LONDRES: Le ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement n’impose aucune sanction aux Iraniens liés au régime qui sont responsables de l’arrestation et de l’intimidation des ressortissants britanniques, déclarent des députés.
Le député du Parti travailliste, Chris Bryant, membre du comité restreint des affaires étrangères, affirme que les personnes responsables de l’arrestation de la ressortissante irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe n’avaient pas fait l’objet de sanctions de la part dudit ministère bien qu’elles aient été identifiées en septembre.
M. Bryant a nommé l’animatrice Ameneh Sadat Zabihpour et Hossein Taeb, qui a dirigé la branche de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique, parmi un groupe de dix Iraniens qui devraient faire face à des sanctions pour prise d’otages et intimidation.
Il a dit à la Chambre des communes du Parlement britannique que l’animatrice «est connue pour avoir obtenu de faux aveux de prisonniers devant la caméra lors des interrogatoires», ajoutant qu’elle était présente à l’aéroport juste avant la libération de Nazanin Zaghari-Ratcliffe.
M. Bryant déclare que la journaliste de la télévision officielle avait été vue en train de filmer la ressortissante irano-britannique alors que des responsables iraniens tentaient de lui extorquer des aveux.
M. Taeb, quant à lui, dirigeait le département des prisonniers politiques de la célèbre prison d’Evin à Téhéran, où des arrestations massives et la torture de centaines de prisonniers avaient eu lieu, rapporte The Guardian.
M. Bryant insiste sur le fait que M. Taeb mène les opérations de prise d’otages au sein du Corps des gardiens de la révolution islamique.
Il ajoute que M. Taeb avait empêché la libération de centaines de bi-nationaux qui avaient été emprisonnés en Iran et était responsable de l’extraction de faux aveux de Zaghari-Ratcliffe.
M. Bryant a conclu en disant: «Si le Royaume-Uni avait pris des mesures contre ces individus en septembre ou en décembre, ils auraient peut-être réfléchi à deux fois avant d’abuser des otages britanniques. Il y a toujours un prix à payer face à l’inaction du gouvernement.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com