FRANCFORT, Allemagne : La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a estimé vendredi que l'euro avait rendu les européens «plus forts» pour affronter les crises, notamment pendant la pandémie, au moment de célébrer les 20 ans l'euro fiduciaire.
«Il ne fait aucun doute que nous sommes plus forts grâce à l’euro», affirme Mme Lagarde dans une Tribune publiée dans plusieurs quotidiens européens, dont la Frankfurter Rundschau en Allemagne, le Corriere della Sera en Italie et La Provence en France.
Il y a 20 ans, des millions d'Européens dans douze pays abandonnaient leurs lires, leurs francs et leurs drachmes pour l'euro.
Symbole de l'unité européenne, mais avec des économies loin d'avoir convergé au même niveau, la nouvelle monnaie a enduré de graves crises mettant jusqu'à sa survie en danger.
Or, «les chocs économiques récents auraient été encore plus durs sans la stabilité et l'intégration que l'euro a conférées à notre marché unique», est convaincue la Française.
La monnaie unique a notamment «joué un rôle essentiel dans la coordination des réponses en Europe» depuis l'éclatement de la pandémie du Covid-19.
Les gouvernements des États membres ont dépensé sans compter pour soutenir des secteurs économiques à l'arrêt, pendant que la BCE s'est employée à coup de centaines de milliards d'euros à maintenir de bonnes conditions de financement dans l'économie.
Gardienne de l'euro, la BCE travaille également «sans relâche» pour «protéger les billets de la contrefaçon», selon Mme Lagarde, même si le nombre de billets contrefaits a diminué au fil des années.
Il est aussi du «devoir» de l'institut «d'étudier les éventuelles formes de paiement complémentaires telles que l’euro numérique», ajoute la banquière centrale.
En juillet, la BCE a annoncé le lancement d'une phase de travaux en vue d'introduire l'euro numérique d'ici 5 ans, pour répondre à la dématérialisation croissante des paiements et à la multiplication des cryptomonnaies.