LONDRES: La mère d’un adolescent tué par les autorités iraniennes lors des manifestations contre le carburant en 2019 risquerait de recevoir 100 coups de fouet.
Mahboubeh Ramezani, mère de Pejman Gholipour, a été arrêtée au début du mois pour avoir protesté contre l’assassinat de son fils, et est détenue à la prison d’Evin, à Téhéran, selon le quotidien britannique Daily Mail.
Le jeune homme a reçu une balle mortelle en plein cœur de la part des forces de sécurité le 18 novembre 2019 et fait partie des plus de 300 personnes tuées lors des manifestations qui ont duré une semaine, selon Amnesty International.
Mme Ramezani a été confrontée à une campagne d’intimidation de la part du régime iranien, a déclaré son fils survivant Peyman sur Instagram.
«Ma mère a longtemps été soumise à des pressions. Ils l’intimidaient constamment, et elle a été convoquée plusieurs fois», écrit-il.
«Qu’avons-nous à perdre après Pejman ? Que reste-t-il après novembre 2019 ? Ils cherchaient une excuse pour réduire ma mère au silence.»
«Son seul crime est qu’elle demande justice. C’est la raison la plus importante pour laquelle ils la craignent. Ils la craignent parce qu’elle n’a même pas posé la photo de Pejman un seul instant.»
Mme Ramezani n’en est pas à sa première arrestation. Elle a été arrêtée le 18 novembre de l’année dernière après avoir assisté à un événement commémoratif dans le village de Malat, où son fils est enterré, pour marquer le deuxième anniversaire de sa mort.
Le régime iranien est critiqué par les groupes de défense des droits de l’homme pour ne pas avoir demandé des comptes aux responsables de la répression des manifestants, que la télévision d’État a décrits comme des «émeutiers» ou des «insurgés» soutenus par l’étranger et représentant une menace pour les postes militaires, les réservoirs de pétrole et la population.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com