MONTPELLIER: La ligne ferroviaire de la "rive droite du Rhône", fermée au transport de voyageurs depuis un demi-siècle, va rouvrir fin août entre Pont-Saint-Esprit et Nîmes, ont annoncé lundi la SNCF et les autorités régionales.
Le billet coûtera 3 euros jusqu'à 20 km, 6 euros entre 21 et 40 km et 9 euros au-delà de 40 km, selon un communiqué conjoint de la Région Occitanie, de l'Agglomération Gard Rhodanien et de la SNCF, qui précise qu'il s'agit d'une première réouverture de ce type en France depuis 2016.
A partir du 29 août, cette ligne de de 82 km fera quatre allers-retours par jour entre Pont-Saint-Esprit (Gard) et Avignon (Vaucluse), en 30 minutes, avec un arrêt à Bagnols-sur-Cèze (Gard).
La ligne sera prolongée une fois par jour (A/R) au-delà d'Avignon pour effectuer le trajet entre Pont-Saint-Esprit et Nîmes (Gard) en une heure et 10 minutes.
D'ici 2026, les trains desserviront d'autres arrêts, dont les gares seront d'ici-là réaménagées. Il s'agit de Laudun-l'Ardoise, Roquemaure/Tavel et Villeneuve-lès-Avignon entre Pont-Saint-Esprit et Avignon, puis d'Aramon, Remoulins/Pont du Gard et Marguerittes entre Avignon et Nîmes.
Des correspondances sont possibles vers Montpellier, Alès ou encore Tarascon et Marseille.
Mise en service au XIXe siècle, la ligne dite de la "rive droite du Rhône", reliant la région lyonnaise à Nîmes, a constitué pendant plus d'un siècle un axe ferroviaire nord-sud important, desservant 17 gares sur plus de 254 km.
Mais face au développement de la ligne ferroviaire Lyon-Marseille, empruntant la rive gauche du Rhône, et la concurrence de la voiture, la décision avait été prise en 1973 de la réserver au fret.
Envisagée depuis une quinzaine d'années, sa réouverture au trafic de voyageurs avait été portée au rang de priorité par une large concertation organisée par la région Occitanie en 2016.
Le coût de la réouverture complète de la ligne, d'ici 2026, est estimé à 100 millions d'euros. Il est financé par la Région Occitanie, la SNCF Réseau (pour le réaménagement des gares) et les collectivités locales desservies.
Le Gard rhodanien, second bassin industriel de l’Occitanie, compte 447 000 habitants et représente 225 000 emplois. Selon les prévisions, la fréquentation annuelle de la nouvelle ligne devrait s’établir à 200 000 voyageurs.