AL-MUKALLA: La coalition continuera de soutenir les forces militaires yéménites combattant les Houthis jusqu'à ce que le pays revienne à la normale, a déclaré le commandant des forces de la coalition arabe dans la ville méridionale d'Aden.
Lors d’une réunion avec le nouveau gouverneur d’Aden, Ahmed Lamlis, le général de brigade Nayef Al-Otaibi a déclaré que la coalition continuerait de soutenir le Yémen jusqu’à ce qu’il se remette de la guerre, et que les organes de l’État reprennent leur fonctionnement normal, d’après les médias d’État yéménites.
L’assurance de la coalition intervient alors que le gouverneur d’Aden a remercié cette dernière d’avoir aidé les autorités de sécurité locales à intercepter une importante cargaison de drogue au port d’Aden. Le gouverneur a déclaré au commandant de la coalition arabe que les autorités locales d'Aden attendent avec impatience de recevoir davantage de soutien de la part de la coalition, ce qui leur permettrait de ramener la paix et la stabilité à Aden, et d'y installer des services vitaux.
La coalition arabe et les autorités locales de sécurité du port d'Aden ont récemment annoncé une saisie de 500 kg de cocaïne et d'héroïne d'une valeur de plusieurs millions de dollars. La drogue était cachée dans des sacs de sucre dans une grosse cargaison en provenance du Brésil. Il n'y a aucune information sur les arrestations liées à cette saisie mais les responsables locaux de la sécurité ont déclaré que des enquêtes sont en cours.
Le ministre de la Défense du Yémen a déclaré mercredi qu’au moins 800 combattants houthis, dont des commandants sur le terrain, ont été tués depuis le début du mois lors de combats avec les troupes gouvernementales, ou lors de frappes aériennes de la coalition arabe.
Sur la base des déclarations d'enterrement des Houthis diffusées dans les médias locaux, les rebelles ont enterré plus de 600 combattants, dont 154 commandants, depuis le 1er octobre, dans différentes provinces sous leur contrôle. Dans la capitale, Sanaa, les rebelles ont organisé des cortèges funèbres pour 178 combattants morts, dont 67 commandants sur le terrain avec des grades militaires différents, a indiqué le ministère dans un communiqué sur son site d'information.
La plupart des décès de Houthis sont survenus dans les provinces de Marib et Jouf, où les forces rebelles se livrent à de violents combats avec les forces gouvernementales et les tribus alliées, soutenues par des avions de chasse de la coalition arabe.
Les médias d'État ont également cité le gouverneur de Jouf, Ameen Al-Oukaimi, annonçant que les forces gouvernementales avaient infligé une énorme défaite aux Houthis lors des derniers combats intenses dans la province. Les commandants de l'armée yéménite ont affirmé avoir déjoué les tentatives des Houthis de reprendre la base militaire libérée d'Al-Khanjer et ses environs à Jouf.
Dans la province occidentale de Hodeidah, les forces conjointes, terme qui désigne les trois grandes unités militaires de la côte ouest du pays, ont déclaré qu'un chef militaire de terrain houthi, Mohammed Yahya Al-Hameli, a été tué lors d'un assaut rebelle déjoué dans la province, mercredi.
Les combats se sont poursuivis partout au pays, malgré les appels répétés de l'ONU et des diplomates occidentaux aux factions yéménites de mettre fin aux hostilités et de se concentrer sur l'approbation de la Déclaration conjointe, une initiative de paix proposée par l'ONU.
Jeudi, l'ambassadeur britannique au Yémen Michael Aron a appelé le président internationalement reconnu Abed Rabbo Mansour Hadi et les Houthis à s'engager dans des pourparlers sérieux pour mettre fin à cette guerre. «Le président Hadi et les leaders houthis doivent travailler sérieusement et sans délai avec l'envoyé des Nations unies au Yémen pour mettre fin à cette guerre, en signant la déclaration commune afin d'éviter une catastrophe humanitaire», a déclaré l'ambassadeur sur Twitter.
La déclaration propose une trêve nationale avant la mise en œuvre des mesures économiques et humanitaires. Lorsque les combats cesseront, les parties yéménites seront invitées à engager des pourparlers directs pour discuter des arrangements politiques de l’après-guerre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com