Des explosions dans une usine Seveso à Bergerac : 8 blessés dont un grave

Cinq ambulances sont arrivées sur place, deux hélicoptères et une cinquantaine de pompiers. (Photo, AFP)
Cinq ambulances sont arrivées sur place, deux hélicoptères et une cinquantaine de pompiers. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 03 août 2022

Des explosions dans une usine Seveso à Bergerac : 8 blessés dont un grave

  • «Plusieurs explosions ont eu lieu en début d’après-midi sur le site de la poudrerie d’Eurenco», une usine située à l'est de Bergerac et classée « Seveso seuil haut»
  • Le bilan « sécurisé» de la préfecture dénombre « 8 blessés, dont 1 personne en urgence absolue (1 blessé grave) et 7 en urgences relatives», évacués dans les différents hôpitaux de la région

BERGERAC : Une personne a été gravement blessée et sept autres étaient blessées en "urgence relative" après "plusieurs explosions" d'origine inconnue qui se sont produites mercredi sur le site de la poudrerie Eurenco à Bergerac (Dordogne), classé Seveso "seuil haut".

"Plusieurs explosions ont eu lieu en début d’après-midi sur le site de la poudrerie d’Eurenco", une usine située à l'est de Bergerac et classée "Seveso seuil haut", a indiqué la préfecture de la Dordogne dans un communiqué.

Les explosions, dont l'origine est indéterminée en fin d'après-midi, se sont produites dans "un des bâtiments de stockage, ce qui a provoqué un incendie", un feu désormais "circonscrit" et qui "ne progresse pas", a-t-elle précisé.

La préfecture a tenu aussitôt à rassurer la population en indiquant qu'"à ce stade, l’incident n’a pas d’impact à l’extérieur du site".

Le bilan "sécurisé" de la préfecture dénombre "8 blessés, dont 1 personne en urgence absolue (1 blessé grave) et 7 en urgences relatives", évacués dans les différents hôpitaux de la région. Le plan Blanc a été activé "afin de faciliter la prise en charge des victimes".

Une quarantaine de personnes se trouvaient alors sur place et l'ensemble du personnel a été évacué.

Selon le maire DVD de Bergerac Jonathan Prioleaud joint par l'AFP, les explosions ont retenti dans un bâtiment de l'entreprise Manuco (groupe Eurenco), qui produit de la nitrocellulose pour munitions. L'édile présent sur place a indiqué voir un temps des "fumées".

"Il n'y a plus de risque de propagation", a souligné le sous-préfet Jean-Charles Jobard lors d'un point presse, en précisant que le périmètre de l'usine n'est "pas habité".

«Solidarité avec les victime»

L'origine des explosions, "c'est à l'évidence interne mais il faudra une enquête administrative pour pouvoir déterminer les causes de cet incident", a-t-il déclaré.

Selon lui, l'incident a eu lieu dans un bâtiment qui contenait "moins de deux tonnes de nitrocellulose".

Un périmètre de sécurité a été établi autour du site et d'importants moyens déployés avec la présence de 61 sapeurs-pompiers et d'une trentaine d'engins, de 20 policiers et de deux hélicoptères du Samu.

En fin d'après-midi, il ne restait plus devant les grilles du site qu'un camion et deux voitures de pompiers. Des employés, non blessés et regroupés sur le parvis d'un bâtiment, avaient été pris en charge par la Croix-rouge avant de quitter les lieux.

L'ensemble du boulevard qui mène au site, situé à moins 4km du centre-ville de Bergerac, était bouclé par les forces de l'ordre et interdit à la circulation.

Aucune fumée n'était visible aux abords du site, entièrement vidé de ses salariés, dont les grilles étaient entièrement ouvertes pour permettre le passage des véhicules des secours.

L'entreprise Manuco a été rachetée en 2021 par Eurenco, leader européen dans le domaine des poudres et explosifs selon leur site internet.

A l'Assemblée nationale, le gouvernement a fait part mercredi de sa "solidarité avec les victimes et leurs proches", par la voix du ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure.

 

Explosions dans un site Seveso à Bergerac lors d'"opérations de maintenance", précise l'entreprise

Les explosions survenues mercredi à Bergerac sur le site de Manuco (Groupe Eurenco), classé Seveso seuil haut, se sont produites au cours d'"opérations de maintenance" lorsque de "la nitrocellulose contenue dans un atelier s’est enflammée", a précisé le groupe Eurenco en assurant que la situation était "sous contrôle".

"L’incendie a été maîtrisé et la situation est sous contrôle. Il n’y a pas d’impact sur l’extérieur du site", a ajouté l'entreprise.

"La nitrocellulose contenue dans un atelier s’est enflammée lors d’opérations de maintenance entraînant la blessure de plusieurs personnes situées à proximité", a ajouté le groupe dans un communiqué.

Mais la cause de cet accident, qui s'est produit à 13H50 et a fait huit blessés dont "un critique" est pour l’instant "non déterminée".

 


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.


Macron attendu à La Réunion sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance

 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
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  • A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre
  • Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans

SAINT-DENIS DE LA REUNION: Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance.

Le chef de l'Etat, arrivé lundi soir sur l'île en provenance du département voisin de Mayotte, va aussi réaffirmer le "rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique", où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des Etats-Unis, de la Chine ou l'Inde.

Le président poursuit ainsi une tournée de cinq jours dans le sud-ouest de l'océan Indien qui le mènera aussi à Madagascar mercredi et l'île Maurice vendredi.

A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre.

La Réunion est secoué par une épidémie de chikungunya, une maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, qui a fait six morts depuis le début de l'année et touché potentiellement 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.

Emmanuel Macron sera informé des derniers développements de l'épidémie, qui a atteint son pic ces derniers jours, lors d'un échange avec l'Agence régionale de la santé.

Engorgements 

Les difficultés sur ce front restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l'envoi de renforts médicaux face au risque de saturation des centres de santé.

"Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d'urgence", ce qui génère "vraiment une grosse tension sur nos capacités", a-t-il alerté dimanche.

Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux.

Une campagne de vaccination a aussi été lancée le 7 avril. Les 40.000 premières doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont destinées aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. Elles peuvent se faire vacciner gratuitement.

Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans.

Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l'île - la canne à sucre représentant 53% de la surface agricole - ont lourdement été impactées par les vents et les pluies de Garance, qui a fait cinq morts.

"Echelle régionale" 

A la même époque, l'an passé, le cyclone Bilal avait déjà mis à terre les productions de l'île, deux cyclones en deux ans qui témoignent de l'augmentation et de l'intensification de ces phénomènes météorologiques.

Le chef de l'Etat rencontrera dans la matinée des exploitants agricoles alors que l'île est autosuffisante aux trois-quarts.

La souveraineté alimentaire sera au coeur du cinquième sommet de la Commission de l'océan Indien jeudi à Madagascar.

La Réunion y est représentée au côté de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s'opposant à l'intégration de l'archipel dans l'organisation en raison d'un contentieux colonial.

"Le président veut à travers cette visite illustrer le fait que l’échelle régionale c’est le moyen de mieux survivre, de mieux se préparer à affronter ces éléments climatiques", résume l'Elysée.

"Cet espace régional doit s’organiser avec l'ensemble de ses territoires et il y a un avenir commun à bâtir", assure la présidence française.

Emmanuel Macron fera aussi le point sur l'état de l'économie réunionnaise.

 


Macron présidera lundi un Conseil des ministres sur la « refondation » de l'archipel depuis Mayotte

(Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron présentera un projet de loi programme très attendu sur la « refondation » de l'archipel, quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, a annoncé dimanche l'Élysée.
  • Ce texte, qui comprend un volet important de lutte contre l'immigration clandestine depuis les Comores, y sera présenté en vue d'une adoption par le Parlement d'ici l'été, a-t-on précisé.

PARIS : Emmanuel Macron présidera lundi un Conseil des ministres en visioconférence depuis Mayotte afin de présenter un projet de loi programme très attendu sur la « refondation » de l'archipel, quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, a annoncé dimanche l'Élysée.

Ce texte, qui comprend un volet important de lutte contre l'immigration clandestine depuis les Comores, y sera présenté en vue d'une adoption par le Parlement d'ici l'été, a-t-on précisé.

Une loi d'urgence, destinée à faciliter la reconstruction de Mayotte via des assouplissements des règles d'urbanisme et de commande publique, a déjà été adoptée en février.

La loi de refondation, beaucoup plus large, comprend des « mesures plus structurelles permettant le développement économique et social du territoire sur de nouvelles bases », selon le ministre des Outre-mer Manuel Valls.

Mayotte, le département le plus pauvre de France, est confronté à plusieurs défis majeurs : une forte pression migratoire, un habitat précaire avec de nombreux toits de tôle et bidonvilles, ainsi que des difficultés économiques et sociales.

Ce texte, attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, prévoit notamment un durcissement des conditions d'obtention du titre de séjour dans l'archipel, une aide au retour volontaire et la facilitation des évacuations d'habitats insalubres et illégaux.