Panama: accord local de déblocage des routes dans l'ouest

Le gouvernement de Panama a annoncé dimanche avoir trouvé un accord avec les organisations syndicales et communautaires pour libérer l'ensemble des routes bloquées dans le pays et faire baisser le prix du carburant (Photo, AFP).
Le gouvernement de Panama a annoncé dimanche avoir trouvé un accord avec les organisations syndicales et communautaires pour libérer l'ensemble des routes bloquées dans le pays et faire baisser le prix du carburant (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 18 juillet 2022

Panama: accord local de déblocage des routes dans l'ouest

  • Le gallon d'essence, dont le prix a augmenté de 47% depuis le début de l'année, valait 5,17 dollars le 14 juillet
  • C'est de Chiriqui que proviennent la majorité des produits frais au Panama, et la fermeture des routes compliquait l'acheminement vers le reste du pays des aliments

SANTIAGO: Le gouvernement de Panama a annoncé dimanche avoir trouvé un accord avec les organisations syndicales et communautaires pour libérer l'ensemble des routes bloquées dans le pays et faire baisser le prix du carburant.

Le gouvernement du président de centre gauche Laurentino Cortizo et ses interlocuteurs sont "parvenus à un accord sur le prix du carburant à 3,25 dollars le gallon (3,78 litres) et la levée des blocages routiers au niveau national. Ces accords sont le fruit d'un consensus et de la volonté des parties de maintenir la paix sociale", a précisé la présidence.

Auparavant, un premier accord avait été conclu avec des communautés de l'ouest du pays.

L'accord prévoyait également une baisse du prix de l'essence en échange du déblocage des routes par les manifestants dénonçant la cherté de la vie.

"Le gouvernement national et des représentants de la région Comarca Ngäbe-Buglé et des agriculteurs se sont mis d'accord sur un prix de 3,30 dollars par gallon (3,78 litres) de carburant", avait annoncé la présidence, en diffusant des images de la signature de cet accord dans un local de l'Eglise catholique du district de San Félix, dans la province de Chiriqui (ouest).

Le gallon d'essence, dont le prix a augmenté de 47% depuis le début de l'année, valait 5,17 dollars le 14 juillet.

C'est de Chiriqui que proviennent la majorité des produits frais au Panama, et la fermeture des routes compliquait l'acheminement vers le reste du pays des aliments.

L'accord, valable pour trois mois et renouvelable, prévoit également la poursuite des négociations pour réduire les prix des aliments essentiels et des médicaments.

Le ministère de la Sécurité a ensuite diffusé des images montrant des levées de barrages dans cette région.

Coût de la vie 

Les manifestations et blocages se tenaient notamment sur la Panaméricaine, autoroute qui traverse le pays et le relie au reste de l'Amérique centrale, rendant difficiles les approvisionnements de Panama City et de plusieurs provinces.

Le Panama, petit pays d'Amérique centrale de près de 4,5 millions d'habitants, est secoué depuis deux semaines par une vague de contestation sociale inédite depuis 1989 et la chute de la dictature militaire du général Manuel Antonio Noriega.

Les manifestants protestaient contre la cherté de la vie, alors que l'inflation a atteint 4,2% sur les douze derniers mois jusqu'en mai, le chômage 10% et les prix du carburant ont flambé de 47% depuis le début de l'année.

Malgré les 2 milliards de dollars annuels générés par le Canal du Panama et une croissance du Produit intérieur brut (PIB) qui a atteint 17,8% en 2021 et 13,6% au premier trimestre 2022, le pays connaît un des taux d'inégalité parmi les plus élevés du monde.

Les protestataires dénonçaient aussi la corruption et la gabegie des autorités.

Dans la capitale, des blocages intermittents ont lieu sur certaines artères, mais le Canal transocéanique fonctionne normalement jusqu'ici.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.