NEW YORK: Les parties belligérantes au Yémen sont convenues de renouveler la trêve actuelle pour deux mois supplémentaires, jusqu’au 2 octobre, et se sont engagées à entamer des pourparlers intensifs en vue de parvenir à un accord de trêve plus large, a déclaré l’ONU lundi.
L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a remercié l’Arabie saoudite, Oman et le Conseil de sécurité de l’organisation pour leur soutien.
Il a également adressé ses remerciements aux dirigeants des parties yéménites pour avoir accepté de prolonger la trêve et pour «leurs engagements constructifs continus». Dans un communiqué, Grundberg affirme que le renouvellement de la trêve constitue une occasion de s’orienter vers une paix durable grâce à un cessez-le-feu à l’échelle nationale, ajoutant que les deux parties lui avaient fait part d’«observations de fond» sur une proposition qu’il avait rédigée pour un accord de trêve élargi.
«La proposition de trêve élargie prévoirait la conclusion d’un accord sur un mécanisme de décaissement transparent et efficace pour le paiement régulier des salaires des fonctionnaires et des pensions civiles, l’ouverture de routes à Taïz et dans d’autres gouvernorats, le lancement de destinations supplémentaires au départ et à destination de l’aéroport international de Sanaa, ainsi que la fourniture de carburant et son acheminement régulier vers les ports de Hodeïda», précise-t-il.
«Un accord élargi permettrait également de négocier un cessez-le-feu à l’échelle nationale, d’aborder des questions humanitaires et économiques, et de préparer la reprise du processus politique mené par le Yémen sous les auspices de l’ONU pour parvenir à une paix durable et juste.»
Cette trêve de deux mois, négociée sous l’égide des Nations unies, est entrée en vigueur le 2 avril et a été renouvelée une première fois en juin. Elle a été saluée pour la réduction drastique des hostilités et des pertes civiles qu’elle a entraînées, ainsi que pour la reprise des vols commerciaux à partir de l’aéroport de Sanaa.
Toutefois, les Houthis, soutenus par l’Iran, refusent toujours la proposition de l’ONU de rouvrir les routes autour du gouvernorat de Taïz, assiégé depuis plus de sept ans.
«L’objectif principal de la trêve actuelle reste d’apporter une aide tangible aux civils et de créer un environnement propice à un règlement pacifique du conflit par le biais d’un processus politique global», souligne Grundberg.
«Il est également important que des avancées soient réalisées dans l’ouverture des routes à Taïz et dans d’autres gouvernorats afin de faciliter la libre circulation de millions de femmes, d’hommes et d’enfants yéménites, ainsi que des marchandises. Les habitants de Taïz et de tout le Yémen méritent que la trêve leur soit favorable dans tous ses aspects.»
Il a appelé toutes les parties à respecter leurs engagements, à mettre en œuvre la trêve dans son intégralité et à remettre le Yémen sur la voie de la paix.
«Le peuple yéménite ne mérite rien de moins», affirme Grundberg.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com