Bruno Foucher: « La France est profondément inquiète de la situation au Liban »

La situation actuelle dans ce pays, qui ne laisse pas la France indifférente, affirme Fouche. (Photo, Joseph EID/AFP)
La situation actuelle dans ce pays, qui ne laisse pas la France indifférente, affirme Fouche. (Photo, Joseph EID/AFP)
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Publié le Mardi 21 juillet 2020

Bruno Foucher: « La France est profondément inquiète de la situation au Liban »

  • La naissance d’Arab News en français est une bonne nouvelle, d’autant qu’il y a une vraie volonté du président Macron de se réinvestir au Moyen-Orient
  • Jean-Yves Le Drian apporte aux écoles françaises et chrétiennes du Liban une aide substantielle

Pour Bruno Foucher, ambassadeur de France au Liban, la naissance d’Arab News en français est assurément une bonne nouvelle, car, explique t-il dans une interview à Arab News, à la veille de la visite du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, « il n’y a pas beaucoup de journaux et sites en français qui traitent de la politique arabe. Il y en a de très bons au Liban, mais ils ont une audience limitée. Tant mieux si Arab News, que je lisais quotidiennement quand j’étais en poste en Arabie saoudite, publie une édition française car ses colonnes seront ouvertes à d’autres personnalités. Je pense que c’est une bonne chose, d’autant qu’il y a une vraie volonté du président Macron de se réinvestir au Moyen-Orient, il l’a dit récemment. »
Bruno Foucher estime que la visite de Jean-Yves Le Drian au Liban ce mercredi est nécessaire, dans la mesure où le ministre s’est prononcé à plusieurs reprises, de façon claire et avec émotion, sur la situation actuelle dans ce pays, qui ne laisse pas la France indifférente. Foucher précise : « On ne voit pas d’issue, or, pour nous, la seule possibilité est que le Liban s’engage dans une négociation avec le FMI sur la restructuration de sa dette. On voit bien que chaque jour on s’en éloigne un peu. Le Liban n’a jamais su parler d’une seule voix avec le FMI, lequel a montré très clairement des signes d’impatience, qui indiquent que les négociateurs de l’institution ne vont pas se lancer dans “une cuisine comptable” qui permettrait de minorer les pertes. Si une négociation s’engage, même si le programme n’est pas optimal, il donnera au Liban la possibilité d’avoir accès à d’autres financements, dont il a cruellement besoin ».
Si le ministre Le Drian arrive à Beyrouth avec dans sa valise des initiatives visant à sortir le Liban de la crise pour contribuer à le sauver, Foucher précise: « La France est naturellement profondément inquiète de ce qui se passe au Liban. Des annonces ont été faites par le ministre qui vont être répétées à Beyrouth. Elles sont substantielles concernant l’éducation, pour les écoles homologuées de notre réseau, ainsi que pour les écoles chrétiennes à travers un deuxième fonds“ le fonds Personnaz”. Le ministre va les détailler sur place. L’éducation et la culture sont au cœur de notre présence au Liban, et ce depuis toujours. Le français reste la première langue étrangère parlée au Liban. Si nous perdons, à cause de la crise économique, une partie de notre réseau scolaire au Liban - qui est le plus important au monde - c’est une partie de notre héritage et de notre empreinte qui risque de disparaître. Dans une période où la crise semble s’installer, nous voulons préserver ce qui a toujours caractérisé notre ancrage dans cette partie du Moyen-Orient, auquel nous sommes tant attachés. Et naturellement, le ministre aura à cœur de se montrer présent et attentif envers la population libanaise qui souffre et qui demande à sa classe politique d’agir pour trouver des solutions. »
Concernant l’éventualité d’une visite du président Emmanuel Macron au Liban pour la célébration du centenaire du Liban, le 1er septembre, Foucher affirme qu’il ne sait pas si le président a été invité officiellement par le président Aoun, ajoutant que la situation n’est pas simple au pays du Cèdre, pas plus qu’en France, où elle fait l’objet d’enjeux importants. « Nous éprouvons une certaine impatience concernant les actions du gouvernement libanais en ce moment », avoue-t-il. 
L’ambassadeur de France au Liban n’est pas surpris qu’Hassan Diab, le Premier ministre libanais n’ait  été reçu par aucun pays du Golfe: « Le gouvernement est considéré par ces pays comme un gouvernement du 8 mars (ndlr : l’Alliance du 8-Mars [2005] est une coalition politique libanaise, regroupant les personnalités et mouvements politiques autour du gouvernement formé par le Premier ministre Najib Mikati de juin 2011 à mars 2013). Par conséquent, ils attendent de ce dernier, qui s’est autoproclamé gouvernement de technocrates, qu’il fournisse des preuves de son indépendance et de sa volonté de se réformer, en conformité avec les attentes de la communauté internationale. La Ligue arabe fait partie du Groupe international de soutien au Liban (GIS) et elle suit l’évolution de la situation sur place avec les ambassadeurs arabes au Liban avec beaucoup de vigilance. »
Concernant la récente mission au Koweït du général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale du Liban, qui, semble-t-il, n’a pas convaincu les Koweïtiens d’aider le Liban, Foucher répond n’avoir pas encore vu le général qu’il compte rencontrer avant la visite du ministre Le Drian au Liban, mais il en attend peu de résultats concrets. Bruno Foucher affirme que le président français essaie de toujours mobiliser sur le Liban, mais aussi qu’il ne peut pas l’aider s’il le gouvernement ne fait rien pour sortir de cette situation. C’est en substance ce qu’a déclaré Jean Yves Le Drian. « Tout semble immobile au Liban », se désole l’ambassadeur.  
Il craint que « si rien n’avance, la crise économique ne s’enracine, avec un naufrage des classes moyennes qui vont perdre ce qu’elles ont gagné ces dernières années, une dédollarisation de l’économie qui va s’accompagner d’un changement dans leur vie quotidienne, au risque malheureusement de voir apparaître des rationnements. L’électricité fonctionne très mal, avec en ce moment une dizaine de coupures d’électricité par jour, les réserves de la banque centrale s’épuisent… La banque du Liban (BDL) finance des importations indispensables telles que le blé, le fuel, les médicaments et d’autres produits essentiels, mais ça ne peut pas durer éternellement. Le Liban vit au-dessus de ses moyens depuis très longtemps et là, il est “au bout du rouleau”. Il est invraisemblable d’entendre dire que le Liban n’est pas au bord de la faillite ! S’il ne l’était pas, les gens auraient accès à leur argent dans les banques, ce qui n’est pas le cas. »
Alors que le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé se retrouve dans le collimateur du Hezbollah et du président Aoun, et a fait hier l’objet d’une saisie conservatoire de ses biens par un juge beyrouthin, Foucher estime que « le gouverneur de la Banque centrale doit aujourd’hui piloter un pays avec très peu de moyens. Il doit à la fois essayer de maintenir la monnaie et  gérer le fait que le dollar s’effondre doucement. Il doit utiliser ses réserves pour assurer le financement des importations essentielles, donc les dollars continuent de sortir alors qu’il n’en rentre plus. Il est obligé de payer les fonctionnaires de l’État parce que les recettes fiscales ne sont plus là. Il doit assurer en même temps un minimum de liquidités pour les banques. 
Comment le gouvernement soutenu par le Hezbollah fera-t-il les réformes pour de la transparence, et comment luttera-t-il contre la corruption, comme le lui a demandé la communauté internationale, alors que celui-ci siphonne les revenus clandestins du port de Beyrouth ainsi que d’autres ressources issues de la contrebande ? Foucher affirme à ce propos « qu’il y a un audit à faire sur l’état du pays, et ensuite, des remèdes à apporter qui ne concernent pas seulement la restructuration de secteurs mais aussi l’élargissement du périmètre de l’économie formelle. Bien évidemment, cela va toucher les frontières, le port, cela fait même partie des réformes que nous demandions dans le cadre de la conférence CEDRE (Conférence économique pour le développement du Liban par les réformes avec les entreprises). Réformer l’État a pour objectif de lui fournir les recettes dont il a besoin pour travailler, et ces dernières se trouvent dans l’économie formelle, mais aussi dans l’économie informelle qui échappe au système fiscal ». 
Autre sujet de préoccupation pour l’ambassadeur français au Liban : le rôle du Hezbollah dans la région, son alignement sur l’Iran et son implication dans la guerre en Syrie, en contradiction avec les demandes de la communauté internationale,  et sur lequel l’Etat libanais n’agit pas. « Le recours au dialogue et à la pacification est avant tout une demande libanaise, fixée par un texte libanais ( ndlr :la déclaration de Baabda), reprise par la communauté internationale. Mais quand le Hezbollah décide de mener sa propre politique étrangère sans en référer à l’État libanais, c’est une violation manifeste ! Il est clair que la pacification n’a pas été mise en œuvre et cela conduit le pays à épouser la politique des axes. Et il est également vrai que depuis que ce gouvernement Diab a été formé, les amis historiques du Liban, dont la France, lui demandent d’appliquer la politique de dissociation et de réformer le pays. »
Foucher estime que son ministre a eu raison de faire preuve d’impatience en déclarant aux Libanais : « Bon sang, aidez-nous à vous aider ! Cela a commencé il y a deux ans, après la conférence CEDRE. Nous avions établi une feuille de route très claire, qui plaçait l’électricité au cœur du processus, mais qui comprenait également des réformes économiques et de transparence. Cela a très peu progressé ! Bien sûr, avec le gouvernement Diab, il y a eu l’élaboration de ce plan de sauvetage, la décision politique d’agir sur la dette extérieure et intérieure, la saisine du FMI, et cette première réunion de CEDRE, qui était importante pour nous. Cela n’a malheureusement pas été plus loin. Sur l’électricité, on n’a toujours pas avancé sur la formation d’une Autorité de régulation. J’entends dire qu’un accord entre le Courant patriotique libre (CPL, parti de Gebran Bassil) et Amal (parti politique fondé en 1974) voudrait réformer la loi qui crée l’Autorité de régulation de l’électricité, en retirant à cette autorité presque tous ses pouvoirs. J’ai compris que cette Autorité de régulation ne pourrait plus donner que des recommandations au ministre qui garderait l’intégralité de ses pouvoirs. Or, le but de cette loi était précisément de confier à une autorité de régulation toute la gestion du secteur public de l’électricité. Donc, nous voilà à l’opposé de ce que la communauté internationale attend et répète avec force, et cela nous inquiète. Je ne suis pas sûr que la communauté internationale et les entreprises internationales iront dans le sens qui semble être celui que prend le Liban à l’heure actuelle », conclut l’ambassadeur de France au Liban.


 


Syrie: un opposant à Assad nommé grand mufti du pays

Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad
  • M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011

DAMAS: Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti - la plus haute autorité religieuse du pays - Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, ce poste est occupé par l'un des plus grands érudits de Syrie", a annoncé Ahmad al-Chareh dans un communiqué.

M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011.

Cette année-là, il a été battu après avoir prononcé le sermon du vendredi, lorsque les forces gouvernementales ont pris d'assaut sa mosquée, battant et arrêtant des personnes, et il a quitté le pays peu de temps après.

M. Rifai a été à la tête d'un conseil islamique créé à Istanbul en 2014 pour les Syriens opposés à Assad.

Il est retourné à Damas où il a été chaleureusement accueilli par la population après que les rebelles islamistes de Ahmad al-Chareh ont évincé Assad en décembre.

En 2021, Assad avait publié un décret supprimant le poste de grand mufti et élargissant les pouvoirs d'un ministère gouvernemental chargé des affaires religieuses.

Ce décret a contraint Ahmed Badreddin Hassoun, qui avait été nommé par Assad en 2004, à prendre sa retraite.

Cette semaine, des rapports non officiels ont indiqué que l'ancien grand mufti, connu pour son soutien à Assad, a été arrêté à l'aéroport alors qu'il cherchait à quitter le pays.

Les autorités n'ont pas fait d'annonce à ce sujet, mais des membres de la famille ont confirmé sur les réseaux sociaux que M. Hassoun avait été arrêté.


Le président du Conseil de transition soudanais s’entretient avec le prince héritier saoudien à La Mecque

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan
  • Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)

Djeddah: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, au lendemain de l’annonce par les forces armées soudanaises de la reprise totale du contrôle de la capitale, Khartoum, ravagée par la guerre.

Le général Abdel Fattah Al-Burhan, également chef des forces armées soudanaises, a rencontré le prince héritier au palais Al-Safa à La Mecque. Selon l’agence de presse saoudienne, les deux dirigeants ont "passé en revue les derniers développements de la situation au Soudan" ainsi que les efforts visant à "garantir la sécurité et la stabilité". Ils ont également discuté des opportunités de coopération entre leurs deux pays et sont convenus de créer un conseil de coordination afin de renforcer leurs relations bilatérales.

Mercredi, M. Al-Burhan s’est rendu au palais présidentiel de Khartoum, récemment repris par ses forces aux mains du groupe paramilitaire rival des Forces de soutien rapide, affirmant que la capitale était désormais libérée de la présence de cette milice. Jeudi, l’armée a confirmé avoir éliminé les dernières points de résistance des Forces de soutien rapide à Khartoum.

Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières ont initialement pris le contrôle de la capitale ainsi que d’autres régions du pays. Cependant, l’armée s’est réorganisée et a lancé l’année dernière une offensive pour reprendre Khartoum.

L’Arabie saoudite a déjà facilité plusieurs cycles de pourparlers de paix dans le but de mettre fin au conflit au Soudan, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réserve royale du roi Salmane marque l'anniversaire de l'Initiative verte saoudienne avec 3 millions d'arbres

L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
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  • L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation
  • Elle a restauré plus de 700 000 hectares de terres, plante 3 millions d'arbres et distribué 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles

RIYAD: Le deuxième anniversaire de la Saudi Green Initiative (l'Initiative verte saoudienne) a mis en lumière les efforts de l'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz pour protéger l'environnement et rétablir l'équilibre écologique.

L'autorité a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation, restaurant plus de 700 000 hectares de terres, plantant 3 millions d'arbres et distribuant 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles.

L'initiative a été lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, Premier ministre et président du Comité supérieur de l'initiative, en 2021. Elle vise à unir les efforts de la communauté dans la mise en œuvre d'actions efficaces et mesurables pour la protection de l'environnement, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L'autorité s'est efforcée de protéger la couverture végétale des dommages causés par les véhicules, d'éduquer la communauté sur l'importance de la restauration de la végétation et de la sauvegarde de l'environnement, et de promouvoir la durabilité des terres afin de créer des habitats sûrs pour la faune et la flore.

En outre, elle a diffusé des messages de sensibilisation auprès des communautés locales sur l'impact et la gravité des pratiques d'exploitation forestière.

Les célébrations de jeudi ont mis en lumière les efforts déployés par ladite initiative pour accroître la sensibilisation à l'environnement dans tout le Royaume et motiver les gens à jouer leur rôle pour assurer un avenir plus sain aux générations futures.

Le programme cherche également à lier les programmes durables aux objectifs écologiques plus larges de la nation, tels que la réduction des émissions toxiques, l'amélioration du boisement et de la restauration des terres, et la préservation des écosystèmes terrestres et marins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com