Ukraine: Moscou qualifié de «pyromane» et accusé de tirer des missiles depuis une centrale nucléaire

Le vice-ministre russe des Finances, Timur Maksimov, assiste à la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 à Nusa Dua, sur l'île balnéaire indonésienne de Bali, le 15 juillet 2022 (Photo, AFP).
Le vice-ministre russe des Finances, Timur Maksimov, assiste à la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 à Nusa Dua, sur l'île balnéaire indonésienne de Bali, le 15 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 juillet 2022

Ukraine: Moscou qualifié de «pyromane» et accusé de tirer des missiles depuis une centrale nucléaire

  • La participation de la Russie était «absurde» et «équivalait à inviter un pyromane à une réunion de pompiers», a fustigé la ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland
  • L'Ukraine et ses alliés occidentaux restent par ailleurs sous le choc des frappes de missiles de croisière qui ont dévasté jeudi le centre de Vinnytsia

KIEV: La Russie a été qualifiée samedi de "pyromane" par le Canada au G20, au moment où elle est accusée sur le terrain d'avoir déployé des lanceurs pour tirer des missiles depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, et de chercher à relancer son offensive meurtrière dans l'est.

Signe de la volonté du Kremlin de poursuivre la guerre quoi qu'il en coûte - l'armée russe a perdu selon les experts occidentaux 15 à 20.000 hommes en quatre mois - ses représentants se sont rendus sur une base militaire au sud de Téhéran à deux reprises dernièrement pour se faire présenter des drones de combat iraniens, a affirmé samedi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, images satellites à l'appui.

La Russie a aussi lancé en juin une campagne de recrutement de volontaires qui s'est intensifiée en juillet, chacune de ses 85 régions devant réunir au moins 400 hommes, soit plus de 30.000 soldats, selon l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW).

Le coût de la guerre est aussi économique, au premier chef pour la Russie, prise à la gorge par les sanctions, mais aussi pour le reste du monde, ont fait valoir les pays occidentaux au G20 de Bali, qui s'est cependant achevé samedi sans communiqué conjoint, faute de consensus sur ce point.

La participation de la Russie était "absurde" et "équivalait à inviter un pyromane à une réunion de pompiers", a fustigé la ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland.

Les accusations sont du même ordre en Ukraine, où l'opérateur national de l'énergie nucléaire a accusé l'armée russe d'avoir installé des lanceurs de missiles sur le site même de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), dans une zone qui est sous son contrôle depuis mars.

"La situation est extrêmement tendue et la tension s'accroît de jour en jour. Les occupants y amènent (...) y compris des systèmes de missiles avec lesquels ils ont déjà frappé de l'autre côté" du fleuve Dniepr "et sur le territoire de Nikopol", à 80 kilomètres au sud-ouest de Zaporijjia, a affirmé Petro Kotin, président d'Energoatom, sur Telegram.

Selon lui, environ 500 militaires russes se trouvent sur le site de cette centrale ukrainienne, la plus grande d'Europe.

«Nous sommes en vie»

Le gouverneur de la région de Dnipro, Valentyn Reznichenko, a dénoncé samedi "un déluge de feu dans la matinée" sur le territoire de Nikopol, avec des tirs "de missiles Grad sur des quartiers résidentiels", et 12 bâtiments, une école et une université endommagés.

A Nikopol, "les sauveteurs ont trouvé deux personnes mortes dans les ruines", a-t-il annoncé.

Vendredi soir, l'armée de l'air ukrainienne avait indiqué que des missiles russes Kh-101 avaient été tirés vers 22H00 de la mer Caspienne sur Dnipro, dont quatre ont été détruits.

Le centre de commandement de la région sud a indiqué samedi à l'aube que la situation était "tendue mais sous contrôle".

"L'ennemi continue de mener des offensives (...) mais, faute de succès sur le terrain, il intensifie les frappes de missiles et aériennes", a-t-il affirmé sur Facebook.

Plus au nord, près de Kharkiv, la deuxième ville du pays, la ville de Tchouguiv a été touchée vendredi soir par des missiles russes qui ont fait trois morts, a annoncé Oleg Sinegoubov, le gouverneur de la région.

Dans l'est vendredi soir, Kramatorsk, la principale ville du bassin du Donbass encore sous contrôle ukrainien, dans la région de Donetsk, avait également subi plusieurs bombardements.

"Nous sommes en vie, c'est une bonne journée", a dit à l'AFP Olga Dekanenko, une femme de 67 ans, en déambulant, appuyée sur sa canne, dans les ruines de sa maison de Konstantinovka, une bourgade de la ligne de front frappée par l'artillerie russe.

Elle n'a même pas souvenir de ce qui s'est passé à l'aube. Sa petite chambre ravagée donne sur le jardin où est tombée la roquette, elle s'est retrouvée au pied de son lit, sous des couvertures, des oreillers, des pierres.

Un 24e mort à Vinnytsia

L'Ukraine et ses alliés occidentaux restent par ailleurs sous le choc des frappes de missiles de croisière qui ont dévasté jeudi le centre de Vinnytsia, à des centaines de kilomètres à l'ouest du front.

Le bilan de cette attaque a été relevé samedi à 24 morts. "Malheureusement, une femme est morte à l'hôpital aujourd'hui, elle était brûlée à 85%", a annoncé le gouverneur de la région de Vinnytsia, Serguiï Borzov, précisant que 68 personnes continuaient de recevoir des soins, dont quatre enfants.

"L'identification de tous les responsables" de cette attaque "a déjà commencé", a prévenu vendredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"La société russe, avec autant de meurtriers et de bourreaux, restera anéantie sur des générations, et ceci par sa propre faute", a-t-il lancé.

Face aux condamnations internationales, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir visé à Vinnytsia une réunion du "commandement des forces aériennes ukrainiennes avec des représentants de fournisseurs étrangers d'armements".

Un haut responsable américain de la Défense a cependant dit, sous couvert d'anonymat, n'avoir "pas d'indication sur la présence d'une cible militaire à proximité".

La Russie n'a jamais reconnu de bavure ou de crime de ses forces armées en Ukraine et assure systématiquement ne frapper que des cibles militaires.

Dans le Donbass, les forces séparatistes et l'armée russe ont affirmé continuer à progresser et être en train de prendre le contrôle complet de la ville de Siversk, attaquée après la prise de Lyssytchansk, plus à l'est, au début du mois.

"La Russie a déjà fait des déclarations de succès prématurées et fausses", qui visent à "démontrer le succès de l'opération à l'opinion publique" russe et renforcer le moral des troupes, a cependant observé le ministère britannique de la Défense. Il a souligné que les offensives russes dans le Donbass restaient "réduites" face à la résistance des Ukrainiens.

Le ministère russe de la Défense a affirmé samedi que le ministre, Sergueï Choïgou, s'était rendu auprès des soldats impliqués dans l'offensive en Ukraine, sans préciser la date de cette visite, la deuxième après une première en juin, ni si elle avait eu lieu en Ukraine ou en Russie.

Il a "donné les instructions nécessaires pour accroître encore" la pression militaire, a ajouté le ministère.

Alors que les répercussions de cette guerre suscitent de vives inquiétudes quant à la sécurité alimentaire d'une partie de la planète, le président américain Joe Biden a annoncé samedi une aide d'un milliard de dollars pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.