Boris Johnson est accusé d'avoir «mal compris» l'affaire Zaghari-Ratcliffe lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères

Boris Johnson, alors ministre britannique des Affaires étrangères, en compagnie de Richard Ratcliffe, le mari de la Britannique d'origine iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe, au ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth à Londres. (AFP/File Photo)
Boris Johnson, alors ministre britannique des Affaires étrangères, en compagnie de Richard Ratcliffe, le mari de la Britannique d'origine iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe, au ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth à Londres. (AFP/File Photo)
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Publié le Dimanche 20 mars 2022

Boris Johnson est accusé d'avoir «mal compris» l'affaire Zaghari-Ratcliffe lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères

Boris Johnson, alors ministre britannique des Affaires étrangères, en compagnie de Richard Ratcliffe, le mari de la Britannique d'origine iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe, au ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth à Londres. (AFP/File Photo)
  • La députée de la famille Zaghrari-Ratcliffe, Tulip Siddiq, a publié de nouvelles preuves des manquements du Foreign Office pendant son incarcération
  • Les députés britanniques sont de plus en plus nombreux à réclamer une enquête complète sur la façon dont le gouvernement a traité l'affaire

LONDRES: Des preuves suggérant que Boris Johnson, alors ministre britannique des Affaires étrangères, a commis des erreurs dans le cadre de l’affaire de Nazanin Zaghari-Ratcliffe ont été révélées dimanche. 

L'ancienne employée d'une organisation caritative a retrouvé jeudi son mari, Richard, et leur fille Gabriella, après sa libération par l’Iran au terme de six années de détention. 

Selon les rapports, une dette de près de 400 millions de livres (1 livre sterling = 1,19 euro) a été payée par le gouvernement britannique à l'Iran en contrepartie de la libération. La dette portait sur une commande de chars Chieftain vieille de plusieurs décennies. 

Le Premier ministre Johnson a déclaré que la libération de Zaghari-Ratcliffe et d'un autre détenu irano-britannique, Anoosheh Ashoori, était le fruit d’un grand travail de diplomatie britannique. 

Cependant, la députée de la famille Zaghrari-Ratcliffe, Tulip Siddiq, a publié de nouvelles preuves des lacunes du Foreign Office pendant son incarcération, montrant que Johnson n'a même pas saisi les détails de base de l'affaire en 2017. 

Dans un article qu’elle a rédigé pour le journal The Observer, Siddiq explique qu'en tant que secrétaire aux affaires étrangères, Johnson a déclaré par erreur à la commission des affaires étrangères que Zaghari-Ratcliffe «enseignait simplement le journalisme aux gens», ce que l'Iran a utilisé comme preuve de ses crimes présumés. 

Dans son article, Mme Siddiq s'est dite choquée que M. Johnson ait à nouveau démontré qu’il ignorait l'affaire lorsqu'il a rencontré Richard Ratcliffe pour discuter de sa précédente erreur devant la commission. 

«Cette erreur désastreuse a obligé Johnson à nous rencontrer. Une fois encore, j'ai fait part de mes préoccupations concernant la dette, qu'il a catégoriquement rejetées», écrit-elle. 

«C’était incroyable, mais il a demandé si Richard avait apprécié sa visite en Iran. Quiconque a lu un article sur l'affaire sait que Richard était chez lui au Royaume-Uni lorsque sa femme a été arrêtée en Iran. Aujourd'hui encore, je suis stupéfaite que Johnson ait si mal appréhendé ce dossier.» 

Elle a également déploré que le gouvernement ait «perdu du temps» dans cette affaire et qu'une campagne personnelle qu'elle a menée ait permis à Nazanin de passer un examen médical, ce qui, selon la prisonnière irano-britannique, signifiait qu'elle était la détenue la mieux protégée de la tristement célèbre prison d'Evin. 

Siddiq a également expliqué comment les premiers ministres britanniques successifs ont nié l'existence d'un lien entre la dette britannique de Chieftain et la détention de Zaghari-Ratcliffe, et comment ce n'est que l'année dernière, lorsque Liz Truss est devenue ministre des Affaires étrangères, que ce lien a été reconnu. 

Les députés britanniques sont de plus en plus nombreux à réclamer une enquête complète sur la façon dont le gouvernement a traité l'affaire pendant les six années de détention de Zaghari-Ratcliffe, ainsi que sur les manquements du Foreign Office dans d'autres domaines, notamment l'évacuation d'Afghanistan. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.