Onze candidats pour succéder à Boris Johnson, qui n'en soutiendra aucun

Le politicien conservateur Sajid Javid arrive à la BBC dans le centre de Londres le 10 juillet 2022, pour apparaître dans l'émission de télévision politique «Sunday Morning» de la BBC avec la journaliste Sophie Raworth (Photo, AFP).
Le politicien conservateur Sajid Javid arrive à la BBC dans le centre de Londres le 10 juillet 2022, pour apparaître dans l'émission de télévision politique «Sunday Morning» de la BBC avec la journaliste Sophie Raworth (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

Onze candidats pour succéder à Boris Johnson, qui n'en soutiendra aucun

  • La clôture des candidatures pourrait être fixée à mardi soir, et les votes d'élimination commencer immédiatement
  • La chaîne de télévision Sky News a annoncé un débat entre les candidats le 18 juillet

LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré lundi qu'il ne soutiendrait aucun des 11 candidats désormais en lice pour lui succéder, dans une course très ouverte et déjà brutale, dont le calendrier exact doit être précisé lundi soir.

"Je ne voudrais pas nuire aux chance de qui que ce soit en offrant mon soutien", a-t-il déclaré lors de sa première apparition publique depuis sa démission jeudi dernier.

Après un week-end à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, M. Johnson a aussi affirmé qu'il était "déterminé à poursuivre le mandat qui nous a été confié" et que le prochain chef du gouvernement aurait "un très bon programme à poursuivre".

"Mais mon travail est surtout de superviser la procédure des prochaines semaines", a-t-il ajouté, refusant de revenir sur les événements de la semaine dernière.

La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, pourrait se positionner dans la journée dans la course à son remplacement.

Dimanche soir, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, 46 ans, s'est lancée dans la bataille, rejoignant les anciens ministres Rishi Sunak (Finances), 42 ans, et Sajid Javid (Santé), 52 ans.

Parmi les poids lourds, figurent aussi la secrétaire d'Etat au Commerce international Penny Mordaunt, 49 ans, et le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, 55 ans, déjà attaqué sur le fait qu'il ferait, selon des informations de presse, l'objet d'une enquête fiscale.

Estimant que l'on cherche à le "salir", il a promis de publier chaque année sa déclaration d'impôts, s'il devenait Premier ministre.

Des milliards de promesses 

En l'absence de clair favori, la course s'annonce aussi courte que brutale, avec le risque d'une surenchère d'attaques et de promesses vides, dans un pays en pleine crise du coût de la vie avec une inflation à 9,1%.

La plupart des candidats ont immédiatement mis au coeur de leur campagne, très ancrée à droite, des réductions d'impôts, sans expliquer comment les financer.

Liz Truss a promis de s'y atteler "dès le premier jour". Rishi Sunak, déjà violemment attaqué par les alliés de Boris Johnson qui l'accusent de trahison, a mis en garde à l'inverse contre "des contes de fées réconfortants sur le moment mais qui aggraveront la situation de nos enfants demain".

Le parti travailliste, premier parti d'opposition, a calculé que les annonces conjuguées des candidats représentaient quelque 200 milliards de livres (236 milliards d'euros).

Le calendrier et les modalités de la course doivent être précisés lundi soir par le comité 1922, un groupe parlementaire conservateur à la Chambre qui supervise l'élection du chef du parti.

Les candidats en lice devront probablement montrer qu'ils ont le soutien de 36 députés pour atteindre le deuxième tour, a indiqué lundi le secrétaire exécutif du comité, Bob Blackman, sur Sky news. A ce jour, seul Rishi Sunak atteint ce nombre, selon un décompte de Politico.

Dans une course très fluide, trois candidats avaient lundi les faveurs des bookmakers, Rishi Sunak, suivi de Penny Mordaunt et Liz Truss.

La clôture des candidatures pourrait être fixée à mardi soir, et les votes d'élimination commencer immédiatement, pour que ne restent que deux finalistes lorsque commenceront les vacances parlementaires le 22 juillet.

La chaîne de télévision Sky News a annoncé un débat entre les candidats le 18 juillet.

Les finalistes auront ensuite quelques semaines pour faire campagne, l'objectif étant que le vote final pour désigner le nouveau chef du parti conservateur, ouvert uniquement aux adhérents du parti, intervienne au plus tard en septembre.

Il deviendra Premier ministre, le parti étant majoritaire à la Chambre.

D'ici là, Boris Johnson, contraint à démissionner jeudi après une mutinerie au sein de son gouvernement lassé par les scandales et ses mensonges, reste à Downing Street.

La semaine dernière, il avait précisé que son gouvernement, reconstruit à la hâte après des dizaines de départs en 48 heures, ne chercherait pas à mettre en oeuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs.

Les grosses décisions budgétaires seront laissées au prochain Premier ministre.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.