RIYAD: La société chinoise Sinopec, l’une des plus grandes entreprises du secteur de l’énergie et de la chimie au monde, a fait don de 2000 livres sur la culture chinoise à la Bibliothèque nationale du roi Fahd à Riyad.
Le don a été officialisé lors d’une cérémonie qui s’est tenue mercredi en présence de hauts fonctionnaires des deux pays, dont l’ambassadeur de Chine en Arabie saoudite. L’envoyé chinois Chen Weiqing a inauguré un coin de livres chinois à la bibliothèque en présence de son secrétaire général, le Dr Mansour ben Abdallah al-Zamil.
Cette section a été créée par Sinopec dans le cadre de sa mission visant à «offrir une fenêtre sur la Chine aux citoyens saoudiens, fournir des ouvrages de référence aux étudiants, aux bénéficiaires et aux diplômés, et soutenir l’enseignement du chinois dans le Royaume», selon un communiqué de presse.
L’envoyé chinois a salué les relations bilatérales «historiques» entre l’Arabie saoudite et la Chine, ainsi que la promotion des échanges culturels entre les deux pays. Le Dr Al-Zamil estime que l’ouverture du coin de livres chinois dans la bibliothèque est un «geste positif» pour la poursuite de la collaboration culturelle entre l’Arabie saoudite et la Chine.
Les livres chinois reçus par la bibliothèque «ont une valeur scientifique qui profitera aux bénéficiaires et aux chercheurs et contribuera à enrichir la bibliothèque de livres de référence», ajoute-t-il, notant que les départements techniques de la bibliothèque ont fini de cataloguer et de classer les livres, qui sont désormais à la disposition des chercheurs.
«Nous voulons renforcer l’interaction culturelle, le transfert et l’échange de culture entre les deux pays», explique-t-il. Le reste des livres chinois sera distribué progressivement, le premier lot comprenant des livres en arabe, en anglais et en chinois traitant de sujets économiques, géographiques et humanitaires. Une série de livres en arabe et en anglais écrits par le président chinois Xi Jinping sera également fournie.
Dans un discours, M. Weiqing fait l’éloge du patrimoine de la bibliothèque du roi Fahd et de ses «réalisations culturelles, cognitives et scientifiques», saluant les efforts déployés par feu le roi saoudien Fahd ben Abdelaziz pour soutenir les relations entre les «deux grands pays». Les efforts déployés par Sinopec font suite à «ce que le Royaume a initié à cet égard» en ouvrant une branche de la bibliothèque nationale du roi Abdelaziz en Chine, sa première branche en Asie, ajoute M. Weiqing.
La bibliothèque du roi Abdelaziz a ouvert une branche à l’université de Pékin, en Chine, pour «exposer le peuple chinois à la culture saoudienne». Elle est située dans un bâtiment de six étages, près de l’entrée principale de l’université, et occupe une superficie de 13 000 m2.
Le roi Salmane avait assisté à la cérémonie d’ouverture de cette branche en mars 2017. «Nous considérons le coin de livres chinois comme une collaboration culturelle qui comprend divers livres de valeur scientifique qui contribueront à enrichir la Bibliothèque nationale en livres de référence, car les départements techniques impliqués dans la bibliothèque les ont catalogués, classés et rendus appropriés pour les chercheurs», indique le Dr Al-Zamil.
«Nous voulons encourager l’interaction culturelle, le transfert et l’échange de culture entre les deux pays», ajoute-t-il, saluant l’héritage culturel de la Chine, qui «a une longueur d’avance sur les civilisations du monde entier».
Selon Li Xihong, ancien représentant en chef du bureau de Sinopec au Moyen-Orient, l’entreprise a toujours accordé une grande importance aux échanges interculturels dans le cadre des projets de coopération chinoise à l’étranger, et a activement assumé ses responsabilités sociales à l’étranger.
«Grâce à la coopération avec la Bibliothèque nationale du roi Fahd, nous espérons construire un pont pour promouvoir les échanges culturels entre la Chine et l’Arabie saoudite, et renforcer l’amitié entre les deux peuples», dit-il.
Au cours des vingt-deux dernières années d’exploitation et de développement en Arabie saoudite, Sinopec a mis en place un système intégré de services de la chaîne industrielle pour l'exploration pétrolière et gazière, ainsi que pour le développement et la recherche technologique.
D’après Fahad Alarjani, membre du Conseil d’administration et président du comité de l’entrepreneuriat au sein du Saudi Chinese Business Council, les activités culturelles favorisent le développement communautaire et créent des marchés vitaux pour les investisseurs comme pour les entrepreneurs.
Les événements facilitent également la compréhension des marchés et améliorent les compétences dans un écosystème de développement économique, précise-t-il. «Les échanges uniques exigent cela pour le développement de relations commerciales sino-saoudiennes distinguées.»
M. Alarjani, titulaire d’un doctorat en entrepreneuriat durable à l’université de Xi'an Jiaotong, en Chine, souligne que le secteur culturel est «l’un des plus importants» pour l’avenir des échanges économiques fondés sur la connaissance entre l’Arabie saoudite et la Chine.
«Preuve en est que les deux pays ont lancé plusieurs initiatives uniques au cours des cinq dernières années, axées sur l’aspect économique basé sur la connaissance, afin de motiver les jeunes entrepreneurs à s’engager dans des expériences culturelles et artistiques innovantes», poursuit-il. «Ces initiatives permettront des intégrations avec d’autres secteurs, notamment le tourisme, et renforceront la diversité des échanges économiques bilatéraux», note-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com