Des rapports sont publiés depuis longtemps et de manière constante sur les prisons tunisiennes dont il est inutile, même si on n’est pas au fait de l’actualité, de prétendre ne rien savoir.
Les alertes des organismes internationaux, celles de la société civile, les récits des anciens détenus et de leurs familles parachèvent un tableau qui s’assombrit de jour en jour. Et qui, paradoxalement, ne s’est pas amélioré à l’issue de la révolution ni sous cette ère nouvelle.
Limoger un grand patron des prisons relève alors d’un tour de passe-passe. Ajoutons que les hommes fusibles du pouvoir sont faits pour ça ; se donner bonne conscience et se refaire une virginité sur le dos de celui qui a sauté. Passons, ce n’est pas le propos.
Les prisons tunisiennes répondent aux standards des autocraties et des pays pauvres et sous-développés, elles ont pour dénominateur commun la non-conformité, du tout au tout, avec les conventions internationales. Vétusté et insalubrité, manque d’hygiène, alimentation pauvre, surpopulation. Violence et tortures y sont banalisées. Des zones de non-droit où les muscles et l’argent cash restent les meilleures défenses.
Il serait donc superflu de convoquer à cet endroit les droits de l’homme, la dignité humaine et autres « sornettes » qui semblent à des années lumière des normes et pratiques des établissements pénitentiaires dans les régimes totalitaires ou en passe de le devenir.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.