Trump contre Biden, épisode 2? Comment la perquisition du FBI pourrait accélérer les choses

Le 06 janvier 2021, les partisans de Trump affrontent la police et les forces de sécurité alors qu'ils prennent d'assaut le bâtiment du Capitole à Washington (Photo, AFP).
Le 06 janvier 2021, les partisans de Trump affrontent la police et les forces de sécurité alors qu'ils prennent d'assaut le bâtiment du Capitole à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 14 août 2022

Trump contre Biden, épisode 2? Comment la perquisition du FBI pourrait accélérer les choses

  • Lors d'une perquisition du FBI chez l'ancien président en Floride, des documents «top secret» ont été saisis, en possible violation d'une loi sur la sécurité nationale
  • L'emprise de Donald Trump sur son parti balaierait tout adversaire potentiel lors d'une primaire républicaine

WASHINGTON: Vous trouvez que ce film a un goût de déjà vu? Vous avez raison. Mais ce nouveau visionnage sera plus éprouvant encore pour vos nerfs. Préparez-vous, le monde pourrait bientôt voir arriver "Trump contre Biden, épisode 2".

C'est l'une des conséquences possibles du nouveau scandale entourant Donald Trump depuis cette semaine, presque deux ans après sa défaite au profit du démocrate. Lors d'une perquisition du FBI chez l'ancien président en Floride, des documents "top secret" ont été saisis, en possible violation d'une loi sur la sécurité nationale.

Paradoxalement, ces révélations pourraient donner un coup de pouce à l'ancien homme d'affaires, qui flirtait déjà ostensiblement avec une nouvelle candidature à l'élection présidentielle de 2024, en lui permettant d'à nouveau se dépeindre comme un martyr.

"Je pensais déjà qu'il allait se présenter avant ça, j'en suis encore plus convaincu aujourd'hui", a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham sur Fox News.

Or selon les experts, si l'ancien président se déclare effectivement, alors il est certain que Joe Biden le fera aussi. Même en étant le plus vieux président américain en exercice, à 79 ans, le démocrate considère en effet qu'il est de sa responsabilité historique de débarrasser l'Amérique de Donald Trump.

Contrairement à 2020, les rôles seraient cette fois inversés, avec Joe Biden en poste, contre Donald Trump en opposant.

Compte tenu du mensonge entretenu par ce dernier sur sa prétendue victoire volée en 2020, et son rôle dans l'attaque du Capitole, le match retour pourrait ne pas être très beau à regarder.

"Si vous pensez que les campagnes présidentielles de Trump en 2016 et 2020 étaient odieuses, vous n'avez encore rien vu", a prévenu Allan Lichtman, professeur d'histoire à l'American University.

Coup de pouce des deux côtés 

Selon des experts politiques, la perquisition du FBI change la donne, et pourrait bénéficier aux deux camps.

Du point de vue de Joe Biden, la logique est facile à suivre: M. Trump est empêtré dans de nombreuses enquêtes judiciaires, sur de possibles tentatives d'influencer une élection ou encore des fraudes financières.

De quoi embarrasser les républicains, et mobiliser les troupes démocrates, qui rêvent de plus en plus d'une victoire surprise lors des élections législatives de novembre, où le contrôle du Congrès est remis en jeu.

Selon l'éditorial du conservateur Wall Street Journal: les républicains "devraient faire des élections de mi-mandat un référendum sur les deux premières années de M. Biden. Les démocrates, eux, préféreraient parler de M. Trump jusqu'en novembre -- voire jusqu'à la fin des temps."

Mais l'ancien président trouve aussi des avantages dans ce dernier scandale.

Une fois de plus, il domine les gros titres, et peut offrir à sa base une nouvelle théorie du complot, circulant déjà partout sur les réseaux sociaux de droite, remplis d'appels à prendre les armes et à la guerre civile.

"Donald Trump dispose de plus de 100 millions de dollars dans sa caisse électorale. Mais il a aussi quelque chose de plus précieux encore: une enquête du FBI contre lui", résume Richard Lowry, du magazine conservateur National Review. "Cela le remet au centre de l'attention. Et lui permet de se présenter comme une victime assiégée."

Choix contre stratégie 

L'emprise de Donald Trump sur son parti balaierait tout adversaire potentiel lors d'une primaire républicaine.

S'il veut l'investiture, "je ne vois pas comment il pourrait ne pas l'avoir", estime l'analyste politique John Thomas auprès de Politico. "Il s'agira d'un couronnement."

Dans la foulée, Joe Biden suivra certainement -- faisant fi des doutes qu'il entretient peut-être en privé sur l'opportunité de laisser la place à une personnalité plus jeune.

"Le premier pas revient à Trump", selon Lara Brown, de l'Université George Washington. "Je pense effectivement que le président Biden attend de voir si Trump se déclarera, et si c'est le cas, je pense qu'il se déclarera lui-même rapidement après."

Le démocrate, qui reste très impopulaire et pour qui l'année écoulée a été difficile, a enregistré dernièrement des succès législatifs, et pourrait bénéficier de la colère suscitée par les décisions de la Cour suprême, revenue notamment sur le droit constitutionnel à l'avortement.

De quoi entretenir l'optimisme de certains conseillers sur sa capacité à battre le républicain. "Lors de la prochaine élection, je serais très chanceux si j'avais en face de moi le même adversaire", a même dit Joe Biden en mars.

Mais les électeurs, eux, pourraient ne vraiment vouloir ni de l'un, ni de l'autre.

En juillet, quelque 60% estimaient que Joe Biden ne devrait pas se représenter pour 2024. De même concernant Donald Trump, pour 57% d'entre eux.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.