Robinhood licencie quelque 750 personnes à cause des utilisateurs qui boudent le marché

(Photo : site officiel de Robinhood)
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Publié le Mercredi 03 août 2022

Robinhood licencie quelque 750 personnes à cause des utilisateurs qui boudent le marché

  • «L'année dernière, nous avions recruté en faisant l'hypothèse selon laquelle l'appétit pour la Bourse et les cryptos observé à l'ère du Covid continuerait en 2022»
  • L'entreprise californienne avait déjà renvoyé environ 9% de ses effectifs fin avril, après avoir vu le nombre d'utilisateurs actifs baisser de 8% entre le troisième et le quatrième trimestre 2021

SAN FRANCISCO : La plateforme américaine de courtage en ligne Robinhood va licencier 23% de son personnel, soit plus de 750 personnes, car l'intérêt pour le marché des actions et les cryptomonnaies a largement décliné par rapport à l'essor observé pendant la pandémie.

"L'année dernière, nous avions recruté en faisant l'hypothèse selon laquelle l'appétit pour la Bourse et les cryptos observé à l'ère du Covid continuerait en 2022", a expliqué le patron Vlad Tenev dans une lettre aux employés publiée sur le blog de la société.

L'entreprise californienne avait déjà renvoyé environ 9% de ses effectifs fin avril, après avoir vu le nombre d'utilisateurs actifs baisser de 8% entre le troisième et le quatrième trimestre 2021. Elle avait aussi indiqué qu'elle mettrait l'accent sur la maîtrise des coûts.

"Cela n'a pas suffi", constate Vlad Tenev dans sa missive adressée aux "Robinhoodies" (les "Robinhoodiens", jeu de mot entre Robin des Bois et "hoodie", qui signifie sweat à capuche).

"Depuis, nous avons vu l'environnement macro-économique se détériorer encore plus, avec une inflation au plus haut depuis 40 ans, accompagnée d'un effondrement du marché des cryptos", détaille-t-il. "Cela a encore réduit l'activité de notre clientèle et les actifs sous notre contrôle."

La plateforme entrée en Bourse il y a un an conserve environ 2 600 salariés, après avoir remercié quelque 1 100 personnes en tout.

Cette deuxième vague de licenciements va concerner tous les métiers, mais en priorité les opérations et le marketing, a précisé le patron.

D'après son communiqué de résultats trimestriels publié mardi, le service comptait environ 15 millions d'utilisateurs actifs mensuels fin juin, 28% de moins que l'année dernière. Son chiffre d'affaires a plongé de 44% sur un an.

Face à la crise des cryptomonnaies, plusieurs plateformes de placements spécialisées dans ces devises volatiles se sont récemment déclarées en faillite.

Et, plus généralement, de nombreuses entreprises technologiques ont ralenti le rythme des embauches ou renvoyé du personnel, face au contexte économique défavorable.

Shopify, une plateforme de ventes en ligne, a annoncé la semaine dernière licencier 10% de ses employés, soit environ 1 000 personnes, car l'adoption massive du e-commerce pendant les confinements ne s'est pas traduite en un changement aussi rapide des habitudes qu'elle l'espérait.

Amende de 30 millions de dollars

Bien que courte, l'histoire de Robinhood a déjà été marquée par plusieurs controverses.

Ses fondateurs ont répété vouloir "démocratiser l'accès à la finance", mais leur modèle économique inquiète, car la plateforme finance l'absence de commissions en sous-traitant ses larges volumes d'ordres à des intermédiaires qui le rétribuent. Une pratique légale, mais opaque et potentiellement source de conflit d'intérêts.

Lundi, un régulateur new-yorkais des services financiers a infligé une amende de 30 millions de dollars à son activité de cryptomonnaies pour avoir enfreint des lois sur le blanchiment de fonds et la cybersécurité.

"Nous avons fait des progrès significatifs dans la mise en place de programmes de cybersécurité et de conformité avec la loi, et nous allons continuer à faire passer ce travail en priorité, dans l'intérêt de nos clients", a réagi Cheryl Crumpton, une avocate de Robinhood, contactée par l'AFP.

"Nous restons fiers de proposer une plateforme plus accessible et moins chère pour acheter et vendre des crypto", a-t-elle ajouté.

Robinhood a accédé à la notoriété mondiale en janvier 2021, lors de la saga GameStop, qui a vu des milliers de petits actionnaires faire grimper l'action de cette chaîne de magasins de jeux vidéos de 17 à près de 500 dollars en quelques jours.

Incapable de gérer le flux des ordres, Robinhood a dû bloquer certaines transactions, au risque d'imploser lui-même, provoquant l'ire de nombreux boursicoteurs.

L'action de la société a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.