Macron, une interview pour tracer le cap et tenter de reprendre la main

Emmanuel Macron à Versailles, le 11 juillet 2022 (Photo, AFP).
Emmanuel Macron à Versailles, le 11 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

Macron, une interview pour tracer le cap et tenter de reprendre la main

  • Dès la fin du défilé militaire et pendant une trentaine de minutes Emmanuel Macron répondra aux questions de Caroline Roux et Anne-Claire Coudray sur TF1 et France 2.
  • Ce n'est que la deuxième fois, après 2020, que le chef de l'Etat renoue avec cette tradition observée par ses prédécesseurs

PARIS: Emmanuel Macron tentera jeudi, avec son interview du 14-Juillet, de reprendre la main après un début de quinquennat difficile, mais aussi de tracer des perspectives pour son second et ultime mandat.

Dès la fin du défilé militaire et pendant une trentaine de minutes, à compter de 13H10, le président va "donner le cap, les grandes lignes des politiques qui doivent être conduites" en répondant aux questions de Caroline Roux et Anne-Claire Coudray sur TF1 et France 2.

Ce n'est que la deuxième fois, après 2020, que le chef de l'Etat renoue avec cette tradition observée par ses prédécesseurs.

C'est aussi et surtout sa première interview télévisée depuis sa réélection en avril et les législatives, qui l'ont vu perdre en juin sa majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Mais après cette longue période électorale, "on est pleinement entré dans le temps de l'action", assure son entourage.

"L'objectif est d'expliquer où le président souhaite emmener le pays dans les prochains mois et les prochaines années", poursuit-on.

"Il y a de nombreux défis face à nous, géostratégiques avec la guerre aux portes de l'Europe et ses conséquences très directes sur les Français, la fermeture du gazoduc russe Nordstream qui ne sera pas sans conséquences, l'inflation, le défi écologique, l'approvisionnement énergétique", énumère un conseiller du président.

La guerre en Ukraine pèse sur la croissance et alimente une flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation.

L'Europe redoute désormais une coupure complète de l'approvisionnement en gaz russe, qui compliquerait sérieusement la donne durant l'hiver.

Le chef de l'Etat a souligné mercredi soir devant les armées que la France était entrée dans une "économie de guerre". Il compte revenir sur cette question durant l'interview.

Les attentes des Français

Il va aussi s'efforcer de gommer le sentiment de flottement laissé par ce début de second quinquennat, avec la nomination tardive du gouvernement d'Elisabeth Borne, le choix de ne pas vraiment faire campagne aux législatives et au final la perte de la majorité absolue.

"Les Français attendent une parole forte sur l'avenir du pays et sur la manière dont il compte conduire la nation", analyse le directeur des études politiques de Viavoice, Stewart Chau, interrogé par l'AFP.

Ils ne parviennent plus, selon lui, à voir un projet présidentiel "clair, lisible et surtout une forme de +désirabilité+" comme lors de son arrivée à l'Elysée en 2017.

Ils s'attendent aussi à une dégradation de leur situation financière dans les prochains mois et à une rentrée sociale agitée, selon une enquête Viavoice pour Le Figaro.

Après une nette amélioration de son image au début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron est à nouveau perçu comme une personnalité plus autoritaire (73%) et arrogante (70%), souligne une étude Elabe pour BFMTV publiée mercredi.

Sa capacité à réformer le pays (41%) et à rassembler le Français (24%) recule aussi en termes d'image.

L'église au milieu du village

Dans ce contexte, le chef de l'Etat va devoir "rassurer", "imprimer l'idée qu'il est là, qu'il a une idée bien claire de ce qui va se passer à la rentrée", poursuit Stewart Chau.

Il lui faut reprendre le "contrôle du temps" face à des oppositions très bruyantes, qui ont déjà retoqué le projet gouvernemental de pass sanitaire anti-Covid aux frontières, insiste-t-on dans la majorité.

"A sa place, je ferais très vite un point sur la situation politique et rappellerais les choses, à savoir que, comme la motion de censure (avortée) l'a montré, il n'y a pas de majorité alternative", souligne un ministre.

Faute de coalition déclarée, le président entend bien arracher une majorité, texte par texte, et mettre devant leurs responsabilités toutes les forces politiques qui se mettront en travers de sa route.

"Les images du Rassemblement national et de La France Insoumise qui s’applaudissent (sur le pass sanitaire) en se regardant, c'est les extrêmes qui se rejoignent", pointe ainsi un responsable gouvernemental.

Le chef de l'Etat devrait aussi évoquer durant l'interview le travail, le chômage, les retraites et le RSA.

Sur le marché du travail en particulier, très "en tension" avec de fortes difficultés de recrutement dans certains secteurs, il faut selon cette source "remettre un peu l'église au niveau du village".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.