JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a promis dimanche d'ouvrir une enquête au sujet d'accusations d'une ex-gardienne de prison qui affirme avoir été violée à plusieurs reprises par un détenu palestinien après avoir été forcée de travailler comme "esclave sexuelle" par ses supérieurs.
Selon plusieurs révélations publiées par des médias israéliens ces derniers mois, des gardiens de la prison de haute sécurité de Gilboa (nord d'Israël) ont placé des gardiennes dans des situations les rendant vulnérables aux agressions de détenus.
Cette semaine, une femme se présentant comme une ex-surveillante pénitentiaire à la prison de Gilboa, a publié en ligne un témoignage anonyme affirmant avoir été violée à plusieurs reprises par un prisonnier palestinien.
Elle y assure avoir été "livrée" par ses supérieurs hiérarchiques à ce prisonnier, dont elle est devenue l'"esclave sexuelle".
Son avocate, Keren Barak, a ensuite confirmé ce weekend son témoignage anonyme, affirmant à la télévision israélienne Channel 12 qu'elle avait besoin de soutien psychologique après cette épreuve.
"Il n'est pas (tolérable) qu'une soldate soit violée par un terroriste durant son service", a réagi dimanche le Premier ministre israélien Yaïr Lapid lors d'une réunion hebdomadaire de son cabinet.
"Cela doit et va faire l'objet d'une enquête. Nous ferons de sorte que la soldate reçoive une aide", a dit M. Lapid.
Selon le Premier ministre, des aspects de cette affaire tombaient sous le coup d'une obligation de silence, mais qu'il menait des discussions avec la commissaire au service pénitentiaire, Katy Perry, pour s'assurer qu'un "tel incident ne se répète plus jamais".
Des informations selon lesquelles des gardiennes ont été maltraitées par des détenus de la prison de Gilboa avaient circulé dans les médias israéliens depuis plusieurs années.
En septembre 2021, six Palestiniens écroués pour des attaques anti-israéliennes s'étaient enfuis de cette prison via un tunnel creusé sous un évier. Deux semaines après, ils se trouvaient à nouveau sous les verrous, tous devant purger des peines de prison à vie.