ATHENES: La Grèce a assuré qu'une quarantaine de migrants, apparemment bloqués sur un îlot du fleuve d'Evros frontalier de la Turquie selon l'ONU qui a fait état d'un enfant mort parmi eux, ne se trouvaient pas sur son territoire, renvoyant la balle à Ankara.
Dans un tweet dimanche soir, le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a précisé qu'Athènes avait informé les autorités turques que des migrants se trouvaient dans ce secteur, mais dans "un point hors du territoire grec".
La police grecque "a effectué de multiples recherches" mais n'a pas trouvé de migrants du côté grec, a-t-il précisé.
Evros (Meriç en turc) marque la frontière terrestre greco-turque (nord-est) sur une longueur d'environ 200km.
Samedi, le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé "à la prise de mesures urgentes" pour sauver "une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie".
"Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d'autres vies ne soient en jeu", avait tweeté le HCR.
La police grecque a de son côté indiqué avoir notifié à deux reprises ces derniers jours les autorités frontalières turques de cette affaire.
Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie et se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur une île à Evros.
La Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour des refoulements illégaux présumés de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre Evros et maritime, en Egée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l'AFP et d'autres médias. Mais Athènes a toujours nié ces accusations.