Le PIB saoudien connaît sa plus forte croissance au T2 en 11 ans grâce au secteur pétrolier

Cette croissance en glissement annuel est le taux le plus rapide enregistré depuis le troisième trimestre de 2011, lorsqu'il avait connu une hausse de 14 % (Photo, Shutterstock).
Cette croissance en glissement annuel est le taux le plus rapide enregistré depuis le troisième trimestre de 2011, lorsqu'il avait connu une hausse de 14 % (Photo, Shutterstock).
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Publié le Lundi 01 août 2022

Le PIB saoudien connaît sa plus forte croissance au T2 en 11 ans grâce au secteur pétrolier

  • Le pays a connu une baisse de 7 % en glissement annuel de l'activité pétrolière au même trimestre de 2021, et une baisse de 5,3 % l'année précédente
  • Le PIB réel a augmenté de 9,9 % au premier trimestre de 2022, selon les données de GASTAT

RIYAD: Le secteur pétrolier saoudien a connu une croissance de 23,1 % en glissement annuel au deuxième trimestre de 2022, alimentant une croissance de 11,8 % de son produit intérieur brut (PIB) réel, selon les estimations flash de l'Autorité générale des statistiques.

Cette croissance en glissement annuel est le taux le plus rapide enregistré depuis le troisième trimestre de 2011, lorsqu'il avait connu une augmentation de 13,6 %, selon les données compilées par Arab News.

Les estimations flash ont enregistré une hausse annuelle de 20,4 % dans le secteur pétrolier au dernier trimestre.

En outre, le pays a connu une baisse de 7 % en glissement annuel de l'activité pétrolière au même trimestre de 2021, et une baisse de 5,3 % l'année précédente.

Le PIB réel a augmenté de 9,9 % au premier trimestre de 2022, selon les données de GASTAT.

L'activité non pétrolière du Royaume a progressé de 5,4 % en glissement annuel au deuxième trimestre de cette année, tandis que les activités de services publics ont augmenté de 2,2 % par an, contre une hausse de 2,4 % annuelle au premier trimestre.

L'activité non pétrolière a progressé au cours du deuxième trimestre de 2021, avec une augmentation annuelle de 11,1 %. L'année précédente, elle avait enregistré une baisse de 10,6 %.

L'activité gouvernementale a connu une tendance à la hausse au cours des deux dernières années. Au même trimestre de 2021, elle avait augmenté de 0,7 %, alors qu'un an auparavant elle avait baissé de 1,6 %.

La hausse trimestrielle du PIB saoudien corrigé des variations saisonnières a atteint 1,8 % au deuxième trimestre de 2022, grâce à une croissance de 4,8 % des activités pétrolières et de 0,2 % des services publics, tandis que l'activité du secteur non pétrolier a diminué de 0,4 % ce trimestre.

Les changements économiques mondiaux et les prix élevés du pétrole devraient prolonger cette progression et favoriser la croissance future de la région.

«La hausse de la production et des prix de l'énergie permettra à toutes les économies du Golfe de générer des excédents à la fois budgétaires et courants cette année, offrant ainsi la possibilité d'un soutien budgétaire accru», explique un billet de Capital Economics.

Le PIB non pétrolier devrait également soutenir la croissance économique future, car le gouvernement saoudien a annoncé des mesures d'aide dans le cadre de son plan visant à adopter progressivement des politiques fiscales plus souples.

La croissance attendue du PIB du Royaume devrait dépasser les prévisions actuelles. Cette année, elle devrait atteindre 10 %, tandis que l'année prochaine, elle devrait croître d'environ 5,3 %.

«La reprise économique de l'Arabie saoudite devrait être l'une des plus fortes du monde émergent au cours des deux prochaines années, avec l'augmentation de la production de pétrole et l'assouplissement de la politique fiscale», indique le rapport.


Saudi Aramco enregistre un bénéfice net de 27,27 milliards de dollars au premier trimestre

Le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période. (Shutterstock)
Le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période. (Shutterstock)
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  • «Notre performance au cours du premier trimestre reflète la résilience et la force d’Aramco», affirme le PDG d’Aramco
  • Malgré un bénéfice net en baisse, Aramco a déclaré un dividende de base de 20,3 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année

RIYAD: Le géant de l’énergie Saudi Aramco a déclaré un bénéfice net de 27,27 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de janvier à mars de cette année, soit une augmentation de 2,04% par rapport au trimestre précédent.

Selon le communiqué de la société, le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période.

Amin Nasser, PDG de Saudi Aramco, confie: «Notre performance au cours du premier trimestre reflète la résilience et la force d’Aramco. Elle renforce notre position de principal fournisseur d’énergie pour les économies, les industries et les populations du monde entier.»

Cependant, par rapport au premier trimestre de l’année précédente, le bénéfice net de la société cotée à Tadawul avait diminué de 14,44% à la fin de mars 2024.

Malgré un bénéfice net en baisse, Aramco a déclaré un dividende de base de 20,3 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année et prévoit de distribuer son quatrième dividende de 10,8 milliards de dollars au deuxième trimestre.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Suisse: UBS préoccupée par un durcissement des règles

L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS (Photo, AFP).
L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS (Photo, AFP).
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  • L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses
  • Car la fusion des deux plus grandes banques du pays a fait émerger un colosse dont le poids par rapport à l'économie inquiète

ZURICH: Le gouvernement suisse se prépare à durcir les règles applicables aux banques comme l'ont demandé des élus et organisations internationales, ce qui préoccupe UBS, en particulier concernant les capitaux supplémentaires que la banque devra mettre de côté.

L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS.

Si le géant bancaire avait rapidement pu stabiliser la situation et se passer de ces aides, ce sauvetage a fait craindre que la Suisse ne soit plus en mesure d'affronter une nouvelle crise si UBS devait un jour se trouver en difficulté à l'avenir.

Car la fusion des deux plus grandes banques du pays a fait émerger un colosse dont le poids par rapport à l'économie inquiète. Dans les mois suivant le rachat de Credit Suisse, le Parti socialiste suisse avait exigé une réforme "de toute urgence" des règles applicables au secteur bancaire.

Crise 

En avril, le Conseil fédéral a adopté un rapport qui a procédé à une analyse complète de la crise de Credit Suisse et proposé un train de mesures pour renforcer les règles applicables aux banques jugées trop grosses pour faire faillite afin de réduire les risques pour l'économie, l’État et les contribuables.

Ces mesures encore à l'étude visent à améliorer la prévention des crises, renforcer les liquidités des banques d'importance systémique et élargir la palette d'instruments aidant les banques à se sortir d'une crise.

En mars, le Fonds monétaire international (FMI) a également recommandé à la Suisse de renforcer son cadre réglementaire, entre autres en donnant davantage de pouvoirs à l'autorité de surveillance, alors que "la complexité" d'UBS suite à cette fusion rend, selon lui, l'établissement plus difficile à superviser.

Selon les estimations d'experts qui ont circulé dans la presse, UBS risque de devoir mettre de côté 15 à 25 milliards de dollars supplémentaires, des montants jugés "plausibles" par la ministre suisse des Finances, Karin Keller-Sutter.

Lors de l'assemblée générale d'UBS, Colm Kelleher, son président, a évoqué un "mauvais remède" qui risque surtout de pénaliser la banque par rapport à ses concurrents internationaux.

Credit Suisse était une des banques les mieux capitalisées d'Europe au moment où elle a succombé mais a été confrontée à une grave crise de confiance qui a entrainé des retraits massifs de fonds. Or "la confiance ne peut pas être réglementée", a estimé M. Kelleher.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.