Un été glorieux pour le football féminin fait rêver les nations arabes

L’entraîneuse allemande Monika Staab a été chargée de diriger la nouvelle équipe internationale féminine saoudienne (Photo, AFP).
L’entraîneuse allemande Monika Staab a été chargée de diriger la nouvelle équipe internationale féminine saoudienne (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 02 août 2022

Un été glorieux pour le football féminin fait rêver les nations arabes

  • L’Euro féminin de l’UEFA 2022 et d’autres tournois exposent les défis que les footballeuses arabes doivent surmonter
  • Créé en 2019, le département du football féminin de la Fédération saoudienne de football transforme ce sport

DUBAÏ: Les confettis se sont envolés dans le ciel de Wembley après que le pays hôte, l’Angleterre, a remporté l’Euro féminin de l’UEFA 2022.

Grâce à une victoire 2-1 après prolongation, les Lionnes ont remporté le premier titre de leur histoire et le premier trophée pour l’Angleterre depuis la fameuse victoire des hommes à la Coupe du monde de 1966 contre l’Allemagne de l’Ouest, à Wembley également.

Le football féminin a connu un été glorieux, voire une année glorieuse, dans le monde entier.

Un jour avant le triomphe de l’Angleterre, l’équipe féminine du Brésil avait remporté le titre de la Copa America Femenina après avoir battu la Colombie 1-0. De plus, il y a seulement deux semaines, l’Afrique du Sud avait vaincu le Maroc, pays hôte, pour remporter la Coupe d’Afrique des nations féminine.

En janvier, la Chine avait été couronnée championne de la Coupe d’Asie féminine de football après avoir battu la Corée du Sud 3-2 à Mumbai.

Le football féminin continue de briser les barrières.

L'équipe féminine du Brésil célèbre sa victoire (Photo, AFP).

Les yeux se tournent déjà vers la Coupe du monde féminine de football 2023 qui se déroulera l’année prochaine en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août. Cependant, tout le monde ne s’est pas joint à la fête. Du moins, pas encore.

À l’heure où la positivité envahit le football féminin, ces tournois — même leurs phases de qualification — exposent les défis que les footballeuses arabes doivent surmonter avant de pouvoir se joindre à la fête.

Seul le Maroc, qui a atteint les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations féminine, est qualifié pour la Coupe du monde de l’année prochaine.

Les raisons de la faible participation arabe au plus haut niveau sont nombreuses, qu’elles soient politiques, sportives ou culturelles. Le moment n’est pas encore venu de comparer le football féminin de cette partie du monde à celui de l’Europe et des Amériques.

Toutefois, on peut faire preuve d’un optimisme prudent, car les fédérations de football, en fonction de leurs moyens, s’intéressent de plus en plus au football féminin.

En termes de participation et de performances, les nations arabes africaines restent loin de leurs sœurs asiatiques. La Tunisie et le Maroc, pays hôte, ont participé à la Coupe d’Afrique des nations 2022, tandis qu’aucune nation arabe n’a pris part à la Coupe d’Asie féminine de football en Inde en janvier dernier.

L'équipe nationale du Maroc, le 23 juillet (Photo, AFP).

Les derniers classements mondiaux de la FIFA confirment cette tendance. Les meilleures nations arabes d’Afrique sont la Tunisie (72), le Maroc (77), l’Algérie (79) et l’Égypte (94).

Par ailleurs, en Asie, les trois meilleures équipes féminines sont la Jordanie (65), Bahreïn (84) et les Émirats arabes unis (106).

En Bref

* La fédération saoudienne Sports For All a lancé la Ligue de football féminin en 2020.

 

*  SAFF a officiellement créé la Ligue régionale de football en novembre 2021.

 

* Al-Mamlaka est devenu le tout premier vainqueur du Championnat national de football d’Arabie saoudite le 8 janvier 2022

Jusqu’à présent, les résultats — et par conséquent les classements — sont généralement corrélés à la longévité et à l’histoire. Mais même là, la participation officielle des nations arabes africaines a précédé de quelques années celle de leurs homologues asiatiques.

Le Maroc, l’Algérie et l’Égypte ont tous joué leurs premiers matches internationaux féminins en 1998, tandis que la Tunisie n’a suivi qu’en 2006. En Asie, les Jordaniennes ont fait leurs débuts en 2005, tout comme les Bahreïniennes, tandis qu’une équipe des Émirats arabes unis, composée essentiellement d’expatriées, a disputé son tout premier match international en 2010.

Si l’on considère que ces matches ont tous eu lieu assez récemment, le mérite doit revenir à ces femmes pionnières qui ont ouvert la voie à celles qui ont suivi.

Entraînement de l'équipe jordanienne à Amman (Photo, AFP).

Cependant, les choses devraient changer, l’histoire du football devenant un facteur moins important. Un financement accru, la mise en place de programmes et d’installations d’entraînement accessibles sont l’avenir.

Dans cette optique, l’Arabie saoudite, qui n’est pas encore membre de la FIFA, cherche à accélérer le développement du football féminin. Le département du football féminin de la Fédération saoudienne de football (SAFF) n’a été créé qu’en 2019, mais a depuis dirigé un programme d’une rapidité impressionnante.

En 2020, alors que le monde sortait des confinements causés par la pandémie de Covid-19, la fédération saoudienne Sports For All a lancé la Ligue de football féminin, à laquelle participent plusieurs équipes féminines établies de longue date, mais qui n’avaient jamais pris part à une compétition régulière organisée.

Entraînement de l'équipe féminine saoudienne (Photo, AFP).

Mais c’est en novembre 2021 que la SAFF a officiellement créé la Ligue régionale de football, une compétition à 16 équipes qui permettra aux huit meilleurs clubs du pays, principalement de Riyad, Djeddah et Dammam, de se qualifier pour un championnat national à élimination directe début janvier.

La ligue est répartie sur trois régions : une région centrale à six équipes, une région occidentale à six équipes et une région orientale à quatre équipes. Le tournoi est disputé en toutes rondes, à domicile et à l’extérieur.

Les trois meilleures équipes des régions centrale et occidentale, ainsi que les deux meilleures de la région orientale, se qualifieront pour les championnats nationaux, où un prix de 133 000 dollars (1 dollar = 0,97 euro) attend les éventuels vainqueurs.

Al-Yamamah, Jeddah Eagles et Eastern Flames ont été couronnés champions des divisions centrale, occidentale et orientale, respectivement, et ont été rejoints en quarts de finale par Miraas, The Storm, Sama, Al-Mamlaka et Challenge.

Les Jeddah Eagles célèbrent leur victoire (Photo fournie).

Le 8 janvier, à près de 23 heures, Al-Mamlaka est devenu le tout premier vainqueur du Championnat national de football d’Arabie saoudite après avoir écrasé Challenge 7-0 au stade roi Abdallah de Djeddah.

Cette journée a marqué un tournant pour la toute nouvelle scène du football féminin dans le Royaume. La compétition n’a pas été sans difficultés, mais son succès global est indéniable.

La SAFF a également pris une mesure importante en engageant 12 femmes arbitres asiatiques de haut niveau pour arbitrer les matchs de la ligue de football féminin, et en formant les femmes saoudiennes qui souhaitent s’engager dans cette voie. Aujourd’hui, des cours de formation ont été mis en place pour les nouvelles femmes arbitres, et 63 responsables ont été approuvées par la SAFF jusqu’à présent.

Mais la nomination la plus importante est sans doute celle de l’entraîneuse allemande Monika Staab, qui a été chargée de diriger la nouvelle équipe internationale féminine saoudienne, formée en 2021, et de superviser le développement du jeu à tous les niveaux dans le Royaume.

Entraînement de l'équipe saoudienne, dirigé par Monika Staab (Photo, AFP).

Staab a connu une belle carrière, au cours de laquelle elle a joué en France et en Angleterre avant de revenir en Allemagne et de joindre la Bundesliga féminine. En tant qu’entraîneuse, elle a mené le 1. FFC Francfort (aujourd’hui Eintracht Francfort) à quatre titres de champion d’Allemagne, quatre coupes d’Allemagne et, en 2002, à la Coupe d’Europe féminine (aujourd’hui Ligue des champions féminine de l’UEFA).

Après un parcours d’entraîneuse qui l’a amenée à visiter plus de 80 pays, dont Bahreïn, l’Iran et le Qatar, au cours des quatre dernières décennies, Staab était la candidate idéale pour la SAFF. Jusqu’à présent, elle s’est avérée être un choix judicieux.

Staab a dirigé le tout premier match international de l’équipe nationale féminine d’Arabie saoudite, une victoire 2-0 sur les Seychelles lors d’un match amical au stade national des Maldives, le 20 février.

Cet événement historique a été salué par des personnalités du monde du football, dont la légende brésilienne Pelé, qui a adressé un message de félicitations aux Faucons féminins sur Twitter.

Plusieurs joueuses saoudiennes commencent déjà à se faire un nom (Photo, AFP).

Il est encourageant de constater que des programmes d’entraînement nationaux, mis en place par Staab et son équipe, cherchent à dénicher des talents féminins saoudiens pour intégrer la ligue régionale de football et, à terme, l’équipe nationale.

En outre, 40 cours de formation d’entraîneurs (Licence D) ont été dispensés dans des écoles du Royaume, permettant à 857 enseignantes d’obtenir leur certificat d’entraîneuse, tandis que 15 cours d’arbitrage permettront à 544 enseignantes d’arbitrer la Girls Schools League, dont le lancement est prévu en septembre 2022.

Plusieurs joueuses commencent déjà à se faire un nom. Al-Bandari Mubarak a marqué le tout premier but de l’Arabie saoudite lors de la victoire contre les Seychelles. Elle est considérée comme un élément essentiel de l’équipe nationale, tout comme la gardienne et capitaine Sara Khaled, qui joue pour Al-Mamlaka.

L'Arabie saoudite est l’une des quatre nations qui cherchent à accueillir la Coupe d’Asie féminine de football 2026 (Photo, SPA).

Farah Jafri, des Jeddah Eagles, est un autre talent destiné à devenir une star. Quant à Leen Mohammed, elle s’est imposée comme la vedette de l’équipe nationale féminine saoudienne de futsal (créée en 2019), qui a accueilli le championnat féminin de futsal 2022 de la Fédération d’Asie de l’Ouest de football (WAFF) et a terminé en deuxième position.

Il y en a beaucoup d’autres. Le premier objectif de Staab est de permettre à l’équipe nationale saoudienne d’entrer dans le classement mondial de la FIFA, puis de participer à des compétitions officielles, aux niveaux régional et international.

Il semble que cela pourrait arriver plus tôt que prévu. Lundi, il a été annoncé que l’Arabie saoudite est l’une des quatre nations qui cherchent à accueillir la Coupe d’Asie féminine de football 2026.

Le football féminin est en plein essor (Photo, SPA).

«L’Arabie saoudite s’est ouverte au football féminin. Lorsque je parle aux filles dans tout le Royaume, je vois leur enthousiasme pour le jeu», indique Staab. 

«La Coupe d’Asie féminine de football 2026 est une occasion sans précédent d’inspirer une génération de filles à réaliser leurs rêves de football.»

Il ne fait aucun doute qu’il faudra travailler dur dans les années à venir. Mais si la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation du tournoi est retenue, nous pourrions voir les scènes de joie de Wembley se répéter plus près de chez nous dans trois ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com