RIYAD: Utiliser la force militaire pour dissuader l'Iran d'acquérir des armes nucléaires n’est pas à écarter «si c'était le dernier recours» a déclaré le président américain Joe Biden mercredi à la télévision israélienne N12.
Le président, cependant, a refusé de dire s'il avait eu des discussions avec les dirigeants israéliens concernant d'éventuelles réponses militaires.
Dans une interview avec N12, Biden a affirmé qu'il était également déterminé à maintenir les Gardiens de la Révolution iraniens sur la liste des organisations terroristes étrangères, même si cela sabordait l'accord nucléaire entre l'Iran et les puissances mondiales.
Biden est arrivé mercredi en Israël dans le cadre d'une tournée régionale qui le verra par ailleurs assister à un sommet du CCG en Arabie saoudite.
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi son administration était si déterminée à ressusciter l'accord, auquel la plupart des alliés américains dans la région s'opposent, Biden a déclaré: «La seule chose pire que l'Iran qui existe actuellement est un Iran doté d'armes nucléaires».
Blâmant son prédécesseur Donald Trump d'avoir annulé l'accord, Biden a déclaré que l'Iran était désormais plus dangereux en conséquence.
«Ils sont plus proches d'une arme nucléaire maintenant qu'ils ne l'étaient auparavant» a déclaré Biden.
En 2018, Trump a retiré les États-Unis du Plan d'action global conjoint – signé en 2015 par l'Iran et le groupe de pays P5+1 (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis et Allemagne) – en raison du comportement dangereux de l'Iran dans le Moyen-Orient. La plupart des alliés américains dans la région ont salué la décision du précédent président.-
L'accord avait offert un allégement des sanctions à l’encontre de l'Iran en échange d'inspections au niveau des activités nucléaires de Téhéran.