ont pas encore vu le jour.  


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.