LE CAIRE: Un mur de grès orné d’inscriptions et datant de l’époque Ptolémaïque a été découvert dans le sud de l’Égypte par une équipe d’archéologues.
Datant d’au moins 2 300 ans, le nom du pharaon Ptolémée IV y serait gravé. Les ruines se trouvent à Nag Hammadi, au sud du cimetière royal de Umm el-Qa’ab, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Louxor, dans le gouvernorat de Qena.
Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, Mustafa Waziri, a encouragé les archéologues à poursuivre leurs recherches sur ce site qui, semble-t-il, a encore de nombreux secrets à révéler.
Le mur est situé à 200 mètres d’un sanctuaire dédié à la déesse Hathor. Selon les experts, les découvertes récentes laissent penser que le site avait une fonction religieuse importante.
Mustafa Waziri précise que, grâce à la découverte d’ouvertures qui ne dépassent pas 1,20 m de hauteur, les archéologues ont identifié cinq salles reliées entre elles par des ouvertures étroites réalisées dans les murs.
Selon Mohammed Abdel-Badi, chef du département central des antiquités de Haute-Égypte et chef de la mission, les salles ne sont pas décorées et sont situées au-dessus de puits verticaux profonds creusés sur des nappes phréatiques.
La plupart des salles contiennent des fragments de poterie, des fontaines et, près des entrées, de petites niches dans la pierre probablement utilisées comme poignées ou pour attacher des cordes. D’après Abdel-Badi, la présence d’objets en terre cuite indique que la région était habitée durant la période Ptolémaïque, probablement aux iie et ier siècles av. J-C., et jusqu’à la fin de l’époque romaine.
Dans l’une des salles, on a également retrouvé des inscriptions avec les noms de Khou-so-n-Hour, de sa mère Amon Eards et de sa grand-mère Nes-Hour.
D’après Matthew Adams, professeur à l’Institut des beaux-arts de l’université de New York et codirecteur de la mission North Abydos, il n’y a aucune preuve que ces chambres aient été utilisées à des fins d’inhumation, même si les Égyptiens croyaient que la vallée sainte était un passage menant vers l'au-delà. « Cette découverte archéologique, à l'intérieur d'une montagne quasiment impossible d’accès, montre que le lieu avait une grande importance religieuse », a-t-il indiqué.
L'équipe de fouilles archéologiques enregistre et documente les activités humaines dans le désert à l'ouest d'Abydos depuis la préhistoire et sur une zone allant d’environ huit kilomètres de la pyramide de Saqqarah au Sud jusqu'aux carrières de Salmani au Nord.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com