25 ans de «One Piece»: l'odyssée d'un manga fleuve devenu saga culte

Le manga «One Piece» fête son 25e anniversaire avant d'entamer la dernière ligne droite de son interminable intrigue (Photo, AFP).
Le manga «One Piece» fête son 25e anniversaire avant d'entamer la dernière ligne droite de son interminable intrigue (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 21 juillet 2022

25 ans de «One Piece»: l'odyssée d'un manga fleuve devenu saga culte

  • Les aventures de son pirate au chapeau de paille tiennent en haleine des millions de fans dans le monde entier depuis un quart de siècle
  • Après une pause d'un mois, place au bouquet final de l'oeuvre à partir du 25 juillet dans le célèbre hebdomadaire de mangas Shonen Jump de l'éditeur Shueisha

PARIS: Les aventures de son pirate au chapeau de paille tiennent en haleine des millions de fans dans le monde entier depuis un quart de siècle: le manga  "One Piece" fête son 25e anniversaire avant d'entamer la dernière ligne droite de son interminable intrigue.

Après une pause d'un mois, place au bouquet final de l'oeuvre à partir du 25 juillet dans le célèbre hebdomadaire de mangas Shonen Jump de l'éditeur Shueisha, où sont publiées les nouveaux chapitres de "One Piece" au Japon.

"Je vais commencer à présenter tous les secrets de ce monde que j'ai gardé cachés", a prévenu son auteur Eiichiro Oda dans un message manuscrit posté sur Twitter. "Ce sera amusant. S'il vous plaît, attachez votre ceinture".

Depuis la publication du tome 1 en 1997, la chasse pour le One Piece, trésor convoité par tous les pirates et en premier lieu Luffy, héros de la série, compte aujourd'hui plus de 100 tomes à son actif et multiplie les records de ventes.

Avec 490 millions d'exemplaires écoulés, Eiichiro Oda (47 ans) s'est même vu décerner un "Guinness World Record" dans la catégorie "plus grand nombre d'exemplaires d'une même bande dessinée publiés par un seul auteur".

De quoi faire de son 25e anniversaire, des Etats-Unis à la France, deuxième plus grand marché du manga et de l'animation japonaise, un événement mondial aux allures de consécration.

"+One Piece+ est aujourd'hui non seulement l'un des plus grands mangas de ce monde, mais l'une des plus grandes oeuvres à l'échelle culturelle, tous secteurs confondus", estime auprès de l'AFP Chedli Ben Hassine, créateur de contenus spécialisé dans la pop culture qui compte 1,7 million de followers sur TikTok.

Adaptation sur Netflix 

Comment expliquer une telle reconnaissance ?

"Ce qui rend ce manga si spécial, c'est avant tout le scénario", souligne Ryuji Kochi, président Europe, Moyen-Orient et Afrique de Toei Animation, l'entreprise japonaise qui produit la série animée depuis 1999.

Industrialisation à outrance, racisme, esclavage, intrigues géopolitiques... Au-delà des thématiques abordées et de ses personnages attachants, l'immense univers de "One Piece" est traversé de références culturelles et géographiques (Egypte antique, Venise, Japon médiéval...) qui lui donnent une dimension universelle.

"En proposant des univers totalement différents, l'auteur permet de ne jamais ennuyer le lecteur dans la narration. Tout ça fait qu'on a une fresque, une épopée, qui dure depuis extrêmement longtemps et où on ne peut pas dire que ça tourne en rond", avait confié à l'AFP Benoît Huot, responsable éditorial manga chez Glénat, à l'occasion de la sortie du 100e tome en France l'an dernier, tiré à 250 000 exemplaires comme un "prix Goncourt".

Alors que l'intrigue promet encore de nombreux rebondissements, que manque-t-il à "One Piece" pour toucher un public encore plus large allant au-delà des fans d'animation japonaise, à l'image de sagas comme "Star Wars" ou "Harry Potter" ?

"Bien que la culture japonaise s'exporte désormais très bien, elle est encore loin du rayonnement des créations occidentales, portées par un très gros marché, et par tout le +soft power+ qu'une grosse machine comme Hollywood place à un niveau industriel", explique à l'AFP Julien Pillot, économiste spécialiste des industries culturelles.

La sortie prochaine sur Netflix, la plateforme de streaming comptant plus de 200 millions d'abonnés, d'une série adaptée de l'univers de "One Piece" est censée l'y aider, veulent croire ses producteurs.

"L'histoire nous a montré que Hollywood avait toutes les peines du monde à adapter les mangas. On a tous en tête le désastre de l'adaptation de +Dragon Ball+, sur les plans artistique et commercial", rappelle M. Pillot. "Si Netflix parvenait à faire un produit de très grande qualité, qui capture l'esprit particulier de +One Piece+, cela serait un bon début".


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
Short Url
  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
Short Url
  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
Short Url
  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

F
EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

F
Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com