L'Espagne commémore les attentats djihadistes de Barcelone

Une femme tient une pancarte près de l'endroit où se déroule un mémorial le long du boulevard Las Ramblas alors que la ville célèbre le cinquième anniversaire du djihadiste de 2017 à Barcelone et Cambrils qui a fait 16 morts, à Barcelone le 17 août 2022. Une camionnette a percuté la foule sur le boulevard Las Ramblas au cœur de Barcelone le 17 août 2017, déclenchant quatre jours de terreur. (AFP)
Une femme tient une pancarte près de l'endroit où se déroule un mémorial le long du boulevard Las Ramblas alors que la ville célèbre le cinquième anniversaire du djihadiste de 2017 à Barcelone et Cambrils qui a fait 16 morts, à Barcelone le 17 août 2022. Une camionnette a percuté la foule sur le boulevard Las Ramblas au cœur de Barcelone le 17 août 2017, déclenchant quatre jours de terreur. (AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

L'Espagne commémore les attentats djihadistes de Barcelone

  • Revendiquées au nom de l'organisation Etat islamique, ces attaques avaient été commises par une dizaine de jeunes Marocains radicalisés par un imam
  • Au son d'une musique catalane traditionnelle, des parents de plusieurs victimes et des officiels ont déposé des oeillets blancs devant la plaque commémorative posée sur le trottoir

BARCELONE: Quelques centaines de personnes ont participé mercredi dans le centre de Barcelone à une brève cérémonie marquant le cinquième anniversaire de deux attentats perpétrés par une cellule djihadiste qui avaient fait 16 morts et 140 blessés.

Revendiquées au nom de l'organisation Etat islamique, ces attaques avaient été commises par une dizaine de jeunes Marocains radicalisés par un imam.

La foule a observé une minute de silence - perturbée par une poignée de protestataires - sur les Ramblas, la grande artère de la métropole catalane, là même où avait eu lieu l'attentat le plus meurtrier, qui coûta la vie à 14 personnes.

Au son d'une musique catalane traditionnelle, des parents de plusieurs victimes et des officiels ont déposé des oeillets blancs devant la plaque commémorative posée sur le trottoir.

Le gouvernement central était représenté par deux ministres, Raquel Sánchez (Transports) et Miquel Iceta (Culture et Sports), aux côtés du président du gouvernement régional de Catalogne, l'indépendantiste Pere Aragonès, et de la maire de Barcelone, Ada Colau.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, actuellement en vacances, s'était associé à l'hommage par un tweet, appelant ses compatriotes à rester "unis pour la liberté et le vivre-ensemble".

"En août 2017, Barcelone et Cambrils", une cité balnéaire 100 km plus au sud, "avaient souffert de la haine et du terrorisme dans leurs rues", a-t-il déclaré. "Cinq ans après, nous nous souvenons des victimes de ces attentats, tout en continuant à bâtir un avenir de paix".

Dans un entretien avec la Télévision nationale, Mme Colau a affirmé que plus jamais le 17 août ne serait un jour comme un autre à Barcelone. "Maintenant, le 17 août, on se lève toujours avec l'estomac noué", a-t-elle confié.

Le premier attentat avait eu lieu sur les Ramblas, où une camionnette-bélier avait foncé sur la foule, provoquant la mort de 14 personnes, en majorité des touristes étrangers. La plus jeune victime avait été un enfant de trois ans.

Dans sa fuite, le chauffeur avait tué un automobiliste pour lui voler sa voiture. Il devait être abattu par la police trois jours plus tard à 30 km au nord de Barcelone.

Quelques heures après ce massacre, cinq autres membres de la cellule avaient perpétré une seconde attaque sur le front de mer de Cambrils, renversant plusieurs personnes avec un véhicule avant de mortellement poignarder une femme.

Les trois survivants de la cellule djihadiste avaient été condamnés à des peines de huit, 46 et 53 ans de prison.

Mais, le mois dernier, un tribunal a réduit en appel de dix ans la peine des deux principaux condamnés, rappelant également qu'en application de la législation espagnole, leur peine effective ne pourrait excéder 20 ans de prison.

Le troisième condamné avait bénéficié d'une remise en liberté en septembre 2021.

La minute de silence a été troublée par les slogans et les cris de quelques manifestants qui brandissaient des pancartes exigeant "la vérité". Ils avaient répondu à l'appel d'associations indépendantistes qui prétendent que l'Etat espagnol était derrière les attentats.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.