Modeste progrès de l'euro malgré la forte hausse des taux de la BCE

La présidente de la BCE Christine Lagarde à Francfort (Photo, AFP).
La présidente de la BCE Christine Lagarde à Francfort (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Modeste progrès de l'euro malgré la forte hausse des taux de la BCE

  • La BCE a signalé que d'autres hausses de taux seraient pertinentes, poussant les investisseurs à parier sur de futurs relèvements pour faire face à l'inflation
  • Christine Lagarde a aussi essayé de clarifier la manière dont le nouvel instrument anti-fragmentation (IPT) allait fonctionner

NEW YORK: L'euro montait légèrement face au dollar jeudi après le relèvement prononcé des taux de la Banque centrale européenne (BCE) et montrait de modestes gains face aux autres principales monnaies en raison de l'incertitude concernant le nouvel instrument de l'institution pour modérer les écarts de taux d'emprunt.

Ce premier pas de la BCE vers une politique monétaire plus stricte en relevant ses trois taux directeurs d'un demi-point de pourcentage faisait prendre à l'euro 0,14% à 1,0194 dollar vers 19H00 GMT.

La BCE a signalé que d'autres hausses de taux "seraient pertinentes", poussant les investisseurs à parier sur de futurs relèvements pour faire face à l'inflation, qui a atteint 8,6% sur un an en juin dans la zone euro.

Toutefois, certains traders s'inquiétaient "du manque de message d'orientation" (forward guidance) après la prochaine réunion de septembre. "Il n'y a pas d'engagement à resserrer les taux au-delà, le marché n'est pas sûr que cela va continuer", s'inquiétait Christophe Vecchio de DailyFx.

La présidente de la BCE Christine Lagarde a aussi essayé de clarifier la manière dont le nouvel instrument anti-fragmentation (IPT) allait fonctionner, mais "sans succès", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Cet outil vise à limiter les écarts de taux d'emprunt des États de la zone euro, qui risquent d'augmenter avec la hausse des taux directeurs.

"Le Conseil des gouverneurs déterminera l’éligibilité" d'un pays à ce nouvel outil et "la BCE ne prend pas position sur des questions politiques" internes, a assuré Mme Lagarde, sans nommer l'Italie malgré plusieurs questions sur le sujet.

Mais "si nous devons l'utiliser, nous n'hésiterons pas", a assuré la Française, martelant que la BCE "est capable de faire les choses en grand".

La clarification de la mise en action de cet instrument "n'était pas à la hauteur des attentes du marché", a jugé Christopher Vecchio qui ne discernait "pas d'engagement ferme à prévenir un large écart des taux mais plutôt l'intention de prévenir une contagion désordonnée sur les marchés".

Ce flou a pesé sur l'euro, qui était tombé, la semaine précédente, sous le seuil de la parité pour la première fois depuis près de deux décennies.

Les analystes ne sont, en outre, pas certains que la hausse des taux de la BCE suffira à calmer l'inflation ou à redorer l'euro, qui reste en baisse de 9,8% depuis le début de l'année face au dollar.

"La BCE n'a pas les moyens de calmer une inflation qui provient principalement d'une crise de l'énergie", tranche Hinesh Patel, analyste de Quilter Investors.

Il souligne également que la BCE va avoir du mal à rattraper le retard pris sur d'autres Banques centrales, comme la Fed et la Banque d'Angleterre (BoE).

De nombreux autres événements pesaient sur la devise européenne, soulignaient les analystes.

Le marché a déjà intégré la reprise de Nord Stream 1, le gazoduc qui fournit notamment l'Allemagne en gaz russe, "et les problèmes politiques en Italie poussent à ne pas se laisser emporter par le symbolisme" d'une hausse des taux, commentait Kit Juckes, analyste à la Société Générale.

Si les exportations via Nord Stream ont bien repris jeudi après une période de maintenance, Moscou pourrait encore utiliser ses exportations pour faire pression sur l'UE dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Et en Italie, le chef du gouvernement Mario Draghi a remis sa démission, au lendemain de l'implosion de sa coalition d'unité nationale au Parlement.

"Plus que toutes les autres grandes Banques centrales, la BCE est à la lutte avec une tâche des plus difficiles", résumait Christopher Vecchio.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com